Kinshasa, 05 janvier, 2024 / 11:31 PM
Les membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l'Église du Christ au Congo (ECC) ont "condamné fermement" les cas de violence enregistrés dans le pays à la suite des élections générales du 20 décembre 2023.
Le 31 décembre, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a déclaré le président Félix Tshisekedi vainqueur du scrutin présidentiel avec 73 % des voix contre 18 % pour son principal rival, Martin Fayulu.
Plusieurs partis d'opposition auraient condamné les résultats en les qualifiant de "simulacre", exigeant la tenue d'un nouveau scrutin. En début de semaine, des affrontements ont éclaté entre certains partisans de Fayulu et des policiers qui ont tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants.
Dans une déclaration publiée jeudi 4 janvier, les membres de la CENCO-ECC ont exhorté les Congolais à "rester unis et vigilants dans la lutte contre les antivaleurs, d'où qu'elles viennent".
"Nous condamnons fermement la violence, tant verbale que physique, observée tout au long de ce processus", ont déclaré les dirigeants de l'Église.
Ils ont ajouté : "Nous encourageons toutes les parties prenantes à recourir à des moyens pacifiques pour toutes sortes de revendications".
"Nous demandons au Procureur Général de la République, en sa qualité de garant de l'action publique, d'engager des poursuites judiciaires contre tous les auteurs d'actes de violation et de fraude électorale", ont déclaré les membres de la CENCO-ECC dans leur déclaration.
Ils ont exhorté la CENI à "honorer son engagement vis-à-vis de la nation de publier les résultats provisoires conformément à l'article 71 de la loi électorale, notamment bureau de vote par bureau de vote".
Les résultats définitifs sont attendus le 10 janvier, et le président devrait prêter serment le 20 janvier.
Dans leur déclaration de deux pages, les responsables de l'Eglise en RD Congo ont déploré le fait que "le processus électoral a connu plusieurs cas de violation du cadre légal de l'administration électorale".
Ils ont appelé la CENI à "faire la lumière sur tous les cas documentés par les différentes parties prenantes", ajoutant qu'"une commission d'enquête indépendante et paritaire s'impose".
"L'acceptation des résultats à chaque niveau du scrutin dépend aussi de cette clarification", ont déclaré les membres de la CENCO-ECC.
Ils ont demandé au Procureur général près la Cour constitutionnelle de "se saisir de sa propre initiative de toute dénonciation relative à des irrégularités afin d'amener la haute juridiction de la sincérité électorale à dire le droit et à restaurer la fierté de notre République".
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