Santiago, 26 avril, 2023 / 8:11 PM
Un pourcentage plus élevé de natifs de l'île-nation de l'océan Atlantique central, le Cap-Vert, ont quitté le pays et vivent loin de chez eux, a déclaré un prêtre catholique en service dans l'archipel.
Dans un rapport transmis mardi 25 avril à Agenzia Fides, alors que le Cap-Vert se prépare à la célébration en 2024 du 500ème anniversaire de l'évangélisation de Santiago, l'une des îles de l'archipel, le Père Antonio Ferreira, qui dirige les préparatifs, affirme que de nombreux Cap-Verdiens, en particulier la population adulte, ont quitté leur pays natal à la recherche d'un emploi et de meilleures conditions de vie.
"Il y a environ 500 000 personnes qui vivent au Cap-Vert, la majorité étant des jeunes", explique le père Ferreira, président de la commission nationale pour le jubilé du 500e anniversaire de l'évangélisation de Santiago.
Il ajoute : "Les gens continuent d'émigrer du Cap-Vert vers tous les coins du monde. Mais pour tous ceux qui partent, le lien avec la patrie reste très fort, et ils sentent qu'ils doivent contribuer au bien-être de ce qui est leur maison."
"Pendant la pandémie, l'aide de la diaspora a été essentielle et, globalement, les transferts de fonds soutiennent l'économie. Ce phénomène est vécu avec fierté : nos communautés à l'étranger, généralement bien intégrées, savent qu'elles aident le pays en aidant leurs familles", ajoute le père Ferreira.
Selon le rapport de l'Agenzia Fides, le nombre de Capverdiens vivant dans d'autres pays est très élevé par rapport à ceux qui vivent dans leur pays d'origine.
Agenzia Fides, le service d'information de la Congrégation vaticane pour l'évangélisation des peuples (Propaganda Fide), note qu'en raison de la rareté des ressources et des problèmes environnementaux, principalement liés au réchauffement climatique, le Cap-Vert "reste un pays caractérisé par la pauvreté et compte actuellement plus de population à l'extérieur qu'à l'intérieur de ses frontières".
Le Cap-Vert est un État situé au milieu de l'océan Atlantique, décrit comme "un pont qui semble avoir été conçu pour relier l'Afrique, l'Europe et l'Amérique".
Selon Agenzia Fides, l'émigration a commencé peu après l'indépendance en 1975, et "le flux ne semble pas s'arrêter".
Les gens fuient la pauvreté, explique le père Ferreira dans le rapport du 25 avril, et précise : "Le problème, c'est que nous n'avons pas de ressources naturelles. Les deux seules sources de revenus sont le tourisme et les envois de fonds des émigrés. Les petites entreprises et industries locales ne représentent qu'une part minime du marché du travail".
Selon lui, l'une des principales causes d'émigration du Cap-Vert est le manque d'eau dû à la rareté des précipitations.
Le père Ferreira affirme que le gouvernement du Cap-Vert ne ménage pas ses efforts pour garantir à la population l'accès aux services primaires, y compris à l'éducation.
"Le gouvernement fait un grand effort pour s'assurer que toutes les îles, même les plus éloignées, disposent de services primaires", déclare le prêtre catholique, avant d'ajouter : "Des écoles, au moins jusqu'au secondaire, sont construites sur chaque île, et l'enseignement est totalement gratuit grâce à un grand effort du gouvernement".
"De temps en temps, surtout dans la capitale Praia ou dans les grandes îles, il y a des tensions dues à des problèmes sociaux ou au chômage. Dans l'ensemble, cependant, la situation est paisible, et dans les petites îles, elle est absolument calme", dit-il, ajoutant que les sécheresses récurrentes et le manque de pluie posent régulièrement un problème pour l'économie de l'archipel.
Le père Ferreira poursuit : "Ici, tout est importé, et le manque de précipitations et la très faible quantité d'eau sont un énorme problème pour nous."
Il ajoute que le gouvernement cap-verdien travaille sur un projet de dessalement de l'eau de mer.
Plus de 90 % de la population du Cap-Vert appartient à l'Église catholique, présente dans l'archipel depuis le XVe siècle.
Il existe également d'autres confessions dans le pays, précise le père Ferreira, qui se félicite de la coexistence entre les personnes de différentes confessions dans le pays.
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