vendredi, 17 janvier 2025 Faire un don
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Pape François : Le désir oriente notre discernement dans la bonne direction

Lors de son audience publique de mercredi, le pape François a évoqué le rôle que joue le désir dans le discernement spirituel, le comparant à une boussole qui indique la bonne direction.

"Le désir n'est pas la fringale du moment. Non. Le mot italien 'desiderio' vient d'un très beau terme latin, desidus, littéralement 'le manque de l'étoile'", a déclaré le pape François sur la place Saint-Pierre le 12 octobre.

"Le désir est 'le manque de l'étoile', du point de référence qui oriente le chemin de la vie", a-t-il poursuivi. "Il évoque une souffrance, un manque, et en même temps une tension pour atteindre le bien qui manque".

Le pape a évoqué dans son audience générale le désir comme troisième "ingrédient indispensable" du discernement, après la prière et la connaissance de soi.

Le 31 août, François a commencé une série de catéchèses hebdomadaires, ou messages, sur le discernement, qu'il a décrit comme "un exercice d'intelligence, et aussi d'habileté et aussi de volonté, pour saisir le moment opportun" afin de faire un bon choix sur sa vie.

"Le désir est donc la boussole qui permet de comprendre où je suis et où je vais", a-t-il déclaré lors de son allocution diffusée en direct mercredi. En fait, c'est la boussole qui permet de savoir si je suis immobile ou si je vais. "

Dans son message, le pape François a abordé la manière dont une personne peut reconnaître le désir en elle. "Un désir sincère, a-t-il dit, sait toucher profondément les cordes de notre être, c'est pourquoi il ne s'éteint pas face aux difficultés ou aux revers."

"À la différence d'une envie ou d'une émotion passagère, le désir dure dans le temps, même longtemps", a-t-il expliqué.

Le pape François a pointé du doigt certains des pièges qui empêchent de connaître les désirs de son cœur ; par exemple, la promotion par la société de "la plus grande liberté de choix", alors que ces "choix" sont le plus souvent réduits à ce qui est le plus désiré sur le moment, et non à ce qui va vraiment satisfaire à long terme.

"Nous sommes bombardés par mille propositions, projets, possibilités, qui risquent de nous distraire et de ne pas nous permettre d'évaluer calmement ce que nous voulons vraiment", a déclaré le pape, ajoutant que de nombreuses personnes se promènent "avec leur téléphone portable à la main et ils cherchent, regardent", mais sans jamais s'arrêter pour penser ou réfléchir.

"Le désir ne peut pas grandir comme cela", a-t-il dit. "Vous vivez dans l'instant, rassasié dans l'instant, et le désir ne grandit pas".

François a déclaré que la distraction peut causer aux gens beaucoup de souffrance "parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils veulent de leur vie ; ils n'ont probablement jamais pris contact avec leur désir le plus profond."

Un autre écueil que le pape a mentionné est le fait de savoir que l'on veut faire quelque chose mais que l'on ne passe jamais à l'action.

"Et ainsi, certains changements, bien que souhaités en théorie, lorsque l'occasion se présente, ne sont jamais mis en œuvre", a-t-il dit.

"Souvent, a-t-il ajouté, c'est en effet le désir qui fait la différence entre un projet réussi, cohérent et durable, et les milliers de souhaits et de bonnes intentions avec lesquels, comme on dit, "l'enfer est pavé"."

Il a rappelé que Jésus, avant d'accomplir un miracle, interroge souvent une personne sur ses désirs, comme il le fait avec le paralytique à la piscine de Bethesda au chapitre cinq de l'Évangile de Jean.

"Jésus lui demande : "Veux-tu être guéri ? Comment cela se fait-il ?" a déclaré le pape.

Il a expliqué que " la question de Jésus était une invitation à apporter de la clarté à son cœur, à accueillir un saut possible en avant : ne plus penser à lui-même et à sa propre vie 'comme un paralytique', transporté par les autres. ... En engageant le dialogue avec le Seigneur, nous apprenons à comprendre ce que nous voulons vraiment de la vie."

Le paralytique, a-t-il poursuivi, est un "exemple de personnes [qui disent] "Oui, oui, je veux, je veux", mais qui, en fin de compte, ne font jamais rien.

Au lieu de passer à l'action, on trouve des excuses ou on se plaint : "Mais attention", a-t-il dit, car "les plaintes sont un poison, un poison pour l'âme, un poison pour la vie, car elles ne font pas grandir le désir d'aller de l'avant."

"Si le Seigneur nous posait, aujourd'hui, la question qu'il a posée à l'aveugle de Jéricho : "Que veux-tu que je fasse pour toi ?", comment répondrions-nous ?", a dit le pape. "Peut-être pourrions-nous enfin lui demander de nous aider à connaître son désir le plus profond, que Dieu lui-même a placé dans notre cœur."

(L'histoire continue ci-dessous)

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