Nairobi, 30 janvier, 2024 / 11:23 PM
Tout est prêt pour la première cohorte de plus de 100 membres de l'African Synodal Digital Youth Influencers (ASDYFI) provenant de 52 pays africains, qui commencent leur programme de formation de six mois le jeudi 1er février.
Dispensé par le Réseau panafricain de théologie et de pastorale catholiques (PACTPAN), le cours "Africa Digital Faith Influencers Formation" vise à doter les participants des compétences nécessaires pour devenir des champions de la foi parmi leurs pairs vivant dans ce que les animateurs du programme ont décrit comme des "périphéries numériques".
Sr. Josephine Bakhita, une responsable de la "Church of Now" de PACTPAN, qui fait partie de l'équipe de coordination du programme de formation, a déclaré à ACI Afrique dans une interview que la formation vise également à aborder les questions morales et à promouvoir l'espoir parmi les jeunes, leur permettant ainsi de devenir plus semblables au Christ.
Sœur Bakhita a déclaré que la formation a été inspirée par une réunion convoquée par la Commission pontificale latino-américaine pour la jeunesse, au cours de laquelle Mgr. Lucio Adrian Ruiz, secrétaire du dicastère du Vatican pour la communication, et le père Stan Chu Ilo, professeur de recherche au département d'études catholiques de l'université DePaul aux États-Unis, parmi d'autres théologiens et universitaires.
Le membre des Sœurs de Marie de Kakamega (SMK), né au Kenya, qui enseigne à l'université Uzima de l'archidiocèse catholique de Kisumu au Kenya, a rappelé qu'au cours de la réunion, l'importance d'exploiter les plates-formes numériques de formation spirituelle a été soulignée.
"Nous savons également qu'il est nécessaire d'équiper nos jeunes influenceurs de la foi numérique avec les outils dont ils ont besoin pour comprendre les enseignements sociaux catholiques et devenir des champions sur leur lieu de travail", a-t-elle déclaré lors de l'entretien du vendredi 26 janvier avec ACI Afrique.
"Nous espérons que nos influenceurs numériques de la foi ici en Afrique seront très actifs sur les médias sociaux, en particulier pour plaider en faveur d'une bonne moralité parmi leurs camarades jeunes", a déclaré Sœur Bakhita, avant d'ajouter : "Ceci est conforme au message du Pape François qui a toujours appelé les jeunes à faire bon usage des médias sociaux pour plaider en faveur d'une vie à l'image du Christ."
Deux participants de chacun des 52 pays africains ont été sélectionnés pour constituer la première cohorte de 104 participants.
Sœur Bakhita explique que les participants ont été sélectionnés sur la base des conférences épiscopales catholiques régionales qui composent le Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SECAM).
Elle précise que les responsables ASDYFI des régions du SCEAM ont identifié les membres très actifs pour constituer la première cohorte du programme de formation PACTPAN.
"Nous voulons faire un essai avec nos membres les plus actifs, ceux qui ont participé à la conversation avec le Pape François, aux Journées Mondiales de la Jeunesse, et ceux qui participent régulièrement à nos autres activités. Nous avions besoin de quelqu'un qui persévérerait jusqu'à la fin, en tenant compte des défis que posent les cours en ligne", a déclaré Sœur Bakhita.
Le cours comprendra sept modules. Ceux-ci comprennent Théories et application de la palabre africaine et des processus synodaux, Méthodes et compétences pour l'influence numérique, Principes et pratiques des enseignements sociaux catholiques, Leadership transformationnel des serviteurs, et Maturité spirituelle pour le développement professionnel et personnel et le discipulat.
Les autres thèmes sont les suivants : L'Église en tant que famille de Dieu, et la mise en œuvre pratique du projet d'influence numérique de la foi.
Sœur Bakhita explique que la formation a fait appel à des instructeurs qui connaissent bien les sujets abordés. Paolo Ruffini, préfet du Dicastère du Vatican pour la communication, Josée Ngalula, membre d'origine congolaise de la Commission théologique internationale du Vatican, et Nicholaus Segeja M'hela, membre d'origine tanzanienne de la Commission théologique du Synode du Vatican.
Les autres sont Sœur Leonida Katunge, coordinatrice de l'ASDYI, Mgr. Lucio et le père Stan.
Le membre de la SMK explique à ACI Afrique que chacun de ces instructeurs, qui travaillent bénévolement dans le cadre du programme PACTPAN, donnera aux stagiaires une semaine d'instruction par mois.
"Nous avons essayé de rendre le cours aussi flexible que possible parce que nos clients sont pour la plupart des étudiants universitaires et nous ne voulons pas leur imposer trop de travail en plus de ce qu'ils font déjà", dit-elle, ajoutant que le cours a été conçu pour répondre au développement personnel et professionnel de ceux qui le suivent.
Le cours a été évalué par des théologiens et des universitaires de haut niveau en Europe, en Amérique du Nord et en Afrique. "Il est très pratique et engageant, et tient compte des différents styles d'apprentissage. Il s'agit d'une formation purement en ligne.
Pour l'instant, il s'agit d'un programme pilote, qui devrait être étendu à l'avenir.
Les personnes qui suivront la formation recevront des certificats de Rome, explique Sœur Bakhita, qui ajoute : "À la fin des six mois, nous identifierons un pays africain pour la cérémonie de remise des diplômes où les participants au programme de formation recevront des certificats."
Devis Ampereza, un membre ougandais de l'ASDYFI, qui participe au programme de formation inaugural de PACTPAN, a déclaré à ACI Afrique que le programme de formation est l'un des moyens de donner vie au message du Pape François lors de la conversation du Saint-Père avec les jeunes Africains en novembre 2022.
"Le pape François nous a dit que nous pouvions être des influenceurs de la foi dans les espaces numériques où, malheureusement, les gens sont nourris de toutes sortes de contenus négatifs", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il espérait acquérir davantage de compétences en matière de communication numérique grâce au programme de formation qui doit se terminer en août.
"J'ai également hâte d'interagir avec les plus grands théologiens de l'Église catholique au cours de ces six mois", a déclaré M. Devis, qui travaille dans le domaine des ressources humaines et participe à l'enseignement à l'université ougandaise de Makerere.
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