Nairobi, 26 mai, 2023 / 10:00 PM
Le mouvement des Focolari et le Service Jésuite des Réfugiés (JRS) se sont associés pour organiser "Sports4Peace", des festivals sportifs destinés aux 12-18 ans des communautés de réfugiés et de migrants dans la capitale du Kenya, Nairobi, et à Kakuma, une ville du nord-ouest du Kenya, le diocèse catholique de Lodwar, qui accueille un camp de réfugiés de l'UNHCR depuis 1992.
L'initiative "Sports4Peace" comprendra six festivals sportifs entre mai et août, le premier étant prévu pour le samedi 27 mai à Mariapolis Piero à Juja, a déclaré le promoteur de l'initiative à ACI Afrique à propos du lieu de l'événement qui se trouve à quelque 27 kilomètres au nord de la ville de Nairobi.
L'accent est mis sur les compétences sociales coopératives", a déclaré le Dr Alois Hechenberger lors de l'entretien du jeudi 25 mai.
Le Dr Hechenberger a ajouté que les compétences mises en avant sont développées chez les participants "par le biais de jeux, de sports, et non par la parole".
"Il s'agit d'une approche holistique ; les sens, les mains et le cœur sont impliqués. Ils connaissent la paix grâce à des expériences positives d'interaction. Ils doivent ensuite ramener cela dans leurs écoles et leurs quartiers", a-t-il expliqué à propos de l'initiative qui a déjà été réalisée au Soudan du Sud et au Burundi.
Le concepteur de l'initiative "Sports4Peace" a parlé des jeux, qui, selon lui, sont guidés par "le dé sports4peace et ses six règles du jeu".
Les règles inscrites sur chaque face d'un dé guident un jeu, a expliqué le 25 mai à ACI Afrique l'auteur de la publication de 2005, "Sports4Peace et les 6 règles du jeu", ajoutant que chacune des six règles inscrites sur le dé est basée sur la "règle d'or, qui consiste à traiter les autres comme on aimerait être traité."
"Au début d'une activité, nous lançons les dés ensemble et observons sur quelle règle nous tombons. Le deuxième point consiste à mettre cette règle en pratique au cours d'un jeu. Par exemple, si la règle est de ne pas abandonner, il faut s'y tenir même si le jeu est difficile. Vous essayez de mettre cette règle en pratique", a expliqué le Dr Hechenberger.
À la fin du jeu, poursuit-il, les participants s'assoient ensemble pour évaluer leurs activités.
"Nous essayons de recueillir auprès des participants leurs expériences et ce qu'ils en ont pensé" et de les mettre par écrit, a déclaré le Dr Hechenberger à propos de l'initiative qui doit être mise en œuvre dans d'autres quartiers de Nairobi avant la fin du mois de juin, notamment à Kayole, Eastleigh et Kiambu.
Il est "très important" d'examiner les bonnes et les mauvaises expériences de chaque activité et d'y réfléchir pour continuer à apprendre, a-t-il déclaré à propos de l'initiative qui doit être mise en œuvre dans le camp de réfugiés de Kakuma en août.
S'adressant également à ACI Afrique, le coordinateur du bureau de projet du mouvement des Focolari en Afrique de l'Est a déclaré qu'avant l'un des festivals sportifs, un atelier de cinq jours est organisé pour les animateurs.
"Nous proposons trois ateliers qui durent cinq jours et s'adressent à 25 personnes qui travaillent avec des jeunes issus d'organisations liées aux Focolari et au JRS", a déclaré Ernst Ulz lors de l'entretien du 25 mai.
M. Ulz a ajouté : "Le premier jour est consacré à la formation sur la protection des enfants, puis nous avons trois jours de formation sur la méthodologie pour la paix et sur la façon d'animer les jeux".
Les festivals sportifs sont le point culminant des sessions de formation, a déclaré ce membre du mouvement des Focolari basé au Kenya, ajoutant que les 25 stagiaires doivent animer les festivals sportifs prévus dans le cadre de leur formation.
Dans une autre interview accordée à ACI Afrique, William Maluenda, un responsable du JRS, a déclaré que les festivals sportifs prévus dans la nation d'Afrique de l'Est visent à la fois les réfugiés et les citoyens kenyans "puisqu'il peut y avoir des frictions entre les Kényans et les réfugiés".
M. Maluenda, qui est le co-directeur du projet Sport4Peace, a ajouté que l'initiative visait les réfugiés parce qu'ils ont aussi des conflits entre eux.
Alors que le sport peut contribuer à promouvoir la paix entre les personnes de différents groupes d'âge, Sport4Peace cible les enfants parce qu'il est plus facile d'assimiler des idées positives à un jeune âge, a déclaré le responsable de l'entité de la Compagnie de Jésus lors de l'entretien du 25 mai.
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