lundi, 02 décembre 2024 Faire un don
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L'Afrique du Sud est "un point chaud pour les trafiquants", déplore un évêque catholique qui appelle à la vigilance

L'Afrique du Sud "est un point chaud pour les trafiquants", a déclaré l'évêque de liaison pour les migrants, les réfugiés et la traite des êtres humains de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique australe (SACBC), et a appelé les Sud-Africains, en particulier les jeunes, à faire preuve de vigilance.

Dans une déclaration faite jeudi 2 février, Mgr Joseph Mary Kizito a également appelé le peuple de Dieu en Afrique du Sud à consacrer le mois de février à la sensibilisation à la traite des êtres humains.

"L'Afrique du Sud, comme nous le savons, est un point chaud pour les trafiquants. Nous appelons particulièrement nos jeunes à être vigilants", déclare Mgr Kizito dans la déclaration publiée avant la fête de Sainte Joséphine Bakhita le 8 février, la sainte patronne des victimes de l'esclavage moderne et de la traite des êtres humains.

Mgr Kizito a également appelé les parents à protéger leurs enfants, déclarant : "Le meilleur cadeau que vous puissiez faire à vos enfants est de les aimer et de les protéger."

L'évêque du diocèse catholique d'Aliwal en Afrique du Sud affirme que les trafiquants se tournent vers les médias sociaux pour recruter et préparer leurs victimes.

"Pour recruter, ils organisent des opérations offrant des possibilités d'échapper à la pauvreté ou au mécontentement. Ils étudient ce qu'une victime potentielle publie sur les sites de médias sociaux tels que Facebook, Instagram ou Snapchat, et autres. Ils font semblant de comprendre et de vouloir aider leurs victimes qui se sentent incomprises ou mal aimées", explique Mgr Kizito.

L'évêque catholique d'origine ougandaise qui est à la tête du diocèse d'Aliwal depuis son ordination épiscopale en février 2020 met en avant le cas d'une jeune femme qui a eu la chance d'échapper aux trafiquants.

"Il n'y a pas longtemps, raconte Mgr Kizito, alors qu'une jeune femme s'approchait d'un "bureau" particulier d'un immeuble du centre de la ville, le portier l'a arrêtée et lui a murmuré : "si tu entres là, tu n'en sortiras pas ; je suis sérieux"".

Il poursuit : "Plus tard, alors qu'elle racontait sa panique, elle a également mentionné qu'elle n'avait pas suivi son instinct initial concernant l'emploi proposé, considérant que c'était peut-être un peu trop beau pour être vrai, mais ce n'était qu'un peut-être et il n'y avait rien à perdre à se rendre à cet entretien."

"Elle a eu de la chance. Malheureusement, ce n'est pas le cas pour les nombreuses personnes qui restent perdues pour la société", a-t-il déclaré.

Un récent rapport du Laser Pulse Project, en collaboration avec l'Agence américaine pour le développement international (USAID), indique que l'Afrique du Sud est une source, un transit et une destination pour la traite des êtres humains.

Le rapport indique que la majorité des cas de traite des êtres humains concerne le trafic sexuel, tandis que les cas de trafic de main-d'œuvre sont limités.

Dans sa déclaration du 2 février, Mgr Kizito exhorte les Sud-Africains à consacrer le mois de février à la sensibilisation à la traite des êtres humains "et à faire de la fête de Sainte Joséphine Bakhita une journée de prière pour la libération de ceux qui souffrent sous le joug de ce crime horrible".

"Allons de l'avant avec courage et foi en implorant la bénédiction de Jésus notre Sauveur, les prières de Marie notre Mère et de Joseph son époux, la Sainte Famille de Nazareth et Sainte Joséphine Bakhita", déclare Mgr Kizito.

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