Afrique de l'Ouest, 30 septembre, 2023 / 9:23 PM
Dans un nouveau documentaire sur la Saison de la création 2023, des représentants de l'Église catholique du Malawi ont appelé à "la justice, la réconciliation et la guérison pour les personnes touchées par le changement climatique".
Dans le documentaire du lundi 25 septembre intitulé "Faith Voices : Saison de la création 2023", les représentants de l'Église s'expriment sur la Saison de la création de cette année, une célébration œcuménique pour la prière et l'action en faveur de l'environnement.
Elle est célébrée du 1er septembre, Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création, au 4 octobre, fête de saint François d'Assise, patron des animaux et de l'écologie.
"Notre foi nous offre une perspective théologique qui nous donne la responsabilité de prendre soin de la création avec justice, de préserver la vie et d'écouter et d'accompagner ceux qui vivent en marge de la société", expliquent les responsables de l'Église.
Le coordinateur national pour la communication et la recherche sociale de la Conférence épiscopale du Malawi (ECM), le père Francis Damaseke, déclare : "Nous sommes appelés à réfléchir profondément à la manière dont nous prenons soin de l'environnement".
Réfléchissant au thème de la Saison de la création de cette année, "Que la justice et la paix coulent (Amos 5:24)", le père Francis Damaseke déclare : "La justice doit couler comme une rivière, parce que nous sommes tous affectés, nous sommes tous menacés par ce qui arrive à la nature, par ce qui arrive à l'environnement."
"Ce n'est pas ce qui m'arrive ou ce qui nous arrive qui compte. Ce qui compte le plus, c'est la façon dont nous réagissons", ajoute le père Damaseke.
Le prêtre catholique malawite poursuit en soulignant la nécessité de s'impliquer dans la conservation de l'environnement à tous les niveaux : "En tant que membres de l'Église, en tant que religieux, nous disons que la protection de l'environnement doit se refléter dans notre liturgie".
Dans ce documentaire de 5 minutes, le père Damaseke explique que les catholiques doivent professer, célébrer et vivre la saison de la création.
"Nous devons le dire, nous devons en parler. Nous devons l'apporter partout où les gens se trouvent", déclare-t-il, avant d'ajouter : "Lorsque nous nous offensons les uns les autres en tant qu'êtres humains, il y a de fortes chances que nous soyons capables de nous pardonner mutuellement. Mais une fois que nous avons offensé la nature, celle-ci ne nous pardonne pas. La nature se vengera."
Il ajoute : "Si nous ne prenons pas soin de l'environnement, la nature ne nous pardonnera pas et se vengera. Il n'est pas étonnant que nous connaissions tant de catastrophes. Prenons soin de l'environnement.
Sœur Teresa Mulenga, membre de l'Association des femmes des instituts religieux du Malawi (AWRIM), évoque certaines initiatives en matière de protection de la création : "Nous travaillons avec l'Organisation des femmes catholiques à l'échelle nationale. Notre objectif en matière de protection de la création est de trouver des sources d'énergie alternatives avec les femmes qui sont au cœur de l'utilisation de l'énergie".
"Nous encourageons les femmes à utiliser d'autres sources d'énergie que le bois et le charbon de bois", explique Sœur Mulenga.
Le membre malawite des Sœurs de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (Sœurs thérésiennes), qui assiste également le bureau de la communication de son Ordre religieux, met en évidence les sources d'énergie alternatives qui peuvent être utilisées.
"Nous avons recours à des choses comme les tiges de maïs, différentes tiges, de petites tiges, et même nous utilisons beaucoup de déchets des champs comme les coquilles d'arachide, pour n'en citer que quelques-uns. À partir de ces déchets, nous sommes en mesure de fabriquer des briquettes à partir de feuilles, de coquilles et même d'herbe", explique Sœur Mulenga, qui ajoute : "Nous faisons cela délibérément pour nous assurer que nous prenons soin de notre mère la terre."
Nous formons également les femmes à la fabrication du fumier afin qu'elles n'utilisent pas d'engrais chimiques qui sont très destructeurs pour notre mère la terre", poursuit-elle.
(L'histoire continue ci-dessous)
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"Les femmes fabriquent leur propre engrais organique et c'est ce qu'elles appliquent dans leurs jardins", explique la sœur thérésienne, avant d'ajouter : "Nous les encourageons également à avoir des jardins d'arrière-cour où elles trouvent d'abord de la nourriture, mais c'est aussi une façon de prendre soin de l'environnement."
Pour sa part, le directeur adjoint du Centre jésuite pour l'écologie et le développement (JCED) au Malawi fait référence à la deuxième lettre encyclique du pape François publiée en 2015, Laudato Si', en déclarant : "Notre rencontre avec Jésus-Christ devient évidente dans notre relation avec le monde qui nous entoure."
Le fr. Reuben Nazombe affirme que "quelqu'un qui a rencontré Jésus-Christ devrait avoir une relation très différente avec le monde qui l'entoure", et ajoute : "La conversion écologique signifie que nous réalisons que notre vocation de protecteurs de la création de Dieu n'est pas une option ou un choix secondaire, mais qu'elle est un élément central de notre expérience chrétienne."
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