jeudi, 26 décembre 2024 Faire un don
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Les funérailles, une affaire de famille, selon les évêques du Burkina Faso après que le pays a enregistré un cas de décès du COVID-19.

Mgr Laurent Birfuoré Dabiré (Centre), Président de la Conférence épiscopale du Burkina Faso et du Niger (CEBN), lors de la présentation de la déclaration des évêques.

Les évêques catholiques du Burkina Faso et du Niger ont, dans une déclaration collective, annoncé la suspension de la messe publique afin de réduire la propagation de COVID-19 après que le Burkina Faso, pays d'Afrique de l'Ouest, ait enregistré le premier décès dû à la pandémie.

En tant que membres de la Conférence épiscopale du Burkina Faso et du Niger (CEBN), les prélats ont également demandé que les fonctions et les cérémonies de l'Église, telles que les réunions de famille et les funérailles, soient une affaire de famille afin de minimiser les risques de propagation de COVID-19 dans les foules.

"La célébration des funérailles doit désormais respecter scrupuleusement les instructions données par l'État pour garantir la sécurité sanitaire de la population", peut-on lire dans une partie de la déclaration du CEBN publiée mercredi 18 mars.

Les évêques ajoutent que les funérailles devront "se dérouler dans un cadre familial plus restreint, et les prêtres pourront assurer l'absolution du défunt".

"Ces mesures expriment notre solidarité avec tous nos frères et sœurs qui vivent avec nous cette crise du coronavirus. Nous sommes appelés à les respecter scrupuleusement tout en intensifiant la prière, le jeûne et le partage afin que Dieu nous enlève ce fléau", ont déclaré les évêques.

"Nous avons décidé de suspendre toutes les messes publiques (dimanche, précepte et quotidienne). En plus des messes, les cours de catéchèse et de préparation aux sacrements sont également suspendus", ont affirmé les évêques dans leur déclaration collective.

Les directives, selon les évêques, prennent effet du 19 mars au 4 avril "et peuvent être maintenues pour une période supplémentaire".

Signé par le président du CEBN, Mgr Laurent Dabiré, il est conseillé aux fidèles d'éviter les voyages inutiles dans les pays où existe le COVID-19, d'éviter les poignées de main et les étreintes et de se laver fréquemment les mains avec de l'eau et du savon ou avec un désinfectant à base d'alcool.

S'adressant à la presse mercredi 18 mars sur le premier décès signalé au Burkina Faso, le coordinateur national de la lutte contre le virus dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, le professeur Martial Ouedraogo, a déclaré : "Nous avons enregistré le décès dans la nuit d'une patiente de 62 ans, qui souffrait du diabète et était en soins intensifs".

La défunte serait la vice-présidente de l'Assemblée nationale du Burkina Faso, Rose Marie Compaoré, selon les rapports.

Avec l'ajout de sept nouveaux cas dans le pays le mercredi 18 mars, le nombre de patients au Burkina Faso s'élève à 27, dont 15 femmes et 12 hommes.

En date du mercredi 18 mars, l'OMS a confirmé 477 cas de COVID-19 en Afrique, avec au moins 31 pays touchés.

Les chefs religieux d'autres pays africains ont également renforcé les mesures visant à éviter la propagation du virus dans leurs pays respectifs.

En Côte d'Ivoire, suite à la mise en place de nouvelles mesures par le gouvernement pour limiter la propagation du coronavirus, la Conférence des évêques catholiques de Côte d'Ivoire (CECCI) a tenu une conférence de presse à son siège à Abidjan mardi 17 mars, pour présenter un certain nombre de mesures à appliquer lors des messes dans le pays.

Lors de la conférence de presse, le CECCI, par la voix de Mgr Gaspard Beby Gneba, a invité les catholiques à "respecter les règles mises de côté par le gouvernement pour leur sécurité". ”

Ainsi, dans ce nouveau message, les évêques catholiques invitent les fidèles "à respecter strictement la mesure interdisant les rassemblements de plus de 50 personnes et les salutations avec contact physique, le respect de la distance de 01 mètre entre les personnes" comme l'exige le gouvernement.

Selon les évêques, les messes publiques "sont maintenues, à condition que les paroisses s'organisent de manière responsable en respectant les directives édictées par le gouvernement. ” Entre-temps, les archidiocèses et diocèses de la Conférence épiscopale d'Angola et de São Tomé (CEAST) ont également établi des restrictions lors des célébrations eucharistiques en raison de la COVID-19.

Les évêques ont ordonné que tant que la pandémie de Covid-19 persistera, "la célébration de la messe doit se faire sans contact physique entre les chrétiens, c'est-à-dire que pendant le signe de paix, on doit éviter de donner la main ou de faire des câlins, et que la communion doit être reçue de préférence sur la main".

Les évêques ont également souligné que "l'Église fera tout ce qui est en son pouvoir pour que l'information préventive atteigne les zones les plus reculées". 

Jusqu'à présent, l'Angola n'a enregistré aucun cas positif de COVID-19 et les autorités gouvernementales ainsi que la société civile, les églises, les autorités traditionnelles, le secteur privé et d'autres institutions, déclenchent des initiatives pour l'éducation, la sensibilisation et la prévention dans les communautés.

Au Liberia, les évêques ont également donné des directives aux fidèles sur la manière d'éviter la propagation de la maladie.

Selon le secrétaire général de la Conférence des évêques catholiques du Libéria (CABICOL), le père Dennis Cephas Nimene, "le Libéria étant une réussite post-Ebola, il est censé être bien préparé à la suite de cette pandémie COVID-19".

"Des mesures sanitaires de base Ebola (lavage des mains, contrôle de la température, etc) ont été mises en place dans les écoles, les églises, les aéroports, les magasins, etc", a déclaré le père Nimene à ACI Afrique dans une interview mardi 17 mars.

"La position officielle de l'Église a été publiée mardi 17 mars, appelant les chrétiens à adhérer aux ordonnances gouvernementales et à respecter les règles d'hygiène de base", a déclaré le père Nimene, qui a ajouté : "Nous n'avons pas atteint le point de suspension des messes. Cependant, il y aura sûrement d'autres mesures, si le besoin s'en fait sentir".

(L'histoire continue ci-dessous)

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