Cité du Vatican, 01 novembre, 2022 / 11:00 PM
Le pape François s'est montré confiant dans le fait qu'il pourrait finalement se rendre en République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan du Sud "début février" 2023, après que sa visite pastorale dans ces deux pays africains ait été reportée, le médecin du Saint-Père invoquant des problèmes de santé.
Lors d'un dialogue virtuel prévu avec des étudiants catholiques africains le mardi 1er novembre, le pape François a déclaré que sa santé s'était considérablement améliorée et a révélé qu'il avait commencé à se déplacer avec beaucoup plus de facilité.
Il a ajouté que des plans étaient déjà en cours pour la réalisation du voyage œcuménique au Soudan du Sud, qui a été reporté, et de sa visite pastorale en RDC, au début du mois de février prochain.
Le pape François répondait à une demande formulée par Clevine Kavira, un étudiant de la RDC qui a supplié le Saint-Père de se rendre dans la nation centrafricaine et d'exprimer sa solidarité avec les personnes confrontées à divers problèmes dans le pays, notamment les femmes victimes d'abus sexuels.
"En ce qui concerne ma visite, j'ai dû la suspendre parce que mon médecin me l'a ordonné. Je suis de nouveau capable de marcher avec une canne et les choses s'améliorent donc. Avec un peu de chance, si tout va bien, début février, je viendrai vous rendre visite. Je vous rendrai visite à vous et au Soudan du Sud", a déclaré le pape François lors du dialogue virtuel avec des étudiants catholiques africains.
Il a ajouté : "Ce voyage était prévu pour février. Je pensais à la fin du mois de janvier, mais le climat n'est pas le meilleur en janvier, et donc, nous déplaçons le voyage en février. Nous travaillons sur le voyage et je pourrai sûrement vous rencontrer."
Mme Kavira était l'un des neuf étudiants qui ont présenté des points de discussion lors du dialogue papal virtuel du 1er novembre avec les étudiants des universités catholiques africaines, en quête de solidarité avec le Saint-Père face aux défis auxquels sont confrontés les jeunes en Afrique.
L'initiative du Réseau panafricain de théologie et de pastorale catholiques (PACTPAN) a réuni des étudiants de 34 universités provenant de neuf pays africains. Il s'agit de la RDC, du Congo Brazzaville, du Kenya, de l'Ouganda, du Zimbabwe, de la Zambie, du Nigeria, du Cameroun et de la Côte d'Ivoire.
Dans sa présentation, Mme Kavira a raconté de manière émouvante comment les Congolais avaient attendu la visite du Saint-Père et comment leur espoir a été anéanti par l'annulation de cette visite.
"En juillet dernier, toute la nation congolaise et nous, la jeunesse catholique congolaise en particulier, attendions votre visite avec impatience. Malheureusement, votre état de santé ne vous a pas permis de vous rendre dans mon pays", a-t-elle déclaré.
Mme Kavira a ajouté : "Beaucoup de gens ont cru que la guerre des groupes rebelles qui ravage l'Est du pays vous a fait tellement peur que vous avez dû annuler votre visite au Congo et au Soudan du Sud."
"Saint-Père, il y a beaucoup d'amour et d'espoir dans nos cœurs et de l'espace dans nos cœurs pour vous accueillir. Avez-vous toujours l'intention de venir nous réconforter ? Quand viendrez-vous rencontrer toutes ces femmes et ces mères qui ont subi un viol, pour leur exprimer la compassion de Dieu ?", a posé l'étudiante catholique congolaise.
Dans sa réponse à Mme Kavira, le Pape François a admis qu'il avait été touché par les questions soulevées par l'étudiante, et a mis au défi les jeunes de la RDC de s'opposer aux vices du pays, y compris ceux perpétrés contre les femmes.
S'adressant à Mme Kavira, le Saint-Père a déclaré : "Vous avez traité votre question en mentionnant des femmes qui ont été violées, qui ont été abusées. En Afrique, les femmes sont souvent les protagonistes de la douleur. Elles sont souvent sous-estimées et soumises à la violence. Je vous exhorte à vous rebeller contre cela !"
"Rebellez-vous pour que vous puissiez vraiment atteindre la liberté des femmes, et la dignité des femmes", a souligné le pape François.
Il a ajouté : "Les femmes ne sont pas faites pour être utilisées. Les femmes sont celles qui donnent la vie aux gens. Elles sont des mères pour le peuple et elles sont capables de travailler ensemble. Je vous exhorte à le faire."
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