À 53 ans, les dirigeants de l'Église en Angola et à São Tomé s'engagent à la nouvelle évangélisation.

Luanda, 19 avril, 2020 / 2:18 PM

Lors de la célébration des 53 ans de la création de la Conférence épiscopale d'Angola et de São Tomé (CEAST), les membres de cet organisme binational ont cherché à renouveler leur engagement dans le ministère de l'évangélisation intégrale, y compris les partenariats avec leurs gouvernements respectifs pour la fourniture de services sociaux au peuple de Dieu.

« La célébration de ces 53 ans est un moment pour renforcer notre engagement dans la transmission de la foi », a déclaré le porte-parole du CEAST, Mgr Belmiro Cuica Chissengueti, aux Nouvelles du Vatican. 

Il a ajouté : « Il est important que l'Église continue à célébrer l'histoire et que 53 ans soient consacrés à se souvenir et à faire la fête et, à partir de là, à poursuivre le chemin de l'annonce du message chrétien, en se concentrant non seulement sur le travail que les évêques ont accompli mais aussi en allant vers les autres ».

« Le CEAST, mieux connu des fidèles, tant dans son action que dans son intervention, est ce que l'on veut aujourd'hui alors que nous célébrons 53 ans », a déclaré le prélat angolais, âgé de 51 ans.

La célébration de l'anniversaire du 15 avril a également été l'occasion pour les évêques de souligner le rôle de l'Église dans la lutte pour l'indépendance, la paix et la consolidation de la démocratie dans le pays.

Selon Mgr Chissengueti, membre de la Congrégation du Saint-Esprit (Spiritains), la célébration post-jubilé offre aux membres de la CEAST l'opportunité de « collaborer avec l'Etat sur les fronts urgents et structurants d'une Nation, à savoir la santé, l'éducation et le côté de la formation humaine ». 

« C'est aussi le moment de lutter contre la corruption dans le pays ainsi que d'investir dans la formation et de créer quelque chose de plus engagé », a noté l'Ordinaire du lieu de Cabinda.

Au moment de sa création en 1967, le CEAST était composé des évêques des nations lusophones du Mozambique, de l'Angola et de Sao Tomé-et-Principe. Cependant, les différences socioculturelles entre les deux provinces d'outre-mer de l'époque ont conduit à une rupture effective avec la création dans chaque territoire de la conférence épiscopale respective, selon Radio Ecclesia. 

Rappelant l'histoire de la Conférence des deux nations, les évêques ont écouté le discours prononcé par le président du CEAST de l'époque, Mgr Filomeno Vieira Lopes, lors des célébrations de leur jubilé d'or en 2018.

« L'établissement de la hiérarchie ecclésiastique en Angola date de 1940 et en 1956 ; le Vatican a suggéré l'idée de tenir des réunions conjointes des évêques d'Angola et du Mozambique tous les deux ans, alternativement à Lourenço Marques, aujourd'hui Maputo, et à Luanda », a déclaré Mgr Filomeno Vieira Lopes de Luanda lors de la célébration de 2018.

Il a ajouté : « La Conférence épiscopale d'Angola et de São Tomé (CEAST), a été constituée le 15 avril 1967, devenant une assemblée de la hiérarchie ecclésiastique des provinces d'Angola et de São Tomé, alors d'outre-mer ».  

Selon Mgr Filomeno Vieira Dias, les conférences épiscopales « sont devenues en ces années une réalité concrète, vivante et efficace dans toutes les parties du monde ».

Lors de la célébration du 15 avril, les évêques ont également rappelé les efforts du CEAST pour mettre fin à la guerre civile angolaise, qui a commencé lorsque le pays Sud africain a obtenu son indépendance en 1975 et s'est poursuivie, avec des intermèdes, jusqu'en 2002.

« Ce fut un moment de joie et aussi d'amertume de la guerre », a rappelé l'évêque émérite d'Uíge, Francisco de Mata Mourista, et a ajouté : « Nous avons tous travaillé pour la fin de cette guerre : en priant, en faisant des appels et en envoyant des messages d'espoir ».

L'Angola compte cinq provinces ecclésiastiques, avec cinq archidiocèses et 14 diocèses suffragants, tandis que São Tomé n'a qu'un seul diocèse.