Abuja, 22 novembre, 2023 / 6:00 PM
Les célébrations du jubilé d'or du Comité épiscopal panafricain pour les communications sociales (CEPACS) et le Synode sur la synodalité, que le pape François a prolongé jusqu'en 2024, offrent l'occasion d'examiner la situation du "rêve panafricain" en matière de communication, a déclaré un responsable impliqué dans la préparation de l'événement du 18 au 21 novembre.
Dans son discours du lundi 20 novembre, le père Andrew Kaufa, coordinateur du département des communications sociales de l'Association des conférences épiscopales membres d'Afrique de l'Est (AMECEA), a déclaré : "Le synode et le 50e anniversaire de la CEPACS nous donnent l'occasion de revisiter le rêve panafricain en matière de communication de l'Église".
Les deux événements sont l'occasion de relancer "la communication à tous les niveaux de notre Église en Afrique", a ajouté le père Kaufa à l'occasion de la troisième célébration de l'initiative du Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) qui s'est tenue dans l'archidiocèse catholique de Lagos, au Nigeria.
Il a ensuite souligné certaines lacunes dans le fonctionnement de l'entité continentale comprenant les huit évêques catholiques à la tête de la Commission des communications sociales dans les huit conférences régionales du SCEAM, et leur président.
Outre "l'absence ou l'inadéquation des espaces de coordination continentale", le P. Kaufa a déclaré que "le développement des capacités est l'une des lacunes les plus critiques entre l'application appropriée des médias traditionnels/sociaux et les défis pastoraux" en Afrique.
"Il reste à savoir si les huit régions du SCEAM ont une culture de la communication ecclésiale où l'apostolat des médias joue un rôle vital dans la mission d'évangélisation de l'Église", a-t-il ajouté.
Pour aller de l'avant, le membre des Missionnaires Montfortains (SMM), né au Malawi, qui faisait partie des membres que le pape François a nommés consulteurs du Dicastère de la communication du Vatican en septembre 2022, a souligné la nécessité d'une planification stratégique.
Il est nécessaire de réorganiser et de renforcer la CEPACS "avec un agenda clair et défini avec un objectif, une vision et une mission basés sur le contexte, partagés et dirigés par les organes régionaux et avancés par toutes les conférences nationales", a déclaré le Père Kaufa.
Il a ajouté : "Nous rêvons d'une CEPACS réorganisée, renforcée et localisée, avec un agenda clair et défini".
"Il est envisagé que le SCEAM et les huit organismes régionaux créent des opportunités de mobiliser les efforts de l'Église en Afrique pour défendre collectivement des actions visant à relever les défis sociaux et pastoraux contemporains et émergents en offrant des enseignements appropriés par le biais de canaux largement utilisés", a-t-il poursuivi.
Le prêtre catholique, qui faisait partie du comité continental d'organisation des célébrations du jubilé d'or de la CEPACS, composé de 10 membres, a confié au SCEAM la responsabilité de "créer plus d'espace pour les communicateurs afin de faire progresser les mécanismes locaux de construction de la communauté autour du thème de la synodalité" en vue de réaliser "ce que Jésus appelait 'posséder et maîtriser le monde'".
Il a continué à souligner le lien entre le Jubilé d'or de la CEPACS et le Synode sur la synodalité en cours, dont la première assemblée mondiale au Vatican s'est achevée par un rapport de synthèse.
Le jubilé d'or de la CEPACS "marque un tournant dans l'orientation de l'avenir de l'Église synodale en Afrique", a déclaré le père Kaufa.
"En concevant une utilisation appropriée de la communication sociale, la session deviendra un moment historique de création d'espaces pour que l'Église ne laisse personne de côté", a déclaré le coordinateur du département de communication sociale de l'AMECEA, basé à Nairobi, à propos du synode sur la synodalité.
Le rapport de synthèse, qui présente les propositions clés discutées lors des conversations confidentielles de l'assemblée du 4 au 29 octobre, fournit des lignes directrices pour l'engagement dans l'espace numérique, qui "peut certainement stimuler la construction d'un monde plus juste et plus fraternel".
Le rapport parle de la catégorie des "missionnaires numériques" et explique : "Nous ne pouvons pas évangéliser la culture numérique sans d'abord la comprendre. Les jeunes, et parmi eux les séminaristes, les jeunes prêtres et les jeunes consacrés, qui en ont souvent une expérience profonde et directe, sont les plus aptes à réaliser la mission de l'Église dans l'environnement numérique, ainsi qu'à accompagner le reste de la communauté, y compris les pasteurs, pour qu'ils se familiarisent avec ses dynamiques."
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