Abuja, 16 décembre, 2024 / 10:55 PM
Le peuple de Dieu au Nigeria peut se réjouir même s'il est aux prises avec la corruption, la pauvreté et l'injustice sociale, a déclaré Mgr Ignatius Ayau Kaigama, archevêque de l'archidiocèse catholique d'Abuja, dans son message du dimanche de la Gaudete/Rejoice, le troisième dimanche de l'Avent.
Dans son homélie du dimanche 15 décembre à la paroisse Immaculate Heart Dabi de son siège métropolitain, Mgr Kaigama a reconnu les « difficultés économiques insoutenables » dans lesquelles de nombreux Nigérians ont été plongés, dans le cadre de ce qu'il a décrit comme des « politiques économiques sévères » dans le pays d'Afrique de l'Ouest.
Il a noté qu'il est encore « très possible » pour les Nigérians de se réjouir « parce que la joie n'est pas l'absence de souffrance ».
« Avec tous les maux qui nous entourent, les difficultés économiques actuelles, l'augmentation délibérée des prix des produits et les politiques économiques dures, en particulier dans notre pays, le Nigéria, comment peut-on se réjouir ? Mgr Kaigama a ajouté .
« Lorsque quelqu'un a été trompé, a perdu un être cher ou a souffert d'un malheur, comment voulez-vous qu'il soit joyeux ? Mais il est tout à fait possible de se réjouir, car la joie n'est pas l'absence de souffrance, mais la présence de Dieu », a-t-il déclaré, avant d'ajouter : “Nous nous réjouissons parce que Jésus vient nous apporter l'amour et la compassion, la paix et la joie”.
Se référant à saint François d'Assise, qui a dit : « Toutes les ténèbres du monde ne peuvent éteindre la lumière d'une seule bougie », l'archevêque catholique nigérian a déclaré : « Nous sommes appelés à être des bougies de joie dans une nation en proie à la corruption, à la pauvreté et à l'injustice sociale ».
Il a fait remarquer qu'en dépit des nombreux défis, l'Évangile appelle toujours le peuple de Dieu au Nigeria à partager, à éviter l'injustice et à s'abstenir de l'oppression. Une telle attitude positive, a-t-il dit, est ce qui peut fournir « le schéma directeur du renouveau sociétal au Nigeria ».
« Notre joie, enracinée dans la présence de Dieu, doit nous inciter à agir, à être des phares d'espoir et de lumière dans nos communautés », a déclaré l'ordinaire local d'Abuja, avant d'ajouter : “Nous sommes appelés à illuminer le Nigeria de l'amour et de la présence du Christ, notre Seigneur”.
« Notre pays a besoin de revivre. Nous avons besoin de dirigeants qui craignent Dieu et qui ramèneront l'espoir et la joie dans notre pays », a-t-il ajouté.
Pour Mgr Kaigama, pour être joyeux, il faut avoir la conscience tranquille. « Même lorsque les choses refusent de s'améliorer malgré toutes les assurances, ne manquez pas de cultiver la joie du cœur », a-t-il déclaré.
« Soyez humbles avec votre place comme Jean le Baptiste qui ne s'est pas arrogé d'importance ni n'a pris la place de Jésus, mais a humblement accepté sa position, qu'il n'était pas le Christ, mais qu'il l'a indiqué au peuple quand il est venu. Soyez donc humbles et patients, comme Jean nous enseigne la patience. Tout son ministère a été une attente patiente », a-t-il conseillé.
Il a ajouté que le prophète Isaïe renforce l'appel à se réjouir dans les épreuves, lorsqu'il invite le peuple de Dieu « à crier et à chanter de joie parce que le Saint d'Israël est grand au milieu de nous ».
L'appel du prophète Isaïe, a poursuivi Mgr Kaigama, trouve un écho dans les paroles de saint Augustin, qui a dit : « Nos cœurs sont agités jusqu'à ce qu'ils se reposent en toi, ô Seigneur. »
« En effet, notre véritable repos et notre joie se trouvent dans la présence constante de Dieu, qui dissipe nos peurs et nos incertitudes par son amour inébranlable », a déclaré l'archevêque catholique nigérian.
Se référant à la deuxième lecture du dimanche de Gaudete, Mgr Kaigama a déclaré que la lettre de l'apôtre Paul aux Philippiens approfondit la compréhension de la joie au milieu de la souffrance lorsqu'il exhorte le peuple de Dieu à « se réjouir toujours dans le Seigneur ».
« Cet appel à la joie ne dépend pas de nos circonstances mais est ancré dans la proximité du Seigneur », a déclaré le 15 décembre le chef de l'Église catholique, qui a commencé son ministère épiscopal en avril 1995 en tant qu'évêque du diocèse catholique de Jalingo, au Nigeria.
Sabrine Amboka a contribué à la rédaction de cet article.
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