lundi, 30 décembre 2024 Faire un don
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Le jubilé d'or de la CEPACS se termine par un appel à l'Eglise d'Afrique pour qu'elle adopte le numérique

Le jubilé d'or du Comité épiscopal panafricain pour les communications sociales (CEPACS), une entité du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), s'est achevé sur des appels à l'Église en Afrique pour qu'elle adopte la culture numérique.

L'événement, qui s'est tenu du 18 au 21 novembre dans l'archidiocèse de Lagos, au Nigeria, avait pour thème "La CEPACS à 50 ans : vers la promotion d'une Église synodale en Afrique par le biais des communications sociales".

Mgr Bernardin Francis Mfumbusa, évêque du diocèse de Kondoa en Tanzanie, a déclaré : "L'Église en Afrique ferait bien d'accepter le fait que les modèles de médias linéaires qui permettaient un contrôle gouvernemental plus centralisé et réglementé sont révolus".

Mgr Mfumbusa a ajouté : "L'Église qui contrôlait davantage le contenu grâce à des instruments tels que Nihil Obstat et Imprimatur et qui disposait de ses propres imprimeries produisant des magazines chrétiens destinés aux familles est également révolue".

"Aujourd'hui, l'Église en Afrique et ailleurs doit faire face à un paysage médiatique de Babel sans gardien", a-t-il poursuivi en insistant sur le fait que le peuple de Dieu dans le deuxième pays le plus grand et le deuxième pays le plus peuplé du monde doit embrasser la numérisation.

À l'ère du numérique, a ajouté l'évêque catholique tanzanien, "les jeunes influenceurs et créateurs de contenu, parfois sans formation, règnent en maîtres".

"C'est dans cet environnement médiatique de fake news, de désinformation et de doxxing qu'une CEPACS revitalisée devra trouver sa place. La CEPACS ne peut pas faire comme si de rien n'était", a poursuivi Mgr Mfumbusa.

L'évêque catholique spécialisé dans la communication a déclaré que la CEPACS "doit se mettre au travail, en particulier en concevant des programmes de formation pour les jeunes catholiques africains en ce qui concerne l'éducation aux médias".

Sans cela, a-t-il averti, "les jeunes pensent que tout ce qui devient viral ou est tendance sur les médias sociaux est vrai."

L'Église en Afrique doit également veiller à "développer ses propres laïcs, prêtres et sœurs qui connaissent la programmation et ont des compétences en codage", a déclaré le chef de l'Église catholique, qui est à la tête du diocèse de Kondoa depuis son ordination épiscopale en mai 2011.

"Une coopération et une orientation accrues avec les jeunes influenceurs catholiques pourraient également être envisagées", a-t-il ajouté.

Pour sa part, Mgr Andrew Fuanya Nkea, archevêque de l'archidiocèse de Bamenda au Cameroun, a mis au défi les membres du clergé, les religieux et religieuses et tout le peuple de Dieu en Afrique de s'impliquer dans l'utilisation des moyens modernes de communication.

S'adressant aux participants aux célébrations du jubilé d'or de la CEPACS au troisième jour des délibérations, Mgr Nkea a déclaré : "Un grand nombre de diocèses d'Afrique subsaharienne doivent encore sortir de la léthargie et ne pas être attentifs à ce qui se passe dans le monde des médias".

L'archevêque catholique de Bamenda, qui est également président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (NECC), a ajouté : "De nombreux prêtres et évêques ne sont pas sur Facebook, Twitter (X), WhatsApp et d'autres plateformes de nouveaux médias".

"Il est compréhensible que de nombreux évêques et curés soient très occupés. Cependant, nous pouvons permettre à d'autres de gérer nos comptes de médias sociaux diocésains", a déclaré l'archevêque catholique qui a commencé son ministère épiscopal dans le diocèse de Mamfe au Cameroun en tant qu'évêque coadjuteur en août 2013.

Mgr Nkea a ajouté : "Nous ne devons pas nécessairement tout faire nous-mêmes".

Il a ensuite souligné la nécessité pour l'Église en Afrique d'équiper les membres du clergé, les femmes et les hommes religieux avec des compétences numériques, et qui prennent cet apostolat "à temps plein".

"Aujourd'hui, nous avons besoin de prêtres et de religieux qui soient des spécialistes des médias bien formés et qui exercent un ministère à plein temps dans ce domaine", a déclaré Mgr Nkea.

Dans son discours de clôture, le lundi 20 novembre, le président du SCEAM, le cardinal Fridolin Ambongo, a déclaré : "Il était impossible d'imaginer l'évangélisation en Afrique sans penser en même temps à la communication".

"Malheureusement, la présence de l'Afrique n'est pas vraiment ressentie en termes de communication. Nous sommes une institution importante mais en termes de communication, en termes de visibilité, nous risquons d'être marginalisés si nous n'améliorons pas notre système de communication", a déclaré l'Ordinaire local de l'archidiocèse de Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC).

"Nous donnons mandat à la CEPACS d'aider l'Eglise en Afrique à améliorer son système de communication", a-t-il ajouté.

La vocation de la CEPACS est de devenir à l'avenir un véritable réseau de communication en Afrique", a poursuivi le cardinal congolais.

Le membre de l'Ordre des Frères Mineurs Capucins (OFM Cap) est intervenu auprès de l'entité qui regroupe les évêques catholiques en charge de la communication dans le deuxième continent le plus grand et le plus peuplé du monde pour faire "de la CEPACS un outil de communication fort et visible en Afrique".

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