Buea, 09 janvier, 2025 / 5:22 PM
Le Gouverneur de la région du Sud-Ouest du Cameroun a exprimé sa gratitude aux évêques catholiques de la nation d'Afrique centrale pour leurs prières et leur engagement en faveur de la paix, soulignant l'impact positif de ces prières sur les régions touchées par le conflit.
Lors de la cérémonie d'ouverture officielle du 48e séminaire annuel de la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun (CENC) dans le diocèse catholique de Buéa, Bernard Okalia Bilai a mis en avant le rôle de l'Église dans la promotion de la paix et de la stabilité.
« Nous tenons à vous remercier pour toutes les prières que vous continuez à offrir chaque jour pour la paix dans notre pays et dans le monde », a déclaré le Gouverneur Okalia lors de l'événement du mardi 7 janvier, organisé au tout nouveau Secrétariat National de l'Association des Hommes Catholiques (CMA).
Il a reconnu que des régions comme le Sud-Ouest, confrontées à des défis sécuritaires, ont bénéficié des prières offertes par l'Église dans le pays.
« Ici, à Buéa, nous sommes bénéficiaires des fruits de ces prières, qui touchent certainement de nombreuses âmes en faveur du calme que nous avons connu ici depuis quelque temps », a affirmé le Gouverneur.
Les régions anglophones du Cameroun sont entrées dans un conflit en 2016 après qu'une manifestation d'avocats et d'enseignants a dégénéré. Un mouvement armé séparatiste revendiquant l'indépendance de la soi-disant république d'Ambazonie a vu le jour après la répression des manifestants par le gouvernement.
Les boycotts scolaires sont devenus courants dans cette région, tout comme les moratoires imposés sur la vie publique, appelés « villes mortes ».
Dans son discours du 7 janvier, le Gouverneur Okalia a salué le courage de l'Église catholique pour avoir rouvert des écoles et encouragé les parents à renvoyer leurs enfants en classe malgré les craintes de violence.
« Les leaders religieux, à travers leurs prières et diverses actions, ont courageusement décidé de surmonter la peur pour permettre la réouverture des écoles confessionnelles et sensibiliser les parents à renvoyer leurs enfants à l'école », a-t-il déclaré.
Il a poursuivi : « Je tiens à saluer et reconnaître le rôle positif joué par les autorités religieuses, tout particulièrement l'Église catholique romaine, dans la recherche et la promotion de ce retour à la paix. »
Le Gouverneur Okalia a félicité Mgr Michael Miabesue Bibi, évêque du diocèse catholique de Buéa, pour la supervision de la construction d'infrastructures importantes, y compris la co-cathédrale de la Divine Miséricorde et le centre pastoral, qui accueillent désormais les réunions des évêques.
« Vos Excellences, ces installations modernes sont une source de fierté pour le diocèse de Buéa et la ville », a-t-il dit.
Le Gouverneur a également reconnu les efforts de Mgr Bibi pour promouvoir l'intégration nationale et le multiculturalisme, notamment en créant deux paroisses pour les catholiques francophones à Limbé et à Buéa. « Aucune de ces réalisations n'aurait été possible dans un climat de violence », a-t-il ajouté.
Les évêques catholiques du Cameroun sont réunis dans le diocèse catholique de Buéa pour explorer les moyens de mettre en pratique les délibérations de la XVIe Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques sur la synodalité, que le pape François a officiellement inaugurée en 2021.
Le 48e séminaire annuel de la CENC se déroule sous le thème : « Vivre la synodalité dans notre Église locale ».
Dans son discours, Mgr Bibi a souligné l'importance de la communion, de la participation et de la mission, exhortant les membres de la CENC à réfléchir sur la manière dont l'Église au Cameroun peut assurer l'implication active de tous les fidèles dans sa vie et sa mission.
« La visite des évêques du Cameroun à Buéa est déjà un signe pratique de synodalité qui favorise la communion, l’amour et l’unité dans la diversité », a-t-il déclaré.
Le prélat de Buéa a poursuivi : « Cela confirme la pleine collaboration des évêques et de l’Église au Cameroun, non divisée entre anglophone et francophone, mais perçue comme une seule famille de Dieu. Une Église vue comme une communion de différentes parties formant le corps mystique du Christ. »
« Je prie et j’espère que les évêques continueront à prier pour le retour de la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de notre pays, que nous nous efforcerons tous de pratiquer la justice là où nous nous trouvons, et que nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour vivre comme les membres d’une même famille », a conclu Mgr Bibi.
De son côté, le maire de Buéa, David Mafani Namange, a exhorté les évêques à poursuivre leurs prières pour la paix dans la région, en particulier pour les jeunes qui pourraient être induits en erreur.
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