Paris, 03 juillet, 2023 / 1:56 AM
Les évêques français se sont joints à d'autres chefs religieux ce week-end pour répondre aux troubles qui secouent leur pays par un appel à la paix, au dialogue et au retour au calme.
Les responsables de l'Église catholique ont également publié une prière pour la paix le 1er juillet.
Les émeutes, déclenchées par la mort d'un jeune homme de 17 ans d'origine nord-africaine, Nahel M., abattu par la police lors d'un contrôle routier à Nanterre, dans la banlieue de Paris, ont donné lieu à des journées de pillage, à des attaques contre des bâtiments publics et à des violences collectives destructrices dans plusieurs villes.
Selon la BBC, quelque 45 000 policiers ont été déployés dans tout le pays au cours des trois dernières nuits. Plus de 150 personnes ont été arrêtées dimanche soir, contre plus de 700 la nuit précédente. L'étendue des destructions et le nombre de blessés ne sont pas encore connus.
Dans une déclaration commune, les responsables religieux de France ont exprimé leur tristesse face à la mort et à la violence. Dans le même temps, ils ont appelé à un retour à la paix. "Nous affirmons d'une seule voix que la violence n'est jamais la bonne solution", indique la déclaration, qui dénonce les attaques contre les écoles, les commerces, les mairies et les transports, en soulignant que les habitants, les familles et les enfants de ces quartiers sont les premiers à en souffrir.
Le texte a été signé par Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France.
Parmi les autres signataires figurent les responsables de la Conférence des responsables de culte en France : Chems-Eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris ; le grand rabbin Haïm Korsia, grand rabbin de France ; Mohammed Moussaoui, président du Conseil islamique de France ; Mgr Demetrios Ploumios, président de l'Assemblée des évêques orthodoxes de France ; le pasteur Christian Krieger, président de la Fédération protestante de France ; et Antony Boussemart, président de l'Union bouddhiste de France.
Face aux attaques contre la police et les autorités, les signataires ont appelé au renforcement de la "nécessaire confiance" entre les secteurs de la population et les forces de l'ordre. Ils encouragent les responsables politiques à travailler ensemble en toute responsabilité pour rétablir la justice et la paix.
"Aujourd'hui plus que jamais, que tous les croyants soient des serviteurs de la paix et du bien commun. Nous sommes tous disponibles pour y contribuer", conclut la déclaration.
Les évêques français ont également proposé une prière pour le rétablissement de la paix dans le pays, qui a été mise à la disposition des paroisses et des communautés catholiques en France.
La prière :
Nous te demandons, Seigneur, le retour de la tranquillité et de la paix dans notre pays.
Nous te confions Nahuel et prions pour ses proches. Que l'esprit de lumière et de paix les accompagne.
Nous te confions les blessés de ces nuits de violence, y compris ceux dont les maisons et les lieux de travail ont été détruits ou endommagés.
Nous te prions, Seigneur, pour ceux qui travaillent dans les forces de l'ordre et les services publics, qui sont soumis à de fortes pressions et parfois attaqués.
Inspire-nous pour promouvoir le dialogue et la paix avec les croyants d'autres confessions chrétiennes et d'autres religions, ainsi qu'avec tous nos concitoyens.
Nous te demandons encore une fois que notre société, même au-delà des explosions actuelles, puisse reconnaître clairement les sources de la violence et trouver les moyens de les surmonter.
Amen.
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