Douala, 27 juillet, 2023 / 9:49 PM
Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala au Cameroun, a appelé le gouvernement à s'engager à résoudre la crise anglophone qui perdure dans ce pays d'Afrique centrale.
S'adressant aux journalistes mardi 25 juillet, Mgr Kleda a déploré que des innocents soient tués en raison de la crise.
"La crise dans les régions anglophones du Cameroun n'a pas encore été résolue", a déclaré l'archevêque catholique camerounais.
Il a ajouté que "le gouvernement camerounais devrait réfléchir profondément à cette crise et s'engager à la résoudre".
"Il est du devoir du gouvernement de s'assurer que les citoyens vivent en paix partout, car nous avons un pays où nous pouvons tous vivre en paix", a déclaré l'archevêque de Douala.
Les régions anglophones du Cameroun ont plongé dans un conflit en 2016 après qu'une manifestation d'avocats et d'enseignants a tourné à la violence. Un mouvement armé de séparatistes revendiquant l'indépendance de la soi-disant république d'Ambazonie a vu le jour à la suite de la répression des manifestants par le gouvernement.
Les boycotts scolaires sont devenus monnaie courante dans ces régions, tout comme les moratoires imposés sur la vie publique, connus sous le nom de "villes fantômes".
Dans son discours du 25 juillet aux journalistes, Mgr Kleda a déclaré : "La crise actuelle nécessite une analyse sérieuse afin de trouver des solutions durables".
"Si ce qu'il faut, c'est un dialogue, alors qu'il soit convoqué pour que les parties puissent s'écouter mutuellement et parvenir à un accord sur la voie à suivre", a déclaré l'archevêque camerounais de 64 ans.
Il a ajouté : "Ce problème est très sérieux et tous les Camerounais savent ce que le peuple demande".
L'Ordinaire de l'archidiocèse de Douala a déclaré : "Les Camerounais doivent comprendre la nécessité de résoudre définitivement cette crise".
"Nous ne pouvons pas dire que tout va bien parce que les gens poursuivent parfois leurs activités. Des innocents sont tués chaque jour. Nous avons tant de personnes déplacées à l'intérieur du pays que nous aidons ici à Douala", a-t-il déploré.
Mgr Kleda a déclaré : "Si la paix régnait, beaucoup d'entre eux seraient rentrés chez eux."
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