Abuja, 15 février, 2024 / 9:04 PM
"La vraie religion exige un cœur honnête et un changement de cœur", a déclaré l'Ordinaire local du diocèse catholique de Katsina, au Nigeria, qui a mis en garde le peuple de Dieu contre la confusion entre l'honnêteté et les pratiques religieuses au cours de la période de carême de cette année.
Dans sa réflexion sur le carême et la Saint-Valentin, obtenue par ACI Afrique le mercredi 14 février, Mgr Gerald Mamman Musa déclare que les gens ont confondu la religion "avec une démonstration de symboles et de rituels" plutôt qu'avec des pratiques qui engagent le cœur.
Au fil du temps, il est devenu "courant pour les personnes religieuses de jouer pour la galerie en affichant des actes de piété populaires qui les feront paraître profondément religieux", a observé Mgr Musa, ajoutant : "Le danger de jouer pour la galerie est la tendance à déconnecter la religion d'un cœur sincère et devient une apparence extérieure qui laisse le cœur de côté".
Se référant aux lectures du mercredi des Cendres qui soulignent l'essence du Carême, Jésus mettant en garde contre l'étalage des actes de prière, de jeûne et d'aumône, l'évêque pionnier du diocèse catholique nigérian érigé par le pape François en octobre dernier affirme que la réception des cendres rappelle que "la vraie religion est une affaire de cœur".
Il ajoute que le fait que le mercredi des cendres et la Saint-Valentin aient lieu le même jour cette année n'est pas une coïncidence, mais plutôt "providentiel parce qu'il nous rappelle le lien profond entre l'amour et le cœur".
"L'amour célébré le jour de la Saint-Valentin est une affaire de cœur", ajoute-t-il, avant de poursuivre : "La célébration de la Saint-Valentin est souvent ornée de symboles, de cartes et d'objets artisanaux en forme de cœur."
L'Ordinaire du diocèse de Katsina depuis décembre dernier explique : "Il est intéressant de noter que le symbole de la Saint-Valentin n'est pas seulement un cœur, mais un cœur transpercé par Cupidon, l'ancien dieu de l'amour. Ce cœur blessé représente un cœur brisé".
L'évêque catholique nigérian, âgé de 53 ans, évoque également la manière dont les peuples de l'Ancien Testament se repentaient en déchirant leurs vêtements. En référence à la première lecture du mercredi des Cendres, il déclare : "Le peuple a commencé à mettre en scène cet acte sans un iota de repentir intérieur. C'est pourquoi Joël les a interpellés en disant : "Déchirez vos cœurs et non vos vêtements".
Selon lui, "déchirer un vêtement sans se repentir est semblable à se confesser à Dieu sans un acte de contrition qui vienne du plus profond du cœur".
Mgr Musa ajoute qu'étant donné que les histoires d'amour avec déchirements et larmes ne sont pas auto-infligées, "quiconque s'aventure dans un amour honnête et entier doit être prêt à déchirer son cœur et à éprouver de l'inconfort et de la douleur."
"Le carême est une affaire de cœur car il nous donne l'occasion de renouveler nos cœurs", déclare l'évêque catholique nigérian dans sa réflexion sur le carême et la Saint-Valentin, avant d'ajouter : "C'est un moment où nous faisons des sacrifices en soumettant les plaisirs de la chair pour purifier l'âme".
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