Buea, 31 janvier, 2024 / 10:07 PM
L'évêque catholique du diocèse de Buea au Cameroun a condamné le meurtre et les blessures de civils innocents ainsi que le vandalisme après que des "hommes armés non identifiés" ont attaqué le marché central de Buea dans son siège épiscopal.
Une personne a été tuée et une autre blessée lors de l'attaque du lundi 29 janvier, a rapporté MimiMefo Infos le 30 janvier.
Dans une déclaration partagée avec ACI Afrique mardi 30 janvier, Mgr Michael Miabesue Bibi déclare qu'il a appris avec un "cœur lourd les récents événements tragiques qui se sont déroulés dans notre ville bien-aimée de Buea".
Mgr Bibi décrit l'attaque en ces termes : "Comme beaucoup d'entre vous le savent déjà, des hommes armés non identifiés ont attaqué la ville la nuit dernière, faisant un mort et des victimes dont le nombre reste à confirmer. Des véhicules ont été brûlés près du carrefour St. Luke, le long de la route du marché central de Buea, et devant la co-cathédrale de la Divine Miséricorde".
"Ces actes de violence sont inacceptables et nous les condamnons avec la plus grande fermeté", déclare l'évêque catholique camerounais.
Mgr Bibi présente ses "sincères condoléances aux familles et amis des personnes décédées et ses encouragements aux blessés".
Il ajoute : "En ce moment douloureux, nous devons nous rassembler en tant que communauté et trouver du réconfort dans notre foi."
"C'est seulement à travers notre foi inébranlable que nous trouverons à la fois l'espoir et le courage d'affronter les incertitudes qui nous entourent", déclare l'Ordinaire du Diocèse de Buea depuis son installation en février 2021.
Il exhorte le peuple de Dieu dans la nation centrafricaine à apporter "soutien et amour à tous ceux qui ont été blessés dans cette attaque".
Les régions anglophones du Cameroun ont plongé dans le conflit en 2016 après qu'une manifestation d'avocats et d'enseignants a tourné à la violence. Un mouvement armé de séparatistes revendiquant l'indépendance de la soi-disant république d'Ambazonie a vu le jour à la suite de la répression des manifestants par le gouvernement.
Les boycotts scolaires sont devenus monnaie courante dans ces régions, tout comme les moratoires sur la vie publique, ce qui a donné naissance à ce que l'on appelle les "villes mortes".
Dans sa déclaration du 30 janvier, Mgr Bibi appelle la population à "rester vigilante, mais aussi à faire preuve de prudence et d'attention en ces temps difficiles".
"Donnons la priorité à notre sécurité et à celle de nos frères et sœurs et prions pour que la paix revienne dans notre ville bien-aimée de Buea", déclare le responsable de l'Église catholique, qui a commencé son ministère épiscopal en tant qu'évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Bamenda, au Cameroun, en mars 2017.
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