Manzini, 01 février, 2023 / 2:49 AM
Les évêques catholiques d'Afrique australe se sont joints à l'Ordinaire du lieu de Manzini en Eswatini pour condamner l'assassinat de Thulani Maseko, un avocat des droits de l'homme dans la région d'Afrique australe.
M. Maseko aurait été abattu à bout portant par la fenêtre de sa maison par des hommes armés non encore identifiés, à environ 50 kilomètres de Mbabane, qui fait office de capitale exécutive de l'Eswatini, dans la nuit du 21 janvier.
Nous nous joignons à notre frère, l'évêque Jose Luis, pour condamner son meurtre et nous appelons "ceux qui font le choix de la violence" à choisir plutôt la voie de la paix", déclarent les membres de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique australe (SACBC) dans un communiqué publié lundi 30 janvier.
Dans la déclaration signée par le président de la SACBC, Mgr Sithembele Sipuka, les évêques catholiques du Botswana et d'Afrique du Sud disent avoir "appris avec une grande tristesse le meurtre de Thulani Maseko, largement considéré comme un protagoniste du dialogue dans les efforts pour apporter la stabilité politique dans ce pays".
Dans une déclaration partagée avec ACI Afrique le 23 janvier, l'évêque José Luis Ponce de León a condamné le meurtre du président du Forum multipartite du Swaziland (MSF), déclarant que ce meurtre "pointe du doigt ceux qui font le choix de la violence, de la mort, de la peur et de l'exclusion comme fondements de notre avenir commun".
L'évêque a décrit le défunt militant comme quelqu'un qui "croyait que seul un dialogue national ouvert à tous pouvait constituer une base solide pour l'avenir de notre pays".
M. Maseko était bien connu pour avoir fait partie de ceux qui réclamaient des réformes électorales dans le pays qui s'appelait auparavant le Swaziland.
En 2021, Maseko et d'autres représentants des sociétés civiles d'Eswatini ont rejeté l'invitation du roi Mswati III à discuter de la crise politique du pays lors d'une assemblée générale nationale annuelle connue sous le nom de Sibaya.
"Sibaya ne peut pas et n'est pas un lieu approprié pour un dialogue inclusif et n'a pas de valeur significative pour façonner notre destin et en tant que peuple. Nous avons depuis longtemps perdu tout espoir dans de tels forums, et par conséquent, NOUS NE PARTICIPERONS PAS à la réunion", ont déclaré les représentants des sociétés civiles d'Eswatini dans une déclaration signée par Maseko.
Dans une déclaration du 28 janvier, les dirigeants de l'Église du Royaume ont déclaré que le meurtre de M. Maseko est le plus récent "meurtre insensé et brutal de citoyens swazis par des auteurs inconnus".
Les dirigeants, sous les auspices de la Conférence des églises d'Eswatini, condamnent ces meurtres, déclarant : "Le meurtre d'un autre être humain est une abomination aux yeux du Tout-Puissant et entraîne des conséquences graves."
Les chefs d'Église ont appelé le gouvernement de leur pays à "enquêter rapidement" sur ces meurtres et à en traduire les auteurs en justice.
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