lundi, 25 novembre 2024 Faire un don
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Le premier congrès de l'enseignement catholique en Afrique se termine par un appel à "investir davantage dans l'éducation"

Le premier Congrès africain de l'enseignement catholique, qui a débuté le 7 décembre dans la capitale économique de la Côte d'Ivoire, Abidjan, s'est achevé sur des appels aux nations africaines pour qu'elles augmentent leurs budgets respectifs en matière d'éducation.

Dans son homélie prononcée lors de la messe de clôture du congrès, le président du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) a reconnu la contribution significative de l'Église catholique à l'éducation en Afrique.

"Malgré les mauvaises nouvelles en provenance de plusieurs régions d'Afrique, nous sommes fermement convaincus que Dieu est à l'œuvre sur notre continent et que l'Afrique ne peut pas devenir un continent de désespoir", a déclaré le cardinal Fridolin Ambongo lors de la célébration eucharistique du 10 décembre à la paroisse Sainte-Famille Riviera 2 de l'archidiocèse d'Abidjan.

Le Cardinal Ambongo a souligné la nécessité de continuer à encourager l'éducation formelle, en disant : "Rêver d'une nouvelle Afrique signifie avant tout s'engager à investir dans l'éducation de nos jeunes, qui ne sont pas seulement l'avenir de notre société, mais déjà son présent".

"S'il est vrai que les jeunes sont souvent présentés comme l'avenir de l'Afrique, considérons-les également comme le présent de l'Afrique", a ajouté l'ordinaire local de l'archidiocèse de Kinshasa, en République démocratique du Congo.

Il a ensuite souligné l'importance de la collaboration dans le domaine de l'éducation au niveau continental, en déclarant : "Malgré les défis auxquels le continent est confronté, notamment la corruption, les conflits et la mauvaise gouvernance, qui hypothèquent malheureusement l'avenir de ses jeunes, une alliance éducative pour relever ensemble les nouveaux défis de nos sociétés africaines est nécessaire".

Le membre de l'Ordre des Frères Mineurs Capucins (OFM Cap) a poursuivi : "Avec nos familles, nos Petites Communautés Chrétiennes, nos groupes, associations et mouvements chrétiens, nous devons apprendre à travailler dans un esprit de synodalité".

Un tel esprit de synodalité, a dit le Cardinal Ambongo, exige que nous nous engagions "à élever toutes les vallées et à abaisser toutes les montagnes et les collines que nous rencontrons sur les sites exigeants de l'éducation".

"Nous devons aussi aplanir tous les obstacles qui menacent l'éducation, l'avenir de nos enfants", a ajouté le président du SCEAM.

Il a réitéré sa reconnaissance de la contribution significative de l'Église catholique à l'éducation de la population, qui se concrétise, selon lui, à travers "les écoles maternelles, primaires et secondaires et ses universités, qui sont fréquentées sans distinction d'origine ou de religion".

"Ces institutions éducatives catholiques, qui font la fierté de l'Église, ont formé de nombreux professionnels et personnes qualifiées en Afrique depuis l'époque des missionnaires", a déclaré le cardinal congolais.

Il regrette que "beaucoup de nos dirigeants africains qui nous ont conduits dans des situations de désespoir, qui ont ruiné nos pays et créé la misère, ont été formés dans nos écoles".

Tous ces cadres supérieurs formés par ces institutions "ne peuvent pas relever les nouveaux défis sans une alliance éducative avec nos familles, nos petites communautés chrétiennes, nos groupes et associations catholiques", a déclaré le cardinal Ambongo, réitérant son appel à des approches collaboratives de l'éducation en Afrique.

Il a exhorté les cadres catholiques à ne pas "se détacher de leur foi catholique sous prétexte qu'il s'agit de quelque chose de privé".

"C'est en tant que communauté éducative que nous pourrons tracer une voie pour l'avenir de notre jeunesse africaine dans le désert de notre temps", a déclaré le cardinal Ambongo le 10 décembre.

Auparavant, le pape François avait adressé un message aux participants du premier congrès africain de l'enseignement catholique, qui s'est déroulé sur quatre jours, dans lequel il fustigeait la culture de la formation "sélective et élitiste", axée sur l'intellect.

"L'Afrique n'est pas à l'abri de la crise que traverse aujourd'hui le système éducatif qui, comme en de nombreux endroits, est devenu trop sélectif et élitiste (...) visant à former l'intellect seul et non la personne tout entière", a déclaré le Saint-Père dans son message que le secrétaire d'État, le cardinal Pietro Parolin, a signé, faisant référence au discours du pape François aux participants du Congrès mondial sur l'éducation du 21 novembre 2015.

Dans son message, le Saint-Père a également salué "le Pacte africain pour l'éducation", qui lui a été présenté en juin.

Inspiré par le Pacte mondial pour l'éducation, un pacte destiné à encourager un changement positif dans l'éducation à travers le monde, le Pacte africain pour l'éducation cherche à éduquer les jeunes en se basant à la fois sur les valeurs chrétiennes et sur la culture africaine traditionnelle. L'objectif est de retrouver et d'améliorer les relations interpersonnelles avec une dimension communautaire tout en renforçant la relation avec Dieu.

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