lundi, 25 novembre 2024 Faire un don
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Les vertus héroïques des religieuses italiennes décédées en soignant des patients atteints d'Ebola en RD du Congo reconnues

Photos de Sor Vitarosa Zorza (G), Sr. Danielangela Sorti (C), et Sr. Annelvira Ossoli (D) qui est morte d'Ebola en RDC en 1995.

Le pape François a publié un décret reconnaissant les vertus héroïques de trois autres religieuses catholiques italiennes qui ont succombé à Ebola en République démocratique du Congo (RDC) en 1995.

Les trois religieuses de la Congrégation des Sœurs des Pauvres de l'Institut Palazzolo dont les vertus héroïques ont été reconnues jeudi 18 mars sont la Servante de Dieu Annelvira Ossoli, également connue sous le nom de Celeste Maria, la Servante de Dieu Vitarosa Zorza et la Servante de Dieu Danielangela Sorti.

Les trois religieuses rejoignent trois autres membres du même Institut dont le Saint-Père a reconnu les vertus héroïques le 20 février. 

Les six religieuses ont succombé au virus alors qu'elles s'occupaient de patients atteints d'Ebola à l'hôpital civique de Kikwit, dans le diocèse catholique de Kikwit, dans le sud-ouest de la RDC. Les trois autres sœurs Palazzolo qui ont succombé à l'épidémie et dont les vertus héroïques ont été reconnues précédemment sont Sœur Floralba Rondi, 71 ans, Sœur Clarangela Ghilardi, 64 ans, et Sœur Dinarosa Belleri, 58 ans.

Surnommées les "Sœurs d'Ebola", elles ont succombé à l'épidémie, la deuxième du genre en RDC, entre le 25 avril et le 28 mai 1995.

Leurs vertus héroïques étant reconnues, les six religieuses seront désormais appelées "vénérables", ce qui constitue un pas de plus vers la béatification et deux pas de plus vers la canonisation.

Les trois religieuses dont le pape François a reconnu les vertus lors de sa rencontre avec le préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le cardinal Marcello Semeraro, le 18 mars dernier, auraient, avec les trois autres, assisté à l'opération d'un patient qui, à leur insu, était atteint du virus Ebola.

Sœur Danielangela Sorti, 48 ans, travaillait comme infirmière dans la nation centrafricaine depuis 1976. Elle a succombé à l'épidémie le 11 mai 1995 à Kikwit, cinq jours après que les membres de la communauté de Palazzolo ont réalisé qu'ils avaient affaire à Ebola.

Sa mort a été suivie par celle de Sœur Annelvira Ossoli, 59 ans, décédée le 23 mai 1995. Elle avait offert ses services comme infirmière en RDC pendant 33 ans.

Trois jours plus tard, Sr. Vitarosa Zorza est devenue la dernière des six "sœurs Ebola" à succomber à la maladie. Cette femme de 52 ans était arrivée à Kikwit en 1983, après avoir été en poste dans l'archidiocèse de Kinshasa, en RDC. 

Elle aurait insisté pour se rendre à Kikwit afin d'apporter son aide alors que le premier foyer de l'épidémie frappait plus durement.

"C'était déchirant d'un jour à l'autre d'entendre les nouvelles : quelqu'un est malade, puis va mieux, puis rechute, puis mort", a déclaré le 23 juin 1995, selon le Washington Post, Sœur Bakita Sartore, membre du conseil d'administration de l'Institut en Italie.

En faisant référence aux sœurs Palazzolo, le père John Hogan, OCDS, a écrit sur son blog le 4 août

2014 : " Face aux horreurs de l'épidémie, chacune des sœurs a dû prendre une décision personnelle.”

Le père Hogan a ajouté : "S'inspirant de l'exemple et du charisme de leur fondateur, le bienheureux Luigi Palazzolo, ils ont réitéré leur dévouement aux pauvres et aux malades, pour lesquels ils ont été fondés, et ont accepté leur mort inévitable afin de prendre soin des malades et des mourants."

Après la mort des six religieuses et l'incertitude qui en a résulté concernant l'épidémie d'Ebola, les sœurs de Palazzolo en RDC ont écrit un fax à leur Mère générale à Bergame, en Italie, disant notamment : "Nous comprenons votre inquiétude, mais nous sommes totalement dans les mains de Dieu. Aucune évacuation ne peut se faire. Il est très difficile pour vous et pour nous d'accepter cette séparation des Sœurs."

Les religieuses ont poursuivi : " Des événements douloureux nous ont accablées mais la vie de la Congrégation doit continuer ; la situation est assez dramatique surtout à l'intérieur. Mais il faut rester calme. A Kinshasa il n'y a pas de foyers et toutes les routes vers l'intérieur sont bloquées."

Fondées en 1869 par un prêtre italien, le bienheureux Luigi Maria Palazzolo, les Sœurs des Pauvres servent les pauvres, les orphelins ainsi que les malades.

En Afrique, outre la RDC, les sœurs Palazzolo servent également au Kenya, au Malawi, au Burkina Faso et en Côte d'Ivoire.

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