Comment une entité catholique irlandaise lutte contre la violence à l'égard des femmes dans deux pays africains

Nairobi, 24 novembre, 2023 / 3:30 PM

Trócaire, l'agence de développement à l'étranger des évêques catholiques d'Irlande, s'efforce délibérément d'investir dans des organisations de défense des droits des femmes pour lutter contre la violence à l'égard des femmes en Somalie et au Soudan du Sud dans le cadre d'une initiative de partenariat.

Dans un rapport publié jeudi 23 novembre, les responsables de Trócaire identifient Active in Development Aid (ADA) en Somalie et Women for Change (WFC) au Soudan du Sud comme des partenaires importants pour mettre fin à la violence basée sur le genre (GBV) dans les deux nations africaines.

"Trócaire, en collaboration avec ADA et WFC, a entrepris un projet de recherche participative pour mieux comprendre comment démanteler les barrières que ces organisations rencontrent pour participer et diriger la coordination de la lutte contre la violence basée sur le genre, et comment encourager et soutenir leur leadership significatif", expliquent les responsables de l'entité catholique irlandaise.

Ils ajoutent : "ADA et WFC ont bénéficié d'une série de soutiens, notamment l'échange entre pairs, le mentorat, le renforcement des capacités, des réunions mensuelles conjointes de coordination et un soutien financier".

Les expériences de ce partenariat ont conduit à la création d'un "Kit de ressources pour le leadership des organisations dirigées par des femmes (WLO) en matière de coordination de la violence liée au sexe", après une période de documentation d'un an, indiquent les responsables de Trócaire dans le rapport du 23 novembre.

Cet ensemble de ressources, ajoutent-ils, "contient des recommandations et des ressources sur la manière d'établir une coordination plus équitable et plus significative et de créer un espace pour le leadership des femmes".

Les responsables de Trócaire expliquent en outre l'impact de l'initiative de partenariat sur les communautés des deux nations africaines.

"Les enseignements tirés du projet ont renforcé la valeur du renforcement des organisations centrées sur les femmes dans les mécanismes de coordination, où leurs compétences et leurs expériences contribuent à une action efficace et de qualité pour les survivants de la violence liée au sexe", déclarent-ils.

Le projet a mis en évidence les multiples obstacles auxquels les femmes sont confrontées et la nécessité de prendre des mesures proactives pour faciliter leur participation et leur leadership dans la recherche de solutions aux problèmes, ajoutent-ils.

Aider les femmes, selon les responsables de Trócaire, implique de "comprendre les défis liés aux déplacements, de fournir des ressources adéquates et de plaider en faveur d'une représentation diversifiée".

"Le projet a démontré la nécessité d'un renforcement et d'un partage multidirectionnel des capacités, qui devrait commencer par des plans d'action élaborés conjointement qui reconnaissent et s'appuient sur les connaissances, les compétences et les expériences des organisations centrées sur les femmes", ajoutent-ils.

L'apprentissage a souligné l'importance d'assurer un financement sur plusieurs années qui englobe à la fois les dépenses opérationnelles et les dépenses de programme, ajoutent-ils, en précisant que l'obtention de fonds garantit que les organisations de défense des droits des femmes disposent de ressources suffisantes pour assumer efficacement leurs rôles de leadership.

La direction de l'entité catholique exhorte les autres partenaires qui gèrent et financent des programmes de lutte contre la violence liée au sexe et qui soutiennent la voix et le leadership des femmes à s'inspirer de l'expérience de son partenariat avec ADA et WFC.