Nairobi, 20 décembre, 2023 / 10:29 PM
Les évêques catholiques du Kenya ont défendu Fiducia Supplicans, la déclaration du Vatican sur la possibilité de bénir les " couples de même sexe " et les couples dans d'autres " situations irrégulières ", que le Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF) a publiée lundi 18 décembre.
Dans une déclaration de trois pages datée du mercredi 20 décembre, les membres de la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB) affirment qu'ils "cherchent à expliquer et à clarifier brièvement le sens de ce document et l'intention du Saint-Père, le pape François".
Cette déclaration n'approuve en aucun cas les "mariages entre personnes de même sexe" et ne cherche pas à reconnaître de manière détournée une telle union. Elle ne cherche pas à obtenir une 'bénédiction d'union' alternative pour remplacer un mariage sacramentel", affirment les membres de la KCCB.
Ils ajoutent : "Ce document ne modifie en rien la conception du mariage en tant que sacrement de l'Église, une union indissoluble entre un homme et une femme, pour la vie".
"La situation sociale des mariages entre personnes de même sexe ne trouve pas d'acceptation dans notre culture", affirment les évêques catholiques du Kenya dans la déclaration que leur président, Mgr Martin Kivuva Musonde, de l'archidiocèse de Mombasa, a signée, ajoutant que Fiducia Supplicans explique la portée des bénédictions, y compris "les bénédictions simples qui ne sont pas données dans un cadre liturgique."
"En bénissant des personnes, nous ne bénissons pas les actes immoraux qu'elles peuvent commettre, mais nous espérons que la bénédiction et les prières offertes sur elles en tant que personnes humaines les inciteront à se convertir et à revenir dans les voies du Seigneur", affirment les membres de la KCCB.
C'est pourquoi, poursuivent-ils, "la demande de bénédiction se fait sur une base personnelle et n'est en aucun cas une bénédiction d'un style de vie ou d'actions pécheresses dans leur vie".
"Nous savons que souvent, même dans notre propre culture africaine, un père ou une mère peut donner une bénédiction à ses enfants. Cela s'applique également aux parents chrétiens qui peuvent donner une bénédiction à leurs enfants sans aucune référence à leurs conditions ou circonstances. Il s'agit d'une invocation à Dieu pour qu'il s'occupe d'eux et de leurs besoins", expliquent les évêques catholiques du Kenya.
Fiducia Supplicans, poursuivent-ils, cherche à "éveiller l'invitation de tous les peuples à l'action et à la grâce de Dieu".
"L'Église cherche à atteindre tous les individus, afin de les pousser sur le chemin de la conversion et du salut", affirment encore les membres du KCCB, ajoutant que la déclaration du Vatican reconnaît que les bénédictions de l'Église ou d'un ministre de l'Église sont disponibles pour "tous, indépendamment de leur vie morale ou de leur condition de foi".
"L'Église ne refuse pas une bénédiction à un individu qui la demande dans une attitude de vérité et de foi. Cette bénédiction peut être donnée même à des non-catholiques ou à des non-chrétiens qui souhaitent honnêtement recevoir la bénédiction de Dieu", affirment-ils.
Nous encourageons particulièrement la compréhension de la bénédiction comme un geste d'humble soumission à Dieu et à ses voies, tout en reconnaissant notre propre péché et notre besoin de conversion et de salut".
"Le travail de l'Église consiste à rassembler les personnes dispersées, à retrouver les personnes perdues et à rediriger tous les pécheurs vers la source du salut et de la vie éternelle, à savoir Jésus-Christ notre Sauveur", affirment les membres de la KCCB.
Ils affirment également qu'"aucune bénédiction ne peut être comprise en dehors du contexte de la volonté de Dieu, du salut et de l'invitation à la communion avec Dieu. Cette voie de la grâce et du salut est contenue dans la personne de Jésus-Christ".
Entre-temps, au Malawi et en Zambie, les évêques catholiques ont interdit la mise en œuvre de la Fiducia Supplicans.
"Pour des raisons pastorales, les bénédictions de toute nature et les unions entre personnes de même sexe ne sont pas autorisées au Malawi", déclarent les membres de la Conférence épiscopale du Malawi (ECM) dans leur communiqué du 19 décembre.
Leurs homologues de Zambie déclarent qu'ils considèrent la Fiducia Supplicans "comme un sujet de réflexion et non comme une mesure à mettre en œuvre en Zambie".
La décision, expliquent les membres de la Conférence des évêques catholiques de Zambie (ZCCB) dans leur déclaration du 20 décembre, est motivée par la nécessité "d'éviter toute confusion et ambiguïté pastorales, de ne pas enfreindre la loi de notre pays qui interdit les unions et les activités homosexuelles, et de respecter notre héritage culturel qui n'accepte pas les relations entre personnes de même sexe".
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