Fatima, 26 juin, 2023 / 8:30 PM
Les évêques catholiques de la République centrafricaine (RCA) ont souligné la nécessité d'une collaboration entre l'Église et l'État pour parvenir à une coexistence pacifique entre les citoyens.
Dans une déclaration publiée dimanche 25 juin, les membres de la Conférence épiscopale centrafricaine (CECA) affirment que le réseau Église-État pour la paix est nécessaire aujourd'hui "plus que jamais".
"Aujourd'hui, plus que jamais, l'Eglise et l'Etat doivent travailler ensemble pour éduquer et former la population centrafricaine à la culture et à la préservation de la paix et du vivre ensemble", affirment les membres de la CECA.
Ils ajoutent : "Pour notre pays, l'impératif du filet nous invite à élaborer des plans d'action pour restaurer, entre autres, la paix et la cohésion sociale, créer des emplois et des opportunités de travail, et promouvoir la conscience patriotique".
"La paix n'a pas de prix. On ne le dira jamais assez. La paix intercommunautaire et socio-économique, la paix entre toutes les entités politiques et militaires, doit être le bien souverain vers lequel tous nos efforts doivent converger", affirment les évêques catholiques de RCA dans la déclaration partagée avec ACI Afrique.
Ils mettent en garde contre la répétition des erreurs du passé et déclarent : "Il est important d'apprendre des erreurs du passé, de la mémoire de nos souffrances non encore totalement guéries, afin de construire une paix durable et l'avenir de ce pays sur des bases solides et des valeurs d'équité et de justice, de fraternité et de sincérité".
"La paix et la cohésion sociale doivent reposer sur les valeurs fondamentales de respect de la dignité humaine", affirment les membres de la CECA dans leur déclaration de cinq pages.
La paix et la cohésion entre les citoyens centrafricains, affirment les évêques catholiques, "doivent nous permettre, sans aucune discrimination, d'assurer l'égalité des chances pour tous, l'accès effectif aux droits fondamentaux et au bien-être éducatif, social, sanitaire, économique et culturel, en vue d'une participation active et meilleure à la construction de notre pays".
"La restauration de la paix et de la cohésion sociale, ainsi que la création d'opportunités et d'emplois, ne peuvent être efficaces que si elles sont guidées par l'amour de la patrie", ajoutent-ils.
Les évêques catholiques de RCA poursuivent en décrivant le patriotisme comme une "base fondamentale" qui exige des citoyens qu'ils "renoncent à la recherche effrénée de la satisfaction de leurs intérêts partisans et égoïstes, pour ne considérer que le bien suprême de la nation".
"La culture du travail bien fait avec dévouement et abnégation doit devenir la force motrice d'une République centrafricaine sur la voie du redressement", soulignent-ils, ajoutant à propos de la culture du travail : "C'est une naissance douloureuse qui exige une conscience patriotique et des réformes cohérentes".
Les chefs de l'Église catholique appellent les Centrafricains à "travailler ensemble pour léguer aux générations présentes et futures une République centrafricaine meilleure et plus prospère, où l'unité, la dignité et le travail sont véritablement le fondement et la boussole".
"Que la Sainte Vierge Marie intercède pour notre pays et nous accompagne dans notre quête de rétablissement de la paix et de la cohésion sociale, dans le respect de la dignité de chaque Centrafricain et des principes de notre nation. Sainte Vierge Marie, Notre-Dame de la Paix, priez pour nous", implorent les évêques catholiques de la RCA.
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