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De la lutte contre la colère au chemin de la charité, Saint François de Sales est un modèle pour nous tous

Mosaïque de Sales à l'extérieur de l'oratoire Saint-François-de-Sales à Saint-Louis. | Crédit : RickMorais/Wikimedia (CC BY-SA 4.0)

Chaque 24 janvier, l'Église catholique célèbre saint François de Sales, évêque de Genève et docteur de l'Église, surnommé "le saint de la bonté" parce qu'il aurait eu un mauvais caractère. Il s'en remit à la grâce divine et aux soins maternels de la Vierge Marie pour tempérer ce vice et devenir un homme de vertu.

Saint François de Sales est également le saint patron de la presse catholique, des journalistes et des écrivains. Considéré comme un maître spirituel, il a inspiré des saints tels que saint Jean Bosco et sainte Thérèse de l'Enfant Jésus.

Un mauvais caractère
François est né en 1567 au château de Sales, dans le duché de Savoie (qui faisait alors partie du Saint Empire romain germanique). Aîné d'une fratrie de six enfants, il est d'un caractère inquiet et joueur, au point que sa mère et sa nourrice doivent redoubler d'efforts pour s'occuper de lui et être attentives à ses pérégrinations.

Enfant, il avait un tempérament irascible. Ses biographes racontent qu'un jour, un calviniste visita le château dans lequel il vivait et que le petit François, lorsqu'il l'apprit, prit un bâton et alla courir autour des poules en criant : "Hérétiques dehors, nous n'avons pas le droit d'entrer dans le château" : "Hérétiques dehors, nous ne voulons pas d'hérétiques".

Son père, quant à lui, voulant que François grandisse dans la discipline, choisit comme précepteur un prêtre nommé Père Deage, un homme exigeant. Le prêtre donne du fil à retordre à François, mais, comme François lui-même le reconnaîtra plus tard, cela l'aide dans sa formation humaine et chrétienne.

Néanmoins, le mauvais caractère de François continue à lui jouer des tours. Parfois, ses maladresses ou ses emportements le rendent ridicule et humiliant, et son âme doit supporter le poids de la rancune et du désir de vengeance. En tant qu'homme éduqué et bien élevé, il se contrôlait au point que beaucoup ne se doutaient pas de son mauvais caractère.

Malgré cela, au fil du temps, les mauvaises expériences se sont accumulées dans son cœur et François a beaucoup souffert. À un moment donné, il a même pensé qu'il craignait d'être condamné à l'enfer pour toujours. La simple possibilité d'une telle chose le tourmenta longtemps, il perdit l'appétit et commença à avoir des difficultés à dormir.

Le chemin de la charité
Un jour, François dit à Dieu dans sa prière "Peu m'importe que tu m'envoies toutes les tortures que tu veux, pourvu que tu me permettes de continuer à t'aimer toujours". Décidé à trouver une issue à sa situation, il se mit à fréquenter les églises et à prier. Un jour, dans l'église Saint-Étienne à Paris, agenouillé devant l'image de la Vierge Marie, il prononce la célèbre prière de saint Bernard : "Souvenez-vous, ô très pieuse Vierge Marie..."

Pour la première fois depuis longtemps, François trouva un peu de la paix à laquelle il aspirait.

Cette expérience a guéri une grande partie de l'orgueil qui le tourmentait depuis si longtemps. François pouvait mieux comprendre les gens qui l'entouraient et il se rendit compte qu'il était impératif de les traiter avec gentillesse. Il se rendit à Padoue pour étudier le droit, comme le souhaitait son père, mais il s'inscrivit également en théologie. Dans son cœur avait germé le désir de connaître plus profondément les choses de Dieu.

À l'âge de 24 ans, déjà titulaire d'un doctorat, il retourne dans sa famille pour y mener la vie ordinaire d'un jeune homme de la noblesse. Son père voulait qu'il se marie et obtienne une position importante, mais François avait le désir de consacrer entièrement sa vie au service de Dieu. Il avoue à son père son désir de devenir prêtre. Il se heurta d'abord à une forte résistance, mais son père finit par accepter. François renonça à la seigneurie de Villaroger, qui lui revenait de droit, et fut ordonné prêtre le 10 mai 1593.

Il est d'abord chanoine d'Annecy, mais à la mort du doyen du chapitre de la cathédrale de Genève, un groupe de personnes influentes (dont son cousin, le chanoine Louis de Sales) intercède auprès du pape pour qu'il accorde le poste vacant à François.

Le souci de ceux dont la foi est faible
Malgré l'initiative de ses amis, François, dès qu'il le peut, se présente au pontife comme volontaire pour se rendre dans la région du Chablais (Savoie), où le calvinisme est devenu dominant et où les catholiques sont constamment harcelés.

Le saint commença à écrire et à publier ses homélies, qu'il rassembla sous forme de brochures. Il y expose la doctrine de l'Église et réfute les positions calvinistes. Ces écrits feront plus tard partie de son célèbre texte intitulé "Controverses".

Cependant, ce que les gens admirent le plus chez François, c'est la patience avec laquelle le saint a supporté les difficultés et les peines que lui causait sa fonction.

Le pape confirme François comme coadjuteur de Genève et le futur saint retourne dans son diocèse pour y travailler avec un engagement redoublé. Puis, à la mort de l'évêque, François lui succède et s'installe à Annecy.

Durant cette période, François a pour disciple une certaine Jeanne de Chantal, avec laquelle il fonde la Congrégation de la Visitation en 1610. L'instruction et la direction spirituelles qu'il donna à Jeanne de Chantal, qui fut également canonisée plus tard, devinrent sa célèbre "Introduction à la vie dévote", son ouvrage le plus connu.

En 1622, le duc de Savoie invite François à le rejoindre en Avignon. L'évêque accepte l'invitation, soucieux du bien-être de la partie française de son diocèse. Le voyage est cependant risqué en raison de la rigueur de l'hiver et de sa santé déclinante. Après avoir rencontré le duc, François entame son voyage de retour.

Ce voyage sera le dernier.

Il s'arrête à Lyon et loge dans la maison du jardinier du couvent de la Visitation. De là, il s'occupe spirituellement des moniales pendant un mois entier. C'est pendant cette période qu'il parle et écrit sur l'humilité.

Il poursuivit son voyage en prêchant et en administrant les sacrements jusqu'à ce que ses forces l'abandonnent. François de Sales est mort à l'âge de 56 ans, le 28 décembre 1622.

L'héritage
Le lendemain de la mort de l'évêque, toute la ville de Lyon défila devant l'humble maison où il était mort. Connu pour sa sainteté, son cercueil a été ouvert en 1632 et son corps était en bon état et semblait dormir paisiblement.

François de Sales a été canonisé en 1665. En 1878, le pape Pie IX l'a déclaré docteur de l'Église. Peu de temps après, Jean Bosco en fit le patron de sa congrégation nouvellement fondée - la Pieuse Société de Saint François de Sales - et fit de François un modèle pour le service de ses fils spirituels, les "Salésiens".

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