Luanda, 11 mars, 2020 / 10:52 AM
Le bien-être des enfants sera au centre du plan pastoral triennal de la Conférence épiscopale d'Angola et de São Tomé (CEAST), qui sera lancé en novembre de cette année, ont annoncé les dirigeants de l'Église dans une déclaration à l'issue de leur première assemblée plénière annuelle, qui s'est tenue du 3 au 9 mars.
"Les évêques ont approuvé le programme pastoral pour le triennat 2021/2023, avec le thème "Les enfants, affirmation de la vie et de l'avenir", peut-on lire en partie dans le communiqué qui conclut l'Assemblée plénière de la CEST, lundi 9 mars.
"La première année du nouveau plan pastoral, en 2021, nous réfléchirons sur "Les enfants qui affirment la vie", la deuxième année sur "L'éducation de la foi des enfants" et la troisième année sur "L'intégration des enfants dans l'Église et la société", ont déclaré les évêques dans leur déclaration collective à la suite de leur rencontre au sanctuaire de Muxima, dans la capitale de l'Angola, Luanda.
"Nous exhortons tous les diocèses, paroisses, groupes et mouvements religieux à adhérer au nouveau plan pastoral afin d'assurer un meilleur avenir à nos enfants qui ont un rôle actif dans la croissance de l'Église", ajoute le message lu par le porte-parole du CEAST, Mgr Belmiro Cuica Chissengueti.
L'Assemblée plénière a examiné les questions relatives à la protection de la famille, à la lutte contre la corruption et au rapatriement des capitaux sortis illégalement de leur pays.
Les évêques ont également approuvé les directives du CEAST pour la protection des mineurs et des personnes vulnérables, la création d'un séminaire théologique dans l'archidiocèse de Malanje ainsi que l'expansion des médias de l'Église, en particulier Ecclesia TV.
Les membres du CEAST ont également étudié les statuts de divers groupes et mouvements apostoliques en attente d'approbation afin de les rendre plus fonctionnels et adaptés au contexte national.
Dans leur déclaration, les membres du CEAST ont déploré la "situation sociale et économique difficile que vivent de nombreuses familles angolaises".
"Nous considérons que le niveau de vie de la population continue à se détériorer avec la croissance du chômage et la perte de pouvoir d'achat qui en résulte", ont déploré les évêques et ajouté, "il est nécessaire de donner la priorité aux projets qui favorisent l'emploi".
Les dirigeants de l'Église ont également exprimé leur inquiétude quant au nombre de décès dus au paludisme, qui, selon eux, "continue d'être alarmant".
En attendant, alors que le coronavirus continue de se propager dans le monde entier avec des rapports sur près de 9 pays touchés en Afrique, les évêques de la CEAST "soutiennent les mesures préventives que le gouvernement angolais a adoptées. Jusqu'à présent, le pays n'a aucun cas positif de Covid-19" et les autorités sanitaires intensifient la surveillance".
Les prélats ont également exprimé leur préoccupation concernant le processus de lutte contre la corruption et le rapatriement des capitaux illégalement dérobés au pays en disant : "Le rapatriement des capitaux illégalement dérobés au pays, étant un processus urgent et nécessaire, ne doit pas glisser dans la vengeance qui peut céder la place à la haine, mais il doit être un processus de justice et de pardon et être un chemin qui aide à la consolidation de la paix et qui force les personnes concernées à rendre les ressources au pays".
Lors d'une conférence de presse, Mgr Belmiro a déclaré que les évêques attirent l'attention sur deux aspects, à savoir la consolidation de la paix, "qui est nécessaire" et "un élément important", et la garantie que ce qui a été illégalement enlevé du pays puisse y revenir.
"Par conséquent, ce sur quoi nous attirons l'attention est qu'il ne devrait pas y avoir ce processus de sélection, qui peut montrer une certaine vengeance dirigée vers A ou B", a déclaré l'évêque de Cabinda lors du point de presse du lundi 9 mars.
Selon le porte-parole du CEAST, il est important de donner la possibilité à ceux qui ont de l'argent à l'extérieur de le ramener et d'investir dans le pays, en assumant les responsabilités inhérentes à ce processus.
"Nous devons donner plus de temps, plus d'opportunités. Qu'est-ce que ça peut nous faire si nous crions autant et que nous n'avons rien ? Après tout ce temps, quel est le bilan réel du rapatriement des capitaux, combien sont revenus", a-t-il demandé.
L'Angola, troisième économie d'Afrique subsaharienne, est classé parmi les nations les plus corrompues du monde, à la 165e place sur une liste de 180 pays, selon le groupe anti-corruption Transparency International, rapporte Reuters News.
Le gouvernement angolais a demandé l'aide d'autres pays pour récupérer les fonds publics perdus à cause de la corruption, le président Joao Lourenco ayant promis de lutter contre la corruption et de réformer l'économie.
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