lundi, 23 décembre 2024 Faire un don
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"Le choc et le chagrin sont difficiles à mesurer : Une entité catholique après la mort de ses employés en Éthiopie

La direction de Catholic Relief Services (CRS), la branche humanitaire de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB), a exprimé son " choc et sa tristesse " suite à l'assassinat de deux employés dans la région d'Amhara en Éthiopie le dimanche de Pâques 9 avril.

Chuol Tongyik, un responsable de la sécurité, et Amare Kindeya, un chauffeur travaillant avec CRS en Ethiopie, ont été tués par balle au milieu des manifestations anti-gouvernementales déclenchées par le projet du gouvernement d'intégrer les forces spéciales Amhara dans l'armée fédérale.

Dans un communiqué publié lundi 10 avril, le représentant de CRS en Éthiopie confirme que les deux employés ont été tués par balle dans le véhicule de l'entité catholique dans la région d'Amhara, alors qu'ils rentraient à Addis-Abeba après une mission.

"La profondeur de notre choc et de notre chagrin est difficile à mesurer et nous sommes attristés par cette violence insensée. CRS est une agence humanitaire qui se consacre à servir les personnes les plus vulnérables en Éthiopie", déclare Zemede Zewdie.

M. Zewdie ajoute : "Nous exprimons nos plus sincères condoléances aux familles de Chuol et d'Amare et espérons qu'elles trouveront la force en cette période tragique."

Le représentant de CRS en Éthiopie reconnaît les services rendus par les travailleurs tués, en déclarant : "Ces collègues faisaient partie intégrante de l'équipe de CRS et de la communauté plus large des travailleurs humanitaires. Nous honorons leur sacrifice et pleurons profondément leur mort".

Il ajoute qu'en dépit de ce dernier revers, l'entité catholique "continuera à travailler pour soutenir le peuple éthiopien".

Dans sa déclaration, M. Zewdie précise que "les détails du meurtre sont encore inconnus".

Dans un rapport publié mardi 11 avril, la directrice de la communication du CRS, Kim Pozniak, indique que le meurtre des deux employés s'est produit dans la ville de Kobo, dans la région d'Amhara, en Éthiopie.

Mme Pozniak précise que les habitants de la ville "ont signalé des tirs d'artillerie lourde dimanche, mais n'ont pas précisé si les tirs étaient liés aux manifestations".

Selon le rapport du 11 avril, des milliers de personnes ont manifesté dans la région d'Amhara depuis que le gouvernement éthiopien a annoncé son intention d'intégrer les forces spéciales régionales dans l'armée fédérale, le 6 avril, et des habitants ont signalé des tirs dans au moins deux villes le 9 avril.

Le rapport indique également que les politiciens et les activistes ont condamné le plan du gouvernement "qui exige que les forces spéciales de chacune des 11 régions de l'Éthiopie, qui jouissent d'un certain degré d'autonomie, intègrent la police ou l'armée fédérale".

Selon eux, le démantèlement des forces spéciales d'Amhara "rendrait la région vulnérable aux attaques des régions voisines, notamment le Tigré, dont les dirigeants ont conclu une trêve avec le gouvernement éthiopien en novembre pour mettre fin à une guerre de deux ans qui a fait des dizaines de milliers de morts".

De son côté, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, aurait affirmé que l'intégration était nécessaire car elle permettrait "d'assurer l'unité nationale dans un pays ayant une longue histoire de conflits interethniques".

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