lundi, 25 novembre 2024 Faire un don
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Les prêtres espagnols critiquent les personnalités d'une radio qui affirment que Mère Teresa a profité des pauvres

Sainte Thérèse de Calcutta. | Crédit : © 1986 Túrelio (via Wikimedia-Commons), 1986 / Lizenz : Creative Commons CC-BY-SA-2.0 de

Plusieurs prêtres présents sur les réseaux sociaux et l'association civile Enraizados ont protesté contre les propos désobligeants tenus à l'encontre de Sainte Thérèse de Calcutta lors d'une émission de radio en Espagne.

Lundi dernier, un collaborateur du principal programme d'information de la station de radio espagnole Cadena SER, Roberto Enríquez Higueras, connu sous le nom de Bob Pop, a affirmé que Sainte Thérèse de Calcutta faisait partie d'une liste de "mauvaises personnes qui ont bien fait les choses", au même titre que des personnalités telles que Shakira, Diana Spencer (Lady Di), l'écrivain Truman Capote, la femme politique Margaret Thatcher et le lauréat du prix Nobel de littérature, Mario Vargas Llosa.

M. Higueras a déclaré que le saint albanais qui a fondé les Missionnaires de la Charité "est pire que le quinquina", une expression utilisée en Espagne qui fait référence au goût amer de la plante.

Interrogé sur les raisons qui l'ont amené à affirmer une telle chose, il a répondu qu'il se basait "sur toute sa politique, sur tout son credo. Elle s'est en effet consacrée à profiter de la pauvreté, de la pire des pauvretés : Elle a empêché les avortements, elle a vendu des enfants... La seule bonne chose que Teresa de Calcutta ait faite, c'est de paraître bonne".

M. Higueras a également accusé la sainte d'être une "chunga" (personne douteuse selon la définition de l'Académie royale espagnole) : "Elle s'est en effet consacrée à "revendiquer la douleur, la pauvreté - celle des autres bien sûr - comme une expérience pour venir au Christ". Mais en réalité, elle travaillait pour le système, pour le pouvoir".

Selon lui, ce qu'elle a bien fait, c'est jouer "le personnage, nous y avons cru", ce qu'il a qualifié de "grand travail".

Le présentateur de l'émission vedette de la Cadena SER, Ángels Barceló, a ajouté : "Jouer la comédie toute la journée doit être terrible".

Bob Pop a collaboré au magazine Mongolia, connu entre autres pour ses couvertures irrévérencieuses et blasphématoires. Il est également l'auteur d'une série télévisée intitulée "Maricón perdido". En 2021, le ministère de l'égalité lui a décerné la Reconnaissance arc-en-ciel pour la visibilité LGBT dans le domaine de la communication.

En réponse, le père Jaime Melchior a souligné sur X que l'attaque contre sainte Teresa de Calcutta "cache quelque chose de plus important : salir des personnes, et leurs actions héroïques, dignes d'être imitées, afin que nous croyions qu'il est impossible d'atteindre la sainteté."

Le père Francisco José Delgado a ironisé sur l'émission de radio controversée en déclarant à propos de Bob Pop et du journaliste Ángels Barceló : "Si ces deux personnes méprisables parlaient en bien de sainte Thérèse de Calcutta, je serais inquiet".

Le père Francisco Llorens, de l'archidiocèse de Valence, a estimé que ce qui s'était passé était "très grave" et que ce qui le peinait le plus "c'était le silence de la maison d'Añastro" - en référence à la Conférence épiscopale espagnole, dont le siège se trouve dans cette rue à Madrid.

Le père Ignacio Narváez, SJ, a demandé que le lien vers la vidéo qui a circulé sur les applications de messagerie ne soit pas ouvert, "parce qu'ils interpréteront les vues comme une victoire. Ce que nous, chrétiens, faisons, c'est prier pour ceux qui dénigrent, mentent et sèment la haine".

Le père Juan Manuel Góngora, du diocèse d'Almería, a répondu à la critique de l'animateur de radio Bop Pop par une brève image du film "La Passion du Christ" dans lequel Jésus, dans le jardin des Oliviers, écrase la tête d'un serpent.

Aujourd'hui, l'association Enraizados a lancé une campagne de protestation contre le spectacle de Cadena SER, qui, selon elle, "s'en est pris durement à Sainte Thérèse de Calcutta, propageant la haine contre sa vie".

Dans le texte d'encouragement à la protestation, le président de l'association, José Castro, affirme que "si Mère Teresa était là, elle nous dirait probablement que "le manque d'amour est la plus grande des pauvretés". C'est précisément pour cette raison, grâce à son énorme capacité d'amour, qu'elle a sauvé des enfants de l'avortement". Ce que ce commentateur sans cœur dénonce de manière absurde".

Cet article a été publié pour la première fois par ACI Prensa, le partenaire de CNA pour les informations en langue espagnole. Il a été traduit et adapté par CNA.

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