Cité du Vatican, 04 septembre, 2021 / 7:00 PM
Le pape François a déclaré samedi que la politique a besoin d'un renouveau après la pandémie par la promotion d'une culture qui donne la priorité à la dignité humaine.
"La pandémie, avec ses longues séquelles d'isolement et d'"hypertension sociale", a inévitablement remis en question l'action politique elle-même, la politique telle que nous la connaissons", a déclaré le pape François le 4 septembre.
"Il s'agit donc de travailler simultanément sur deux niveaux : culturel et institutionnel", a-t-il ajouté.
Le pape a déclaré aux membres de l'organisation Leaders pour la paix que le fait d'aider les autres à comprendre les causes profondes des problèmes peut être considéré comme une "éducation à la paix."
"Il est important de promouvoir une 'culture des visages', qui place la dignité de la personne au centre, un respect pour son histoire, surtout si elle est blessée et marginalisée", a-t-il déclaré lors d'une audience avec le groupe au Vatican.
"C'est aussi une 'culture de la rencontre' dans laquelle nous écoutons et accueillons nos frères et sœurs, avec confiance dans les réserves de bien qui sont dans le cœur des gens."
Leaders pour la paix est une organisation fondée par l'ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin qui rassemble des représentants gouvernementaux de haut niveau du monde entier.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken et Ban Ki-moon, ancien secrétaire général des Nations unies, font partie de son conseil d'administration, de même que Kamal Kharazi, ancien ministre iranien des affaires étrangères, et Quan Kong, membre du comité central du parti communiste chinois.
Ce groupe de 36 leaders mondiaux vise à réduire les conflits par la prévention en alertant l'opinion publique et les décideurs sur les situations à risque et leurs conséquences, selon son site web.
Le pape François a encouragé les membres de l'organisation à poursuivre la paix à travers les institutions multilatérales.
"Il est urgent d'encourager le dialogue et la collaboration multilatérale, car les accords multilatéraux garantissent mieux la protection d'un bien commun véritablement universel et des États les plus faibles que les accords bilatéraux", a-t-il déclaré.
Le pape a souligné qu'il s'agit d'un "moment historique particulièrement critique" où la pandémie n'a pas encore été surmontée et où ses conséquences économiques et sociales pèsent lourdement sur "la vie des plus pauvres."
"Non seulement elle a appauvri la famille humaine de nombreuses vies, chacune précieuse et non reproductible, mais elle a aussi semé beaucoup de désolation et augmenté les tensions", a déclaré François.
"Face à l'aggravation de multiples crises politiques et environnementales convergentes - la faim, le climat, les armes nucléaires pour n'en citer que quelques-unes - votre engagement pour la paix n'a jamais été aussi nécessaire et urgent."
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