mardi, 17 décembre 2024 Faire un don
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Un diocèse catholique ougandais observe cinq jours de prière pour les victimes de l'attaque d'une école secondaire

Crédit : Diocèse de Kasese

Le diocèse catholique de Kasese en Ouganda observe une prière de cinq jours pour les âmes des victimes de l'attaque de l'école secondaire Lubiriha, située dans son territoire, dans la région occidentale du pays.

Le 16 juin, des membres présumés des Forces démocratiques alliées (ADF) auraient attaqué l'école située à Mpondwe, dans le district de Kasese, tuant quelque 41 personnes, dont 38 étudiants, assassinés dans leurs dortoirs ; une demi-douzaine d'autres étudiants ont été enlevés pour aider à transporter la nourriture pillée dans les locaux de l'école, selon un communiqué de l'armée ougandaise.

"J'ai demandé aux prêtres, aux religieux et aux fidèles laïcs de prier pendant cinq jours pour les âmes des étudiants innocents décédés", a déclaré Mgr Francis Aquirinus Kibira, évêque du diocèse de Kasese, dans un communiqué daté du mardi 20 juin.

Mgr Kibira ajoute que les prières, qui ont débuté le 19 juin, sont également destinées au "rétablissement de la paix" dans la région de l'Ouganda à la suite de l'attaque.

Le diocèse catholique ougandais "cherche également à savoir comment nous pouvons aider matériellement les victimes de l'incident", dit-il, et ajoute : "Nous ferons appel à l'aide de différentes personnes pour cette noble cause".

Le 19 juin, le commissaire de la police ougandaise a annoncé l'arrestation de 20 collaborateurs présumés des rebelles de l'ADF qui auraient participé à l'attaque nocturne du 16 juin.

Fred Enanga a déclaré que le directeur et le chef d'établissement de l'école située près de la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC) figuraient parmi les personnes arrêtées.

Dans sa déclaration du 20 juin, l'évêque Kibira indique que les forces de sécurité du pays d'Afrique de l'Est enquêtent pour savoir si des conflits de propriété à l'école pourraient avoir joué un rôle dans l'attaque.

La police, selon le chef de l'Église catholique, "suit également les indices selon lesquels les restes présumés de l'ADF ont des collaborateurs dans la région pour guider l'attaque".

Dans sa déclaration, Mgr Kibira reproche aux agences de sécurité ougandaises de ne pas avoir intensifié "les plans d'opérations de renseignement pour détecter et neutraliser l'attaque à temps".

Il explique : "Une semaine avant l'attaque, une attaque a été signalée qui a fait des victimes dans le village populaire de Domene en RDC, forçant des dizaines de personnes à passer en Ouganda pour se réfugier au sanctuaire catholique de Kabuyiri dans le diocèse de Kasese".

L'attaque de la RDC, dit l'évêque catholique, "aurait servi d'avertissement aux forces de sécurité ougandaises quant à une éventuelle invasion de l'ennemi dans le voisinage".

Il appelle le gouvernement dirigé par le président Yoweri Museveni à investir dans des "véhicules aériens sans pilote pour surveiller les points frontaliers afin de protéger les vies et les biens".

L'évêque catholique ougandais, à la tête du diocèse de Kasese depuis son ordination épiscopale en juillet 2014, exhorte également le gouvernement à "encourager les institutions à installer des caméras de vidéosurveillance pour intensifier la sécurité."

Il appelle en outre à "plus de sensibilisation pour familiariser davantage la communauté avec les forces ougandaises".

"Les gens ont vu les bandits mais les ont pris pour les UPDF (Forces de défense du peuple ougandais) et n'ont alerté personne jusqu'à l'attaque", déclare Mgr Kibira, soulignant la nécessité de familiariser la population avec les agences de sécurité ougandaises.

Il poursuit dans sa déclaration du 20 juin : "En tant qu'Église, nous appelons au dialogue et aux pourparlers de paix. Le peuple de Dieu verse innocemment du sang. Nous enseignons aux gens à aimer l'humanité.

Auparavant, les membres du Conseil interreligieux d'Ouganda (IRCU) avaient condamné "dans les termes les plus forts" l'attaque de l'école.

Dans une déclaration diffusée lundi 19 juin, les membres de l'IRCU, parmi lesquels figurent des représentants de la Conférence épiscopale d'Ouganda (UEC), ont déclaré que ces "actes de terrorisme, d'anarchie et de violence extrême" sont contraires aux Saintes Écritures et à la Constitution de l'Ouganda, qui promeuvent le caractère sacré de la vie humaine.

Les chefs religieux ont imploré le gouvernement ougandais de venir en aide aux familles endeuillées et aux victimes de l'attentat en leur apportant un soutien et des fournitures essentielles.

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