L'assemblée plénière du SCEAM se termine par un engagement à "engendrer de nouvelles formes de leadership"

Afrique de l'Ouest, 06 mars, 2023 / 11:00 PM

Les membres du Symposium de la Conférence épiscopale d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) ont, dans leur communiqué à l'issue de leur Assemblée plénière du 1er au 6 mars, pris l'engagement de " susciter de nouvelles formes de leadership " dans l'Église d'Afrique.

Dans leur message du dimanche 5 mars prononcé à la paroisse Saint-Gabriel de l'archidiocèse d'Addis-Abeba, les évêques catholiques d'Afrique et de Madagascar décrivent les préparatifs en cours pour le Synode sur la synodalité en Afrique comme "une expérience de synodalité vécue - un moment de dialogue profond, d'écoute et de discernement entre les églises locales et avec l'Église universelle".

"Pour surmonter et déraciner les mauvaises herbes du cléricalisme, de l'autoritarisme et de l'indifférence, nous désirons engendrer de nouvelles formes de leadership - qu'elles soient sacerdotales, épiscopales, religieuses et laïques", affirment les membres du SCEAM dans leur message lu par Mgr Emmanuel Adetoyese Badejo du diocèse d'Oyo au Nigeria.

Dans leur communiqué, les dirigeants de l'Église catholique qui ont réuni quelque 200 délégués de l'Assemblée continentale synodale africaine expriment le désir de "former la Famille synodale de Dieu dans la pratique d'un leadership intégral et vivifiant qui soit relationnel et collaboratif, et capable de générer la solidarité et la co-responsabilité".

Pour y parvenir, disent les membres du SCEAM, "la Famille synodale de Dieu en Afrique s'engage à créer des espaces et à élargir notre tente pour l'exercice possible de diverses formes de ministère laïc."

"La Famille synodale de Dieu désire grandir dans une spiritualité qui soutienne la pratique de la synodalité, une spiritualité qui permette à l'Église synodale de grandir en intériorité et en conscience, dans la rencontre et l'écoute de l'Esprit Saint", affirment encore les évêques catholiques issus des huit associations régionales du symposium continental.

Ils expriment également leur "désir d'encourager et d'établir des pratiques synodales à tous les niveaux de l'Église en Afrique. Nous désirons faire naître une culture de la synodalité comme une manière habituelle de procéder dans l'Église".

"En tant que Famille synodale de Dieu en Afrique, nous sommes une Église apprenante", affirment encore les membres du SCEAM, qui poursuivent : "Nous ne marchons pas seuls : nous avons des choses à apprendre des autres". Animés par l'esprit de l'interculturalité, de l'œcuménisme et de la rencontre interconfessionnelle, nous marchons ensemble avec les autres, en appréciant les différences culturelles, en comprenant ces particularités comme des éléments qui nous aident à grandir."

Dans leur message collectif à l'issue de la réunion de six jours des délégués de l'Assemblée synodale continentale qui devaient préparer le projet de document du Synode africain, les membres du SCEAM reconnaissent avec satisfaction l'esprit d'écoute qui a caractérisé l'Assemblée plénière.

"Avec courage et joie, confiance et humilité, nous nous sommes écoutés les uns les autres et l'Esprit Saint. Dans un esprit de discernement, nous avons écouté ce que le peuple de Dieu du monde entier a dit au cours de la première année du Synode", disent-ils.

Les responsables de l'Église catholique ajoutent : "Dans la prière et le silence, nous avons discerné les intuitions, discuté des questions et des thèmes et identifié les appels de notre parcours synodal afin de préparer un document synodal africain qui représente la voix authentique de l'Afrique."

"À la fin de cette Assemblée synodale continentale, le SCEAM a finalisé la contribution de l'Église en Afrique au Secrétariat général du Synode à Rome en vue de la rédaction d'un document de travail", indiquent encore les membres du SCEAM.

Ils poursuivent en soulignant certains des fruits de l'Assemblée plénière, en disant : "L'Assemblée continentale synodale a confirmé la manière de faire de l'Eglise en Afrique. La Famille de Dieu en Afrique est fermement ancrée dans la dynamique synodale."

"La synodalité n'est plus un désir lointain, un faible espoir ou un objectif futur lointain. Nous avons goûté aux fruits nourrissants de la synodalité en nous rencontrant, en dialoguant et en nous écoutant les uns les autres, et tous ensemble à l'écoute de l'Esprit Saint", disent-ils, et ils poursuivent : "Nous sommes l'Église en synode : la Famille de Dieu est notre tente en Afrique."

Les membres du SCEAM décrivent la Famille synodale africaine comme "un espace de rassemblement ouvert ... qui s'étend et inclut toutes nos différences, notre diversité, nos tensions et nos forces ; qui accueille les autres et fait de la place à leur diversité ; qui se vide, mais sans perdre les fondements et les bases de notre foi ; et une Église qui peut bouger."

Le processus synodal, notent-ils, est l'occasion de découvrir de "nouvelles graines de croissance" en Afrique.

"Notre continent est béni par la richesse des principes et des valeurs de nos cultures et de nos traditions", déclarent les évêques catholiques d'Afrique et de Madagascar, ajoutant : "Ces principes et ces valeurs sont de bonnes et saines semences pour la naissance et la croissance d'une Église véritablement synodale en Afrique et dans le monde."

Ils expriment leur engagement "à construire une Église synodale en Afrique comme une Famille où tous appartiennent et se sentent chez eux", un effort que les évêques catholiques disent pouvoir réaliser par la force de l'Esprit Saint, le discernement commun et la conversation spirituelle.

"En tant que Famille synodale de Dieu en Afrique, nous voulons marcher ensemble dans la joie. Nous remercions Dieu qui nous a rassemblés et guidés par l'Esprit du Christ ressuscité", déclarent les membres du SCEAM.

Ils ajoutent : "C'est le moment de se réjouir : ne laissons pas les mauvaises herbes nous entraver ; laissons l'Esprit Saint nous faire avancer pour continuer à semer de nouvelles graines et récolter des fruits abondants de la synodalité."