lundi, 25 novembre 2024 Faire un don
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L'Église catholique compatit avec les victimes de l’attaque terroriste dans le nord du Burkina Faso

Suite à l'attaque du 18 août contre un convoi civil au Burkina Faso qui a fait 47 morts et plusieurs blessés, les évêques catholiques de ce pays d'Afrique de l'Ouest ont exprimé leur proximité avec les victimes de l'attaque et leurs familles respectives, priant pour une paix durable dans le pays.

"C'est avec consternation et tristesse que les évêques de la Conférence épiscopale du Burkina-Niger ont appris l'attaque terroriste qui a une fois de plus endeuillé notre pays", indiquent les membres de la Conférence épiscopale du Burkina-Niger (CEBN) dans le communiqué publié lundi 23 août.

Selon les évêques catholiques, "cette attaque barbare, survenue le 18 août 2021 sur la route Arabinda-Gorgadji, a coûté la vie à des éléments de nos forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi qu'à un grand nombre de civils."

Le 18 août, des djihadistes présumés auraient tué au moins 47 personnes, dont 30 civils, dans une attaque contre un convoi dans le nord du Burkina Faso, selon France 24.

"30 civils, 14 membres de la police militaire et trois miliciens pro-gouvernementaux ont été tués, tandis que 30 personnes ont été blessées", ont déclaré des responsables gouvernementaux dans un communiqué, ajoutant que 58 militants ont été tués dans les affrontements qui ont suivi avec les forces de sécurité.

Le Président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a déclaré trois jours de deuil national suite à l'attaque qui a eu lieu sur la route entre Gorgadji et Arbinda, une des zones les plus volatiles du Burkina Faso.

Dans leur déclaration collective du 23 août, les membres du CEBN "condamnent fermement cet acte odieux" contre des citoyens innocents dans la nation ouest-africaine. 

"En cette douloureuse circonstance, nous présentons nos sincères condoléances aux familles éplorées et à tout le peuple burkinabé, endeuillé par cette tragédie. Nous souhaitons un prompt rétablissement aux blessés", ajoutent les évêques catholiques.

Ils invitent en outre "tous les fils et filles de l'Église Famille de Dieu au Burkina Faso à intensifier leur prière pour la paix dans le pays".

"Concrètement, chaque évêque diocésain veillera à ce que ces prières soient organisées pour les victimes de cet attentat et celles du terrorisme, et pour la paix au Burkina Faso", indiquent les évêques catholiques dans la déclaration signée par le président du CEBN, Mgr Laurent Dabiré.

Ils implorent : "Que Marie, Reine de la Paix, nous accompagne sur le chemin de la vraie paix, don de Dieu et fruit des efforts humains."

Le Burkina Faso, ainsi que les huit autres pays qui constituent la région du Sahel, ont subi une recrudescence de la violence de la part d'extrémistes, "dont la plupart sont des djihadistes liés à Al-Qaïda et à l'État islamique", selon le New York Times.

Connu pour avoir été l'un des pays les plus stables d'Afrique de l'Ouest, le Burkina Faso semble avoir été "piégé dans une spirale de violence depuis que des groupes djihadistes ont revendiqué leurs premières attaques, en 2015. Depuis, le pays a fait face à des centaines d'attaques, certaines menées par des groupes djihadistes et d'autres par des rebelles locaux", indique encore le New York Times dans son rapport du 5 juin.

Le 5 juin, des hommes armés ont attaqué le village de Solham, dans le nord du pays, tuant au moins 160 personnes.

Suite à l'attaque, le Cardinal au Burkina Faso a lancé un nouvel appel à la prière en solidarité avec les victimes de l'attaque.

Dans un communiqué publié le 8 juin, le cardinal Philippe Ouedraogo a déclaré : "Pour manifester notre solidarité avec toutes les victimes, quelle que soit leur appartenance religieuse ou ethnique, et avec les populations traumatisées par les actes de violence, nous lançons un appel renouvelé à la prière sur tout le territoire de l'archidiocèse de Ouagadougou."

Le 12 juin, les membres du CEBN ont exhorté les forces de sécurité opérant dans la région du Sahel à œuvrer pour rétablir l'optimisme qui caractérisait le Burkina Faso avant le massacre du village de Solhan.

"Nous encourageons les forces de défense et de sécurité, avec l'aide de tous, à être plus déterminées à rétablir la paix dans les zones d'insécurité", ont déclaré les membres du CEBN dans la déclaration du 12 juin.

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