Makurdi, 11 janvier, 2023 / 8:53 PM
Plus de 40 personnes ont été tuées dans l'État de Benue au Nigeria au cours des deux mois qui se sont terminés le 9 janvier, selon un rapport partagé par l'évêque du diocèse catholique de Makurdi.
Dans le rapport du mercredi 11 janvier envoyé à ACI Afrique, Mgr Wilfred Chikpa Anagbe souligne, "avec un cœur lourd", la situation de l'État nigérian qui a été au centre de la plupart des meurtres et des déplacements dans le pays d'Afrique de l'Ouest, et prie pour des jours plus paisibles à venir.
Selon le rapport, 42 personnes ont été tuées entre le 8 novembre de l'année dernière et le 9 janvier de cette année, et de nombreuses autres ont été blessées et déplacées dans le diocèse qui accueillerait le plus grand nombre de personnes déplacées dans l'État de Benue.
"C'est avec un cœur très lourd que je vous envoie ce document qui fait état de la situation de meurtres et de déplacements continus dans le diocèse catholique de Makurdi - Nigeria", déclare Mgr Chikpa.
Il ajoute : "Nous demandons à toutes les personnes de bonne volonté de continuer à faire connaître ces meurtres et de nous aider à mettre un terme à ces atrocités".
"Nous sommes reconnaissants à tous pour les prières et les efforts déployés pour répondre à cette préoccupation. Que la nouvelle année nous apporte la Paix et la cessation des tueries et des déplacements", déclare l'évêque catholique nigérian.
Selon les informations recueillies par le diocèse de Makurdi, un total de 16 attaques différentes ont été perpétrées dans la zone desservie par le diocèse. Avec 12 attaques, c'est le mois de décembre qui a connu le plus grand nombre d'attaques.
L'attaque contre la communauté de Kadarko le 20 décembre, qui a fait 10 morts et plusieurs blessés, a été la plus meurtrière. Une autre attaque meurtrière a eu lieu deux jours plus tard à Sabon Gidan Bature, près de Kadarko, faisant six morts. Six autres personnes ont été tuées le jour de Noël lorsque des bergers fulanis armés ont attaqué Kadarko, dans l'État de Nasarawa.
Parmi les trois personnes qui ont été tuées le 22 décembre à Tse Iho, une mère de cinq enfants a été brûlée vive.
Aondoaver Salemga, l'homme qui a été tué le 24 décembre à Tse Agbenge, était un responsable de l'Église catholique qui, selon Mgr Chikpa, dirigeait les services en l'absence d'un membre du clergé.
Des témoins oculaires ont déclaré que M. Salemga s'apprêtait à se rendre à l'église pour participer à la liturgie de la veille de Noël, annonçant l'anniversaire du Christ, lorsque des bergers l'ont pris en filature et l'ont abattu, indique l'évêque nigérian, avant d'ajouter : "L'incident a provoqué des tensions au sein de la communauté, de nombreuses personnes ayant fui par peur de l'inconnu."
En annexe du rapport partagé par Mgr Chikpa, on trouve des images sanglantes de ceux qui ont été tués par des personnes que le chef de l'Église catholique qualifie de "terroristes bergers fulanis".
Il déclare : "Je sais que les photos sont gores, mais elles sont nécessaires pour que tous voient les atrocités commises contre notre peuple par les terroristes bergers fulanis."
Selon la fondation caritative catholique Denis Hurley Peace Institute (DHPI), la violence s'est poursuivie sans relâche au Nigeria pendant la période des fêtes, "l'État de Benue apparaissant comme le plus touché du pays."
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