samedi, 18 janvier 2025 Faire un don
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"Chaque être humain est sacré" : Le pape François aux chefs religieux du Kazakhstan

C'est la tâche des religions de rappeler à la société le caractère sacré de toute vie humaine, a déclaré le pape François aux chefs des religions du monde au Kazakhstan mercredi.

Le pape s'est exprimé le 14 septembre lors de l'ouverture et de la session plénière du septième congrès des chefs des religions mondiales et traditionnelles au palais de l'indépendance de Nur-Sultan.

"Aujourd'hui, nous avons du mal à accepter l'être humain", a déclaré François aux participants du sommet interreligieux. "Chaque jour, des enfants, nés et à naître, des migrants et des personnes âgées, sont mis de côté. Beaucoup de nos frères et sœurs meurent sacrifiés sur l'autel du profit, au milieu des nuages de l'encens sacrilège de l'indifférence. Pourtant, tout être humain est sacré."

"Homo sacra res homini", a-t-il dit, citant le philosophe romain Sénèque. "C'est avant tout notre tâche, celle des religions, de le rappeler au monde".

La séance d'ouverture du sommet interreligieux a commencé par quelques minutes de prière privée avant que le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokayev, ne prononce son discours d'ouverture, suivi du discours du pape François et de trois autres chefs religieux : Le grand imam Ahmed El Tayeb d'Al-Azhar, le métropolite Antoine de Volokolamsk du Patriarcat de Moscou et le grand rabbin sépharade d'Israël Yitzhak Yosef.

Dans son discours, le pape François a également souligné l'importance de défendre la liberté religieuse.

"La liberté religieuse est un droit fondamental, primaire et inaliénable qui doit être promu partout, et qui ne peut être limité à la seule liberté de culte", a-t-il déclaré. "Chaque personne a le droit de rendre un témoignage public de son propre credo, en le proposant sans jamais l'imposer."

"Reléguer dans la sphère privée nos croyances les plus importantes dans la vie", a poursuivi le pape, "serait priver la société d'un immense trésor."

Selon lui, la meilleure façon de valoriser les particularités des différences religieuses, ethniques et culturelles est "d'œuvrer pour une société marquée par une coexistence respectueuse."

Nous devons "rassembler les gens tout en respectant leur diversité", a-t-il dit, et promouvoir "leurs aspirations les plus élevées sans compromettre leur vitalité."

Le pape François est arrivé le 13 septembre à Nur-Sultan, la capitale du Kazakhstan, où il s'est adressé aux autorités civiles et aux diplomates kazakhs de ce pays à majorité musulmane situé entre la Russie et la Chine.

Sa visite dans ce pays d'Asie centrale comprendra également des rencontres privées avec des chefs religieux et la participation à la session de clôture du congrès interreligieux.

Le pape célébrera la messe et rencontrera les évêques catholiques, les prêtres, les séminaristes, les hommes et femmes consacrés et les autres agents pastoraux de la région. Le matin de son dernier jour, il aura une réunion privée avec des jésuites, comme il le fait lors de tous ses voyages à l'étranger.

Le discours de François lors de l'ouverture et de la session plénière du sommet des chefs religieux, le 14 septembre, s'articulait autour de quatre défis mondiaux : la pandémie de COVID-19, la paix, l'acceptation fraternelle et le soin de notre maison commune.

Il a déclaré qu'à la suite de la pandémie, nous sommes appelés à prendre soin des autres, en commençant par les pauvres et les nécessiteux, "qui ont le plus souffert de la pandémie, qui a fait ressortir avec tant de force l'injustice des inégalités et des déséquilibres mondiaux".

"Tant que l'inégalité et l'injustice continueront à proliférer, il n'y aura pas de fin aux virus encore pires que le Covid : les virus de la haine, de la violence et du terrorisme", a-t-il dit.

François a exhorté ses collègues chefs religieux à continuer à promouvoir la paix. "Un bond en avant est nécessaire, et il doit venir de nous", a-t-il déclaré.

"Si le Créateur, auquel nous avons consacré notre vie, est l'auteur de la vie humaine, comment pouvons-nous, nous qui nous disons croyants, consentir à la destruction de cette vie ? Et comment pouvons-nous imaginer que les hommes et les femmes de notre temps, dont beaucoup vivent comme si Dieu n'existait pas, puissent être inspirés à s'engager dans un dialogue respectueux et responsable si les grandes religions, qui sont l'âme de tant de cultures et de traditions, ne sont pas elles-mêmes activement engagées en faveur de la paix ? ", a-t-il ajouté.

"Dieu est paix", a souligné le pape François. "Il nous guide toujours sur le chemin de la paix, jamais sur celui de la guerre".

"Engageons-nous donc encore plus à insister sur la nécessité de résoudre les conflits non pas par les moyens peu concluants de la puissance, avec les armes et les menaces, mais par les seuls moyens bénis par le ciel et dignes de l'homme : la rencontre, le dialogue et les négociations patientes, qui progressent surtout quand elles prennent en considération les jeunes et les générations futures", a-t-il dit.

"Car les jeunes incarnent l'espoir que la paix advienne, non pas comme le résultat fragile de négociations laborieuses, mais comme le fruit d'un engagement persévérant en faveur d'une éducation qui puisse soutenir leurs aspirations au développement et à un avenir serein."

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