vendredi, 22 novembre 2024 Faire un don
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Fiducia Supplicans : Plus de réactions des évêques catholiques d'Afrique sur la bénédiction des couples de même sexe

La basilique Saint-Pierre. | Crédit : vvo/Shutterstock

Les réactions des évêques catholiques d'Afrique sur la Fiducia Supplicans (FS) ont continué à affluer, beaucoup d'entre eux exprimant leurs réserves sur la déclaration du Vatican sur la possibilité de bénir les "couples de même sexe" et les couples dans d'autres "situations irrégulières", que le Dicastère pour la Doctrine de la Foi (DDF) a publié le lundi 18 décembre.

Dans une déclaration publiée le 31 décembre, les membres de la Conférence épiscopale du Congo-Brazzaville (CEC) ont invité le peuple de Dieu qui est "choqué" par la déclaration à l'aborder avec un cœur priant.

"Nous, pasteurs et peuple de Dieu du Congo-Brazzaville, restons strictement attachés à l'union d'un homme et d'une femme, confirmée par la doctrine de l'Église selon le dessein du Créateur : homme et femme, il les a créés", ont déclaré les membres de la CEC.

Ils ont ajouté : "C'est ce pacte que nous reconnaissons et que le prêtre, selon les rites (ad intra ou ad extra de la liturgie), bénit et que la tradition congolaise célèbre à travers le rite coutumier."

"Par conséquent, affirmé par le Pape François lors de notre visite Ad Limina, en communion avec lui, et au nom de notre fidélité à l'Évangile, par respect pour notre patrimoine culturel, et pour le bien de la famille humaine, nous, archevêques et évêques du Congo-Brazzaville, ne pouvons pas permettre la bénédiction des unions mentionnées dans Fiducia Supplicans", ont déclaré les évêques catholiques du Congo-Brazzaville.

Ils ont invité les prêtres, le peuple de Dieu et tous les autres Congolais qui seraient "choqués par les termes de bénédiction des couples en situation irrégulière et des couples de même sexe utilisés dans la Déclaration à prier et à vivre dans la paix".

"Vivre la foi telle que nous l'avons reçue de nos aînés, considérer les unions que Dieu bénit, celles définies par la théologie millénaire de l'Église, et être fiers de porter nos valeurs qui nous invitent à respecter la personne, mais à ne pas se complaire dans le mal", affirment les membres de la CEC.

De leur côté, les membres de la Conférence épiscopale du Bénin (CEB) affirment que le document du Vatican contient "des questions très complexes qui, si elles sont mal interprétées ou mal comprises, pourraient conduire à des ambiguïtés dans le discours, l'enseignement et la pratique".

Les membres de la CEB affirment en outre que le document contient "des recommandations générales dont l'acceptation doit tenir compte de la spécificité des contextes socioculturels de chaque Église particulière afin de favoriser l'enracinement de l'Évangile dans la culture de cette dernière".

"Nous demandons aux ministres ordonnés incardinés ou de passage au Bénin de s'abstenir de toute forme de bénédiction de couples de même sexe ou en situation irrégulière", indiquent les évêques dans un communiqué daté du 31 décembre.

Ils invitent les agents pastoraux à "poursuivre dans la sérénité leur engagement dans la pastorale familiale".

Les membres de la Conférence épiscopale du Togo (CET) ont pour leur part invité leurs prêtres à "s'abstenir de bénir les couples homosexuels".

Les évêques catholiques expliquent que la FS est "loin d'être une approbation ou une validation sacramentelle des unions homosexuelles".

"Cette déclaration ne modifie pas l'enseignement de la Bible et de l'Église sur le mariage, qui est défini par le Concile Vatican II et reconnu comme une alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme forment entre eux une communauté pour la vie, ordonnée par son caractère naturel au bien des époux et à la génération et à l'éducation des enfants", affirment les membres de la CET dans une déclaration datée du 20 décembre.

Cependant, les évêques catholiques du Togo affirment que "l'Église recommande que les personnes ayant des relations homosexuelles soient accueillies avec respect, compassion et sensibilité".

"Ces personnes sont appelées à accomplir la volonté de Dieu dans leur vie et, si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la Croix du Seigneur les difficultés qu'elles peuvent rencontrer du fait de leur condition", ajoutent-ils.

De leur côté, les membres de la Conférence épiscopale centrafricaine (CECA) invitent le peuple de Dieu en République centrafricaine (RCA) à rester calme et serein.

Ils rassurent les membres de la famille de l'Église de Dieu en RCA de leur "profond attachement aux enseignements et pratiques des bénédictions traditionnelles de l'Église".

Les évêques précisent que la CECA s'inscrit dans le processus continental initié par le Symposium des Conférences Episcopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), qui vise à établir une position commune valable pour toutes les Eglises d'Afrique et des îles adjacentes".

Ils invitent le peuple de Dieu à être "ferme dans sa foi et à prier constamment".

Pour les membres de la Conférence épiscopale du Tchad (CET), le sacrement du mariage n'a pas changé et ne doit pas être confondu avec d'autres bénédictions.

"Il demeure une union exclusive, stable et indissoluble entre un homme et une femme, naturellement ouverte à la génération d'enfants", affirment les membres de la CET dans un communiqué daté du 24 décembre.

L'appel aux prêtres et aux fidèles à rester "confiants" car leur foi ne vacillera pas à la suite de la déclaration du Vatican.

De tels actes "ne peuvent être approuvés en aucune circonstance", affirment-ils, se référant au Catéchisme de l'Église catholique et aux Saintes Écritures.

(L'histoire continue ci-dessous)

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