Oyo, 02 avril, 2021 / 11:12 PM
Le Vendredi saint, deuxième des trois jours du Triduum Pascal commémorant le jour où Jésus a été crucifié au Calvaire, invite les dirigeants à se pencher sur la vie de Jésus-Christ et à œuvrer pour " un monde meilleur ", déclare un évêque nigérian dans une réflexion partagée avec ACI Afrique.
"Le Vendredi saint appelle les dirigeants du Nigéria et du monde entier, qu'il s'agisse de politiciens, de chefs religieux, de chefs traditionnels, familiaux, d'entreprises et économiques aussi, à travailler pour un monde meilleur comme Jésus l'a fait", déclare Mgr Emmanuel Badejo dans sa réflexion.
Dans cette réflexion partagée avec ACI Afrique le 1er avril avant le Vendredi saint, Mgr Badejo souligne la valeur du leadership serviteur, exhortant les dirigeants, à l'exemple de la personne de Jésus-Christ, à faire des sacrifices "pour votre peuple et à rechercher son intérêt car Jésus a donné sa vie dans un total désintéressement".
"Les dirigeants de toutes catégories devraient éviter les intérêts égoïstes et la cupidité afin de créer un monde pacifique et harmonieux. C'est une chose souhaitable pour tous", déclare l'Ordinaire du diocèse d'Oyo au Nigeria, qui est également président du Comité épiscopal panafricain pour les communications sociales (CEPACS).
Il cite l'Évangile de Matthieu, appelant les dirigeants à faire appel au plaidoyer de Jésus pour un leadership serviteur en disant : "Le premier d'entre vous doit être votre serviteur... Le fils de l'homme est venu pour servir, et non pour être servi, et pour donner sa vie en rançon pour beaucoup."
"Jésus est le seul leader que les dirigeants du monde entier, à tous égards, peuvent imiter en toute confiance", déclareMgr Badejo dans sa réflexion intitulée "Arrêtez la violence, obéissez à Dieu, aimez-vous les uns les autres."
Pour les personnes de toutes les nationalités et religions du monde, l'évêque nigérian affirme que "le Vendredi saint condamne la situation actuelle : le chien mange le chien, les guerres, les conflits, la violence et les effusions de sang dans le monde entier."
"Du haut de la chaire de la croix, Jésus crie pour que cessent la haine, la corruption, l'égoïsme, le racisme, la discrimination et la méchanceté. Dieu est toujours bon. Il a fait un monde qui est bon", déclare l'évêque de 59 ans dans sa réflexion.
Il poursuit : "Les êtres humains doivent cesser de détruire le monde et de se détruire les uns les autres. L'humanité ne peut pas gagner une guerre contre elle-même."
"Nous devons nous asseoir et réaliser que nous sommes de la même souche, enfants d'un seul Dieu, et vivre en conséquence", déclare l'évêque nigérian avant d'ajouter : "Chaque vie qui est étouffée, chaque enfant qui est tué, est une défaite pour l'humanité."
"Jésus a payé le prix pour que parmi nous, toute violence et toute effusion de sang cessent", déclare encore Mgr Badejo, ajoutant : "En ce Vendredi saint, Jésus nous appelle tous à ne jamais perdre espoir. La croix est une arme puissante contre le mal si nous vivons selon ses valeurs. Le sang que Jésus a versé sur le Calvaire ne perdra jamais son pouvoir."
"Les chrétiens sont enjoints de s'accrocher fermement à la croix avec foi et confiance en Dieu tout en faisant du bien à tous. La croix que nous portons se terminera par la joie de Pâques. Telle est notre vocation et notre destinée", déclare Mgr Badejo, qui dirige le diocèse d'Oyo au Nigeria depuis novembre 2009.
Il ajoute que "le Vendredi saint est un appel à la sainteté, à obéir à Dieu et à faire sa volonté. Jésus a fait la volonté de Dieu, aussi difficile que cela puisse être, et a donné sa vie. (Phil 2). Nous devons chercher à plaire à Dieu en fuyant nos habitudes de péché."
"Le Vendredi saint nous rappelle qu'il faut s'aimer les uns les autres", déclare Mgr Badejo, qui exhorte chacun à "partager ses biens avec les autres dans l'amour."
"L'amour est l'outil le plus puissant avec lequel nous pouvons créer un monde meilleur", dit l'évêque nigérian et poursuit : "L'amour exige que nous travaillions pour la justice et l'équité pour tous. L'amour engendre l'amour et nous n'avons rien si nous n'avons pas d'amour."
Dans sa réflexion en vue du Vendredi saint, l'évêque catholique, qui a été ordonné évêque coadjuteur du diocèse d'Oyo en octobre 2007, exhorte le peuple de Dieu dans la nation la plus peuplée d'Afrique à "se souvenir de l'appel de Jésus à porter notre croix et à le suivre. Le monde n'est pas parfait et il y aura des douleurs et des chagrins, mais nous avons un modèle à suivre : Jésus-Christ".
"Travaillons ensemble pour la paix, la justice et laissons l'amour revenir pour expérimenter à nouveau un seul monde et une seule humanité", dit Mgr Badejo dans sa réflexion partagée avec ACI Afrique.
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