lundi, 25 novembre 2024 Faire un don
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Au Cameroun, le diocèse de Mamfe organise une messe pour la "libération immédiate et inconditionnelle" d’un prêtre

Le père Christopher Eboka, enlevé le 22 mai dans le diocèse de Mamfe au Cameroun. Crédit : Courtesy Photo

Les prêtres catholiques exerçant leur ministère dans le diocèse de Mamfe, au Cameroun, vont offrir une messe pour la libération rapide et sûre de leur collègue qui a été enlevé à la fin de la semaine dernière. 

La célébration eucharistique du vendredi 28 mai dans tout le diocèse camerounais, annoncée dans un communiqué mercredi 26 mai, vise à solliciter l'intervention divine pour la libération du père Christopher Eboka, disparu depuis vendredi dernier.

"Nous appelons tous nos prêtres à rassembler les fidèles dans les différentes églises paroissiales le vendredi 28 mai 2021 à 9 heures pour célébrer la sainte messe et prier pour sa libération immédiate et inconditionnelle", déclare le chancelier du diocèse de Mamfe, le père Sebastine Sinju, dans sa déclaration du 26 mai. 

Les responsables du diocèse de Mamfe "prient et travaillent pour obtenir sa libération (ainsi que celle de son cycliste)", ajoute le père Sinju dans sa déclaration intitulée "En solidarité pour la libération du père Christopher Eboka".

Il explique que le père Eboka "a quitté la ville de Mamfe pour une brève randonnée pastorale, en vue de la Pentecôte, dans certaines stations de mission de la paroisse de la cathédrale le vendredi 21 mai". 

"Les rapports qui nous sont parvenus par la suite indiquent qu'il a été pris en otage le 22 mai 2021 par un combattant séparatiste", déclare le chancelier du diocèse catholique situé dans la région du Sud-Ouest du Cameroun. 

Le père Sinju ajoute que "malgré tous les appels et les efforts pour obtenir sa libération, le père n'a pas été libéré et est toujours détenu au secret." 

Les séparatistes opèrent dans les régions anglophones du Cameroun, le Sud-Ouest et le Nord-ouest, depuis 2016, lorsque la région anglophone a plongé dans la crise après qu'une manifestation d'avocats et d'enseignants a tourné à la violence.

Les séparatistes armés qui revendiquent l'indépendance de la soi-disant république d'Ambazonie sont responsables d'enlèvements et d'attaques dans les régions anglophones. 

En novembre dernier, le défunt cardinal chrétien Tumi a été enlevé par les séparatistes et libéré après avoir passé une nuit avec ses ravisseurs.

Douze autres personnes, dont le chef traditionnel de la tribu Nso, Fon Sehm Mbinglo II, ont été enlevées aux côtés du cardinal. 

Les séparatistes sont également responsables de l'enlèvement en juin 2019 de l'archevêque émérite de Bamenda, Mgr Cornelius Fontem Esua, et de celui de Mgr GeorgeNkuo du diocèse de Kumbo en août 2019.

En février, Mgr Agapitus Nfon du diocèse de Kumba, au Cameroun, a invité les membres des groupes sécessionnistes et le gouvernement à "s'en tenir à la vérité, à embrasser le dialogue, à se considérer comme des frères et sœurs et à accepter les propositions qui renforceront la paix et l'harmonie dans notre pays".  

"Ce qui nous empêche de trouver une solution à cette crise, c'est qu'il y a tellement d'agents du diable dans celle-ci et le diable est le promoteur du mensonge", a ajouté l'Ordinaire local du diocèse situé dans la région du Sud-Ouest du Cameroun.

"Si nous nous en tenons à la vérité, si nous nous aimons les uns les autres, ce problème pourrait être résolu", a déclaré Mgr Nfon à ACI Afrique dans l'interview du 23 février.

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