Cité du Vatican, 19 septembre, 2024 / 7:52 PM
Le pape François a appelé jeudi les participants à la Conférence sur l'utilisation sociale des biens confisqués à la mafia à travailler à la récupération du bien-être - et pas seulement des biens - des victimes et des communautés blessées par le crime organisé.
« Je vous invite à centrer les conversations de ces jours sur l'urgence de récupérer le bien-être de toutes les personnes, hommes et femmes, le bien de chacun, où tout le monde compte et personne n'est écarté », a déclaré le pape dans son message écrit en espagnol à l'occasion de la conférence qui se tient à l'Académie pontificale des sciences sociales, au Vatican, les 19 et 20 septembre.
Le Saint-Père a insisté sur le fait qu'il n'est « ni possible ni tolérable » d'oublier les dommages causés à la dignité de millions d'hommes et de femmes qui souffrent « de la faim et de la peur de la violence, de l'oppression ou de l'injustice » à cause des opérations criminelles transnationales.
« Ce n'est qu'en comprenant ces dommages que nous pourrons discerner comment aider, protéger et réparer les aspects essentiels à la résolution des conflits et à l'instauration de la paix », a déclaré le pape.
La conférence, organisée par l'Académie pontificale des sciences sociales et l'organisation antimafia italienne Libera, vise à souligner la nécessité d'une coopération internationale et d'une approche intégrée pour atténuer les activités et l'impact des réseaux et structures criminels.
Le pape François a également demandé aux participants à la conférence de se laisser guider par l'enseignement social catholique sur la dignité humaine et le principe du bien commun, tels qu'ils sont énoncés dans Gaudium et Spes (n° 26), la constitution pastorale de 1965 du concile Vatican II sur l'Église dans le monde moderne.
Le Saint-Père a également fait référence aux protocoles décrits dans la Convention de Palerme des Nations unies (2000) comme une aide pour discuter de la justice pénale.
Dans son message, le pape a déclaré que le crime organisé est une attaque contre le bien commun qui nécessite une volonté politique et une réponse mondiale coordonnée pour lutter contre « l'un des défis les plus importants pour la communauté internationale ».
« Le crime organisé, qui se définit comme un groupe structuré qui s'établit dans le temps et agit ensemble pour commettre des crimes dans le but d'obtenir un bénéfice matériel ou économique, a une vocation transnationale et couvre tous les grands trafics », a-t-il déclaré.
« Avec le terrorisme, [le crime organisé est] la menace non militaire la plus importante pour la sécurité de chaque nation et la stabilité économique internationale », a-t-il ajouté.
Le pape a également salué les initiatives italiennes de lutte contre la mafia visant à rétablir la paix et le bien commun en orientant les profits criminels « vers la réparation des dommages causés aux victimes et à la société ».
Avant de conclure son message par des vœux et la promesse de ses prières pour les participants à la conférence, le Saint-Père a souligné que l'étude et la réflexion sur le droit et la justice devraient conduire les participants à agir pour construire un monde meilleur.
« C'est avec ces sentiments que je réaffirme mes prières pour vous et vos familles, que je vous bénis et que je vous demande, s'il vous plaît, de prier pour moi.
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