Abuja, 20 avril, 2023 / 8:01 PM
La distribution équitable du produit de la vente des biens personnels par les membres des premières communautés chrétiennes "devrait être un modèle" pour le peuple de Dieu au Nigeria dans divers domaines, de la vie politique à la vie sociale et à la "vie nationale", a déclaré un archevêque catholique de la nation ouest-africaine.
Dans son homélie du dimanche 16 avril à la Pro-Cathédrale Our Lady Queen of Nigeria de l'archidiocèse d'Abuja, Mgr Ignatius Ayau Kaigama a déclaré que la nation la plus peuplée d'Afrique continuerait à subir les effets d'un "retard social" si les ressources du pays n'étaient pas équitablement réparties.
"La manière dont la communauté chrétienne primitive distribuait équitablement le produit de ses ventes devrait être un modèle pour notre vie sociale, politique et nationale", a déclaré Mgr Kaigama à l'occasion du deuxième dimanche de Pâques, le dimanche de la Divine Miséricorde.
L'archevêque d'Abuja a déclaré que les premiers chrétiens avaient fait preuve "non seulement d'un sens aigu de la vie en communauté, mais aussi de la miséricorde en action".
"L'Église primitive était une communauté dans laquelle personne n'était laissé dans la pauvreté abjecte ou la misère parce qu'ils avaient tout en commun", a déclaré l'archevêque catholique nigérian.
Il a ajouté que les "énormes ressources matérielles" du Nigeria ne semblaient pas suffisantes pour tous les citoyens en raison de l'égoïsme et de la corruption, entre autres vices.
"Le Nigeria est doté d'énormes ressources matérielles, mais la corruption profondément ancrée dans la fonction publique a entraîné une mauvaise gestion et un détournement flagrant de notre patrimoine commun", a déclaré Mgr Kaigama.
Le chef de l'Église catholique, âgé de 64 ans, qui a commencé son ministère épiscopal en avril 1995 en tant qu'évêque du diocèse de Jalingo, au Nigeria, a en outre déclaré qu'il trouvait regrettable que "les qualités qui ont guidé la communauté chrétienne primitive soient sans aucun doute en pénurie dans notre monde contemporain".
"Tant que notre richesse nationale ne sera pas répartie équitablement et que les besoins de la population aux niveaux les plus bas ne seront pas satisfaits, nous continuerons à subir les effets dévastateurs du retard social", a-t-il averti.
L'archevêque catholique a également déclaré qu'il était regrettable que le peuple de Dieu au Nigeria "subisse une discrimination dans l'espace civil et politique en raison de son appartenance ethnique, religieuse ou politique".
Réfléchissant à la deuxième lecture tirée de la lettre de saint Pierre, Mgr Kaigama a déclaré : "Saint Pierre fournit des mots d'encouragement et de réconfort pour renforcer notre foi".
"Nous sommes assurés de la présence du Seigneur miséricordieux pour nous permettre de combattre chaque peur par la foi et de contrer nos incertitudes par la confiance et l'espoir, l'espoir qu'un jour, d'une manière ou d'une autre, les choses iront mieux", a déclaré Mgr Kaigama dans son homélie du dimanche de la Divine Miséricorde.
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