Le gouvernement du Malawi reconnaît avoir reçu les critiques des évêques catholiques "avec gratitude"

Blantyre, 27 février, 2024 / 10:54 PM

Le gouvernement du Malawi a accusé réception de la lettre pastorale des évêques catholiques du pays, lui reprochant d'avoir manqué à son devoir envers les Malawiens dans un esprit de reconnaissance et de compréhension.

Dans un communiqué de presse daté du 25 février, le jour même où les membres de la Conférence épiscopale du Malawi (ECM) ont publié leur déclaration de 14 pages en 11 points critiquant le gouvernement Tonse dirigé par le président Lazarus Chakwera, le porte-parole du gouvernement du Malawi, Moses Kunkuyu Kalongashawa, refuse d'engager les évêques catholiques dans une "réponse point par point".

Dans leur lettre pastorale lue dans toutes les églises catholiques de la nation d'Afrique australe le dimanche 25 février, les membres de l'ECM ont reproché au gouvernement du Malawi de ne pas emmener les citoyens vers la "terre promise", comme cela avait été promis lors des campagnes politiques précédant les élections générales de 2020.

"La lettre pastorale des évêques catholiques du Malawi a été reçue par le gouvernement avec appréciation, sagesse et humilité", déclare M. Kunkuyu.

Le représentant du gouvernement affirme que la critique des dirigeants de l'Église catholique a été reçue et que le gouvernement du Malawi reste "déterminé à utiliser la sagesse des évêques pour continuer à construire sur les progrès que le pays est en train de faire".

Dans la lettre pastorale intitulée "La triste histoire du Malawi", les évêques catholiques ont déclaré que sous la direction du président Chakwera, les Malawiens "ont été témoins d'un échec flagrant en matière de leadership" et que, par conséquent, "ils sont enlisés dans le même pays que nous voulions quitter, à savoir le pays de la faim, de la maladie, de la pauvreté, de la corruption et d'autres problèmes similaires".

"La plupart des Malawiens, à l'exception d'un petit nombre de personnes bien informées, sont convaincus qu'ils ne peuvent rien faire d'autre pour redresser le pays ou améliorer les conditions de vie qui se détériorent", ont déploré les évêques catholiques du Malawi.

Les dirigeants de l'Église catholique ont également dénoncé la corruption et le népotisme, et reproché aux représentants du gouvernement de se livrer à des "paroles creuses" dans leurs "discours respectifs sur la réduction des dépenses en matière de leadership".

Dans le communiqué de presse du gouvernement, le porte-parole du gouvernement du Malawi déclare que les dirigeants du pays "ne s'engageront pas dans une réponse point par point avec le clergé en public".

Au lieu de cela, M. Kunkuyu affirme que "nous ne nous lasserons pas d'utiliser les engagements que nous avons de temps en temps avec le clergé".

"Nous sommes également convaincus que nous continuerons à prier les uns pour les autres et pour notre pays bien-aimé, le Malawi", ajoute-t-il dans le communiqué de presse du 25 février.

Dans leur lettre pastorale, les évêques catholiques du Malawi ont exprimé leur espoir que le Carême "appelle à la conversion et que la célébration de la résurrection de Jésus-Christ à Pâques" marque "le début d'une nouvelle aube pour tous les Malawiens".

Les membres de l'ECM ont imploré "que saint Joseph, le père nourricier de notre Seigneur Jésus-Christ, veille sur notre pays et obtienne de Dieu un esprit d'intégrité, de justice, de patriotisme, d'amour et de paix au Malawi".