Abuja, 11 septembre, 2023 / 8:31 PM
Le nonce apostolique sortant au Nigeria a qualifié d'"inoubliables" ses six années de service diplomatique dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
Dans son discours d'ouverture de la deuxième Assemblée plénière de la Conférence des évêques catholiques du Nigéria (CBCN), Mgr Antonio Guido Filipazzi a demandé pardon pour tous les torts commis au cours de son mandat de représentant du Saint-Père dans la nation la plus peuplée d'Afrique, qu'il a entamé après sa nomination en avril 2017.
" Je suis sûr que cette expérience dans le plus grand pays d'Afrique sera non seulement inoubliable pour moi, mais qu'elle enrichira la mission qui m'attend encore au service de l'Église et du Saint-Siège ", a déclaré Mgr Filipazzi lors de l'événement du dimanche 10 septembre.
Le diplomate italien du Vatican, dont le transfert en Pologne a été rendu public le 8 août, a déclaré que depuis son arrivée dans le pays, il avait "essayé de comprendre autant que possible la réalité sociale et ecclésiale du Nigeria, si grande et complexe, à la lumière des vérités éternelles de la foi et de la discipline de l'Église universelle".
"J'ai essayé précisément de recommander que l'on prête attention à certains aspects à corriger ou à certaines tendances à éviter", a rappelé Mgr Filipazzi, ajoutant que, bien qu'il ait vécu des expériences enrichissantes au Nigeria, il a quitté le pays avec des problèmes et des difficultés plus importants qu'il ne l'avait trouvé.
Certains de ces problèmes, a-t-il observé, existent au sein de l'Église et ils "ne doivent être ni sous-estimés ni mis de côté sans réponse adéquate".
"Il y a beaucoup de travail à faire et j'espère que cette Assemblée du C.B.C.N. offrira des contributions précieuses à la vie de l'Église et de la société au Nigeria", a déclaré l'archevêque catholique qui a commencé son service diplomatique en tant que nonce apostolique en Indonésie en mars 2011.
Dans son discours du 10 septembre aux évêques catholiques du Nigéria, Mgr Fillipazzi a déclaré que son départ du Nigéria était empreint d'émotions mitigées.
"Comme vous pouvez l'imaginer, j'éprouve des sentiments variés, et il n'est pas facile de les décrire", a déclaré le chef de l'Église catholique qui a été ordonné évêque en février 2011.
Et de poursuivre : "Je n'ai pas la prétention de dresser un bilan de ma mission dans ce pays : Je laisse au Seigneur le soin d'évaluer mon travail, confiant en sa bonté et sa miséricorde. Cela me permet aussi d'être libre face aux jugements humains, qui sont toujours limités, aussi bien lorsqu'ils sont positifs que lorsqu'ils sont négatifs".
"Je vous remercie pour tout ce que j'ai reçu de vous au cours de ces années et je vous demande pardon pour ce que je n'ai pas fait ou pour ce que j'ai fait de mal", a-t-il ajouté.
"La grande chance d'être dans l'Église, la famille de Dieu sans frontières, est que nous pouvons rester unis malgré les distances géographiques", a déclaré Mgr Filipazzi, qui a également été nommé observateur permanent auprès de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) en octobre 2017, aux membres du CBCN dans son discours du 10 septembre.
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