vendredi, 15 novembre 2024 Faire un don
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Au Kenya, les chefs religieux condamnent le non-respect des mesures barrières COVID-19 par les politiciens

Quelques lignes directrices COVID-19 pour les parents, les tuteurs et les responsables d'enfants

L'attitude de non-respect des directives COVID-19 de la part des politiciens au Kenya est décevante et épouvantable, ont déclaré les membres du Conseil interconfessionnel au Kenya dans une déclaration ce week-end. 

Dans la déclaration du samedi 6 mars, les membres du Conseil catholique dirigé par un archevêque catholique et chargé de guider le culte public dans le contexte de la pandémie COVID-19 appellent les politiciens de ce pays d'Afrique de l'Est à respecter les directives de sécurité.

"Bien que nous fassions tous les efforts possibles pour éviter la contagion et la propagation dans les lieux de culte, nous sommes déçus et consternés par l'attitude de nombre de nos dirigeants politiques", déclarent les membres dans leur déclaration signée par Mgr Anthony Muheria de l'archidiocèse catholique de Nyeri au Kenya.

Les politiciens kenyans, ajoutent-ils, "ont continué à organiser des rassemblements publics et politiques, en ne prenant que peu ou pas de mesures préventives pour eux-mêmes, ni pour les participants".

L'interdiction des rassemblements publics, y compris politiques, a été prolongée par les dirigeants du pays le 3 janvier, une révision de cette prolongation étant attendue pour le 12 mars.

Dans leur déclaration du 6 mars, les membres du Conseil interconfessionnel affirment que le "comportement imprudent et le mauvais exemple" des politiciens kenyans ont influencé négativement le peuple de Dieu dans le pays, "les poussant à prendre moins au sérieux le respect des protocoles, et même parfois à les ignorer totalement".

Ils appellent les politiciens du Kenya à "montrer l'exemple en matière de conformité, de peur que nous ne nous retrouvions dans la situation regrettable de perdre des dirigeants clés au profit de COVID-19 avec nos citoyens".

Les chefs religieux des 16 membres de l'organisme expriment leur joie et leur gratitude pour l'arrivée des vaccins contre les coronavirus au Kenya en disant : "Nous espérons qu'ils constitueront désormais une bonne défense contre la propagation du COVID-19, à commencer par nos travailleurs de première ligne. ”

Un million de doses du vaccin Astra Zeneca sont arrivées au Kenya dans la nuit du 2 mars. 

Les membres du Conseil interconfessionnel appellent les Kenyans, y compris ceux qui ont été vaccinés, à continuer de suivre les directives COVID-19 émises par le ministère de la santé du pays "car on ne sait pas si une personne vaccinée peut être infectée ou peut transmettre le virus à d'autres personnes et combien de temps l'immunité durera". 

Le vaccin "n'apporte pas de solution définitive à la pandémie", disent-ils encore et ajoutent-ils, "nous devons tous jouer notre rôle dans cette lutte". 

Les 400 000 doses du vaccin qui sont arrivées au Kenya grâce à l'initiative COVAX devraient être administrées aux travailleurs de la santé du pays. 

COVAX est un partenariat entre l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Gavi Vaccine Alliance et la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI). Il vise à réduire la disparité des vaccins entre les pays à revenu élevé et les pays à faible revenu en mettant les inoculations à la disposition des pays en développement.

Le Kenya a enregistré au moins 108 827 cas de coronavirus, dont 1 876 décès et 87 570 guérisons. 

Selon les membres du Conseil interconfessionnel, les funérailles sont "de loin la plus grande menace pour la propagation de l'infection".

"Nous sommes toujours très préoccupés par l'attitude négligente des Kenyans lors de l'organisation et de la participation aux funérailles, au mépris total des mesures de prévention et de prudence", déclarent les membres du Conseil dans leur déclaration du 6 mars. 

Les membres, dont deux autres évêques catholiques, appellent tous les chefs religieux du pays à montrer la voie et à exiger que les fidèles observent les mesures préventives lors des enterrements religieux. 

Ils limitent en outre la durée des funérailles à deux heures maximum et mettent en garde contre le fait de servir de la nourriture lors de rassemblements funéraires. 

Pendant ce temps, les chefs religieux annoncent leur décision "de passer à la phase 3 de la réouverture progressive de notre culte public", qui, disent-ils, a été informée par "la baisse du nombre de nouveaux cas, et en général du nombre de victimes de COVID-19".

Tout en demandant le maintien d'un strict respect des directives du Conseil sur l'entrée, la désinfection et la distanciation sociale lors des rassemblements religieux, ils révisent à la hausse la durée du culte public de deux à trois heures. 

Les chefs religieux ont également autorisé "les services et les rassemblements de jeunes et d'enfants".

"Les Kenyans, Dieu marche avec nous. Nous devons également intensifier notre prière à Dieu afin qu'il puisse mettre fin à la pandémie", déclarent les membres du Conseil interconfessionnel du Kenya dans leur déclaration du 6 mars. 

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