Vendredi saint

Afrique de l'Ouest, 07 avril, 2023 / 11:15 AM

Chaque membre de l'Église essaie de comprendre à quel prix le Christ a obtenu notre rédemption. Lors des cérémonies solennelles du Vendredi saint, de l'adoration de la croix, du chant des "reproches", de la lecture de la Passion et de la réception de l'hostie pré-consacrée, nous nous unissons à notre Sauveur et nous contemplons notre propre mort au péché dans la mort de notre Seigneur.

L'Église - dépouillée de ses ornements, l'autel nu et la porte du tabernacle vide ouverte - est comme en deuil. Au quatrième siècle, les Constitutions apostoliques décrivaient ce jour comme un "jour de deuil, et non un jour de joie festive".

L'observance liturgique de ce jour de souffrance, de crucifixion et de mort du Christ existe depuis les premiers jours de l'Église. Aucune messe n'est célébrée ce jour-là, mais l'office du Vendredi saint est appelé "messe des présanctifiés" parce que la communion, qui avait déjà été consacrée le Jeudi saint, est donnée au peuple.

L'omission de la prière de consécration accentue notre sentiment de perte, car la messe, tout au long de l'année, nous rappelle le triomphe du Seigneur sur la mort, source de notre joie et de notre bénédiction. La désolation des rites de ce jour nous rappelle l'humiliation et la souffrance du Christ durant sa Passion.

Au VIIe siècle, l'Église de Rome a adopté la pratique de l'adoration de la croix de l'Église de Jérusalem, où un fragment de bois censé être la croix du Seigneur était vénéré chaque année le Vendredi saint depuis le IVe siècle.

Selon la tradition, un morceau de la Sainte Croix a été découvert par la mère de l'empereur Constantin, Sainte Hélène, lors d'un pèlerinage à Jérusalem en 326.

Nous t'adorons, ô Christ, et nous te bénissons parce que, par ta Sainte Croix, tu as racheté le monde.