jeudi, 16 janvier 2025 Faire un don
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Espoir pour l'Église au Nigeria : moins de prêtres et de consacrés enlevés en 2024

Un rapport de 2025 publié le lundi 13 janvier par l'œuvre pontificale de charité Aide à l'Église en Détresse (AED) International révèle que 11 prêtres et religieux ont été enlevés au Nigéria en 2024, contre un total de 25 kidnappés l'année précédente dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

Dans le rapport, l’AED souligne qu’avec cette diminution des enlèvements, la situation du clergé et des hommes et femmes consacrés dans la nation la plus peuplée d’Afrique « s’est nettement améliorée ».

Cependant, l’AED précise que malgré cette baisse, le Nigéria reste l’un des pays les moins sûrs pour le clergé et les religieux, non seulement en Afrique, mais dans le monde entier. Le pays n’est surpassé que par Haïti, où l’effondrement de la sécurité nationale a conduit à l’enlèvement de 18 prêtres et religieux en 2024, contre seulement deux en 2023.

« Le Nigéria demeure l’un des pays les plus dangereux pour les prêtres et les religieux, mais la situation s’est nettement améliorée avec 11 enlèvements signalés en 2024, un nombre inférieur à celui de 2023 », rapporte l’AED.

L’œuvre de charité catholique ajoute, en référence aux enlèvements de 2024 au Nigéria et en Haïti : « Heureusement, toutes les victimes d’enlèvements dans ces deux pays ont finalement été libérées. »

À l’échelle mondiale, selon les données recueillies par l’AED, davantage de prêtres catholiques et de religieux ont été kidnappés en 2024 qu’en 2023. Parallèlement, les arrestations motivées par des raisons de persécution ont diminué.

Au total, l’AED a recensé 121 cas impliquant des prêtres et des religieux, dont 13 meurtres, 37 enlèvements et 71 arrestations ; parmi ces incidents, 10 concernaient des femmes, dont huit kidnappées et deux arrêtées.

Alors que le nombre d’enlèvements était de 33 l’année précédente, 37 membres du clergé et des consacrés ont été enlevés par des criminels en 2024.

Le rapport de l’AED inclut non seulement ceux qui ont été tués, kidnappés ou détenus pour des raisons de persécution, mais également ceux qui servent dans des lieux difficiles ou dangereux, témoignant ainsi de leur engagement envers Dieu.

Dans son rapport, l’AED met en lumière des enlèvements survenus dans plusieurs pays africains, y compris ceux de trois prêtres au Cameroun, tous libérés.

Le rapport mentionne également le cas de quatre prêtres enlevés lors d’années précédentes, toujours portés disparus et non déclarés morts, portant le nombre total d’enlèvements à 41.

Parmi les 13 prêtres catholiques assassinés dans le monde, deux ont trouvé la mort en Afrique du Sud en un peu plus d’un mois.

Le Père William Banda, originaire de Zambie, a été tué le 13 mars 2024 par un homme l’attendant dans son église avant de l’escorter dans la sacristie et de lui tirer dessus. Le Père Paul Tatu Mothobi a été tué par balle le 27 avril 2024.

Au Cameroun, le Père Christophe Badjogou Komla, originaire du Togo, a été abattu lors d’une tentative de vol.

L’AED rapporte également le meurtre du Père Josiah K’Okal, originaire du Kenya, tué au Venezuela où il exerçait son ministère. Bien que la mort ait été officiellement déclarée comme un suicide, ses proches pensent qu’il a été assassiné en raison de son engagement en faveur des populations autochtones face aux gangs criminels.

Le Père Luke Yugue, du Soudan du Sud, a été tué lors d’un conflit intertribal alors qu’il tentait de servir de médiateur entre les parties. Enfin, vers la fin de l’année, le Père Tobias Onkonkwo, du Nigéria, a été abattu par des assaillants inconnus sur une autoroute.

Le rapport de 2025 de l’AED indique que, bien que le nombre de membres du clergé et des consacrés arrêtés en 2024 ait diminué par rapport à 2023, les chiffres restent « très préoccupants », mettant en évidence de graves problèmes de liberté religieuse et une incertitude juridique dans de nombreuses régions du monde.

Selon les données recueillies par l’AED, au moins 71 prêtres et religieux ont été arrêtés en 2024 en raison de leur foi ou de leur mission religieuse. Ce chiffre inclut ceux qui étaient déjà détenus avant 2024.

Au moment de la rédaction du rapport, 10 personnes étaient encore en détention. L’AED précise que seules les arrestations « irrégulières ou motivées par des raisons religieuses ou politiques » sont recensées, et non celles liées à des crimes de droit commun.

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