Owerri, 02 janvier, 2021 / 11:50 PM
L'évêque nigérian et son chauffeur, qui avaient été enlevés le 27 décembre, ont été libérés.
La nouvelle de la libération du duo a été initialement annoncée par un post sur Facebook sur la page officielle de l'archidiocèse catholique d'Owerri aux petites heures du samedi 2 janvier.
"L'évêque auxiliaire de l'archidiocèse d'Owerri, Mgr Moses Chikwe, et son chauffeur, M. Ndubuisi Robert, ont été libérés de leurs ravisseurs indemnes et sans rançon", a déclaré la direction de l'archidiocèse d'Owerri sur Facebook, ajoutant : "Plus de détails à venir. Gloire à DIEU".
Quelques heures plus tard, l'archevêque d'Owerri a annoncé la libération de son auxiliaire, Mgr Chikwe, et du chauffeur, M. Ndubuisi, exprimant sa gratitude à Dieu et au peuple de Dieu dans le monde entier pour "les ferventes prières et supplications".
"Avec gratitude envers Dieu, j'informe tous les fidèles du Christ et les personnes de bonne volonté partout dans le monde qu'à environ de 22h00 le premier jour de janvier 2021, Mgr Moses Chikwe et M. Ndubuisi Robert, son chauffeur, qui ont été enlevés dans la soirée du dimanche 27 décembre 2020, ont finalement été libérés", a annoncé Mgr Anthony J.V. Obinna dans une lettre partagée avec ACI Afrique.
L'archevêque ajoute : "J'ai personnellement rendu visite à Mgr Chikwe et je l'ai vu dans sa résidence vers 22h45, l'air très affaibli par cette expérience traumatisante. Néanmoins, nous continuons à remercier le Dieu Tout-Puissant pour sa bonté envers nous".
Dans la lettre publiée le samedi 2 janvier, Mgr Obinna déclare que M. Ndubuisi, qui a été enlevé aux côtés de Mgr Chikwe, a dû être "rapidement emmené à l'hôpital pour le traitement d'une profonde coupure qu'il a reçue sur la main des ravisseurs".
Mgr Chikwe et son chauffeur ont été enlevés le 27 décembre vers 20 heures, heure locale, sur la route de Port Harcourt à Owerri, rapporte The Sun, une publication nigériane en ligne, ajoutant que le véhicule de l'évêque "a ensuite été rendu au rond-point d'Assumpta, tandis que les occupants auraient été emmenés vers une destination inconnue".
"Le commissaire de police a activé l'équipe d'intervention rapide du commandement (QUIT) et l'unité de lutte contre les enlèvements (AKU), pour intervenir dans l'affaire afin de sauver l'évêque et éventuellement arrêter les voyous", a poursuivi The Sun, en faisant référence à Isaac Akinmoyede, le commissaire de police de l'État d'Imo au Nigeria.
Dans sa lettre du 2 janvier, Mgr Obinna, qui avait, le 29 décembre, demandé "à tous les fidèles du Christ et aux personnes de bonne volonté en général de ne pas tenir compte du prétendu fil d'information d'un certain Useni Yusuf d'AI Press sur le meurtre de" Mgr Chikwe, reconnaît les efforts "combinés" déployés par divers organismes de sécurité pour obtenir la libération de Mgr Chikwe et de son chauffeur en toute sécurité.
"Je suis reconnaissant au gouvernement de l'État d'Imo, par l'intermédiaire de la Direction des services de sécurité et de la brigade de lutte contre les enlèvements de la police nigériane, et au gouvernement de l'État d'Anambra, par l'intermédiaire du Bureau de sécurité principal de l'État, d'avoir conjugué leurs efforts pour obtenir la libération de Mgr Chikwe et de M. Ndubuisi Robert, son chauffeur", a déclaré Mgr Obinna.
L'archevêque nigérian poursuit en remerciant "sincèrement le Saint-Père, le Pape François, d'avoir mentionné la captivité de Mgr Moses Chikwe et de M. Ndubuisi Robert et d'avoir prié pour leur libération lors de son message du Nouvel An au Vatican quelques heures avant qu'ils ne regagnent leur liberté".
Il exprime également sa gratitude "au Nonce Apostolique au Nigeria, Mgr Antonio G. Filipazzi, pour être resté en contact avec moi et les autorités du Vatican durant cette douloureuse saga".
"A tous les cardinaux, évêques catholiques, prêtres, religieux et laïcs au Nigeria et dans le monde entier, je dis un immense merci pour vos ferventes prières et supplications", poursuit Mgr Obinna.
Il ajoute : "Je remercie également les autres chrétiens et les personnes de bonne volonté pour leur solidarité spirituelle et humaine durant cette période douloureuse".
L'enlèvement de Mgr Chikwe est le dernier d'une série d'enlèvements qui ont visé le clergé au Nigeria, les précédents enlèvements ayant impliqué des prêtres catholiques.
Mi-décembre 2020, le père Valentine Oluchukwu Ezeagu, membre des Fils de Marie Mère de la Miséricorde (SMMM) a été enlevé dans l'État d'Imo alors qu'il se rendait aux funérailles de son père dans l'État voisin d'Anambra, au sud-est du Nigeria. Il a été "libéré sans condition" le jour suivant.
En novembre 2020, le père Matthew Dajo, un clerc nigérian de l'archidiocèse d'Abuja, a été enlevé et libéré après dix jours de captivité.
Suite à l'enlèvement de Mgr Chikwe, des prêtres et des paroissiens américains qui avaient des liens avec lui ont offert des prières pour sa libération en toute sécurité.
Ordonné prêtre de l'archidiocèse d'Owerri au Nigeria en juillet 1996, Mgr Chikwe s'était installé aux États-Unis à l'université Loyola Marymount de Los Angeles où il avait obtenu une maîtrise en administration de l'éducation, puis un doctorat en éducation à l'UCLA.
Pendant six ans, il a été prêtre en résidence à la cathédrale St Joseph dans le centre de San Diego et à l'hôpital VA de La Jolla en tant qu'aumônier ; il a également fréquemment dit la messe à la paroisse St Mark à San Marcos, CA.
Il a été nommé évêque auxiliaire de l'archidiocèse d'Owerri en octobre 2019 et s'est vu confier l'église titulaire de Flumenzer. Il a été ordonné évêque le 12 décembre 2019.
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