Cité du Vatican, 07 mai, 2023 / 7:25 PM
Le pape François a mis en garde dimanche contre le danger de vivre une vie sans but ni destination, rappelant aux fidèles que Jésus est "notre boussole pour atteindre le ciel", notre véritable patrie.
S'adressant aux pèlerins rassemblés par une journée ensoleillée sur la place Saint-Pierre pour prier le Regina Caeli, le pape a réfléchi à la lecture de l'Évangile du jour, dans lequel Jésus console ses disciples avant son ascension, en leur disant : "Je suis le chemin, la vérité et la vie" (Jn 14, 6).
"Jésus voit la détresse des disciples, leur peur d'être abandonnés, comme cela nous arrive lorsque nous sommes obligés de nous séparer d'une personne qui nous est chère. C'est pourquoi il dit : "Je m'en vais vous préparer une place... afin que là où je suis vous soyez aussi", a déclaré le pape.
"Jésus utilise l'image familière de la maison, le lieu des relations et de l'intimité. Dans la maison du Père - dit-il à ses amis et à chacun de nous - il y a de la place pour vous, vous êtes les bienvenus, vous serez toujours accueillis avec la chaleur d'une étreinte, et je suis au Ciel pour vous préparer une place !
Le pape François a déclaré que le fait de garder à l'esprit "où va la vie" est le moyen de surmonter les expériences de "fatigue, d'égarement et même d'échec".
Lorsque nous perdons de vue ce qui fait que "la vie vaut la peine d'être vécue", nous "comprimons notre vie dans le présent", a déclaré le pape. Nous cherchons simplement à jouir au maximum et "nous finissons par vivre au jour le jour, sans but, sans objectif".
"Notre patrie, au contraire, est au ciel ; n'oublions pas la grandeur et la beauté de notre destination", a-t-il insisté.
Mais si nous connaissons le but, nous devons aussi savoir comment y arriver, a poursuivi le pape. Lorsque nous sommes confrontés à des problèmes ou lorsque nous avons la "sensation que le mal est plus fort", nous nous demandons, comme Thomas, "Que dois-je faire ?".
Le pape a répondu : Écoutons la réponse de Jésus : "Je suis le chemin, la vérité et la vie"... Il est le chemin et, par conséquent, la foi en lui n'est pas un "paquet d'idées" auquel croire, mais plutôt un chemin à parcourir, un voyage à entreprendre".
"Il est le chemin qui conduit à un bonheur sans faille", a déclaré le pape, et l'imiter est "la boussole pour atteindre le ciel : aimer Jésus, le chemin, devenir des signes de son amour sur la terre".
"Ne nous laissons pas submerger par le présent", a déclaré le pape. "Regardons vers le haut, vers le ciel, rappelons-nous le but, pensons que nous sommes appelés à l'éternité, à la rencontre avec Dieu."
Le pape a ensuite dirigé la prière traditionnelle du midi de Pâques, le Regina Caeli, en latin.
Après la prière, le Saint-Père a souligné deux béatifications survenues samedi, l'une en Espagne et l'autre en Uruguay.
Le premier évêque d'Uruguay, Mgr Jacinto Vera, a été béatifié à Montevideo. L'évêque, décédé en 1881, "a témoigné de l'Évangile avec de puissants idéaux missionnaires à l'époque très difficile de la guerre civile", a souligné le pape.
En Espagne, Conchita Barrecheguren a été béatifiée. Son nom complet était María de la Concepción del Perpetuo Socorro, mais elle était connue sous le nom de Conchita (surnom donné aux personnes portant le nom de l'Immaculée Conception). Le pape a rappelé qu'elle "a été longtemps alitée et qu'elle a pu affronter sa maladie avec beaucoup de courage et de force". Elle est décédée alors qu'elle avait une vingtaine d'années, en 1927.
Le pape a également salué un certain nombre de fidèles présents sur la place. Il a notamment salué des membres de l'association Meter, vêtus de jaune vif et accompagnés de leur fondateur, le père Fortunato di Noto. Cette association lutte contre les abus commis sur les mineurs. Le pape a souligné qu'il s'agissait d'une journée de commémoration pour les victimes. Il les a encouragés dans leur travail et les a remerciés en leur rappelant que Jésus les rencontre dans les jeunes qu'ils assistent. Je vous accompagne de mes prières", a-t-il déclaré.
Le pape a également salué les membres de la Garde suisse, leurs amis et les membres de leur famille, qui ont participé à la cérémonie d'assermentation de samedi.
Vingt-trois recrues ont prêté serment le 6 mai, jour traditionnel de la cérémonie d'initiation, qui marque l'anniversaire du sacrifice de 147 gardes suisses morts lors du sac de Rome en 1527 alors qu'ils protégeaient le pape Clément VII.
Enfin, le pape a rappelé la fête de Notre-Dame de Pompéi, le 8 mai.
"Dans ce sanctuaire où nous prions pour la paix, et en particulier en ce mois de mai, nous prions le rosaire en demandant à notre Sainte Mère le don de la paix, en particulier pour le peuple ukrainien".
Il a exprimé son souhait que les dirigeants des pays "écoutent le désir du peuple - qui continue à souffrir, et qui désire et aspire à la paix".
Le sanctuaire de Pompéi, situé à quelques minutes de la ville détruite par le Vésuve en 79 après J.-C., est dédié à Notre-Dame du Rosaire et a été rénové à la fin du XIXe siècle.
(L'histoire continue ci-dessous)
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L'histoire du sanctuaire témoigne de la pratique de Dieu qui choisit les faibles et fait sortir le bien du mal. Le sanctuaire a été rénové par Bartolo Longo, qui avait rejoint une secte pendant ses études et était devenu un prêtre satanique. Il ridiculisa publiquement le christianisme, jusqu'à ce qu'un ami lui présente un saint prêtre dominicain et qu'il se convertisse. Longo, qui devint un mystique dévoué au rosaire, mourut en 1926.
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