Kericho, 16 février, 2022 / 10:00 PM
L'évêque catholique du diocèse de Kericho au Kenya a condamné le harcèlement des femmes et des jeunes qui tentent de participer à la politique du pays d'Afrique de l'Est.
Dans son message du mardi 15 février lors du petit-déjeuner de prière du diocèse catholique de Kericho diffusé sur YouTube, Mgr Alfred Rotich a déclaré qu'il y a normalement des abus verbaux qui constituent du harcèlement contre les femmes et qui attirent les jeunes dans la violence lorsqu'ils essaient d'être actifs en politique.
"Nous avons parlé des questions relatives aux femmes et aux jeunes, et il semble qu'il y ait du harcèlement, ce que nous devons également étudier. Je suis sûr que la commission Justice et Paix fera un travail approfondi pour identifier ceux qui créent la violence à l'égard des femmes", a déclaré l'évêque Rotich, et a ajouté : "Il pourrait y avoir des domaines où il y a beaucoup de harcèlement et en particulier l'utilisation des mots."
L'évêque catholique kényan a déclaré que la commission Justice et Paix du diocèse a déjà formulé un plan qui vise à endiguer les abus de pouvoir dans l'espace politique du pays.
"J'ai déjà quelque chose qui vient de la Commission Justice et Paix et nous allons même demander aux prêtres d'en parler. Il s'agit d'un sermon de messages de paix... prononcé depuis la chaire, les plateformes locales et sociales, et le thème est "l'utilisation appropriée du don de la langue", a-t-il déclaré.
Mgr Rotich a ensuite parlé de ce qu'implique l'intégrité en disant : "Vous ne pouvez pas abuser de votre femme. Si vous êtes une personne intègre, vous ne pouvez pas lancer des mots à une femme. C'est de l'abus".
Il a dit à ceux qui s'engagent dans des abus verbaux contre les femmes qui tentent de se battre pour des sièges politiques que leur score est à zéro dès qu'ils commencent à rabaisser les femmes verbalement.
"Pourquoi est-ce que lorsqu'il s'agit de politique, nos femmes sont soumises à ces mots méchants ? Nous devons prendre soin de nos mères, de nos sœurs et de nos chères épouses", a déclaré Mgr Rotich.
Il a exhorté les jeunes à refuser d'être utilisés dans la violence en disant que ceux qui cherchent des sièges politiques dépendent des citoyens afin d'être élus ou non.
Mgr Rotich a encouragé les jeunes à fréquenter les bureaux du comté jusqu'à ce que leur voix soit écoutée et dans le cas où ils sont ignorés, ils ont le droit de déposer une pétition devant la cour de justice.
"Vous avez un programme, nous avons une direction de la jeunesse dans le comté ; nous avons un ministère dans chacun de ces comtés ; interagissons afin de résoudre les problèmes", a déclaré Mgr Rotich lors du petit-déjeuner du 15 février, auquel ont participé des représentants des comtés de Bomet et de Kericho.
Il a ajouté : "Je demande aux jeunes d'interagir avec nous. Soyons également chaleureux avec les jeunes pour qu'ils sachent quoi faire."
L'Ordinaire du diocèse de Kericho a expliqué : "Dans d'autres pays, si le gouverneur de votre État ne vous écoute pas, vous devez frapper à sa porte. Chaque citoyen de ce comté doit être vu par l'administrateur. S'ils ne vous écoutent pas, alors vous pouvez aller au tribunal."
Mgr Rotich a déclaré que l'avenue de la paix est de s'asseoir et de discuter de tous les défis auxquels les gens sont confrontés et que les politiciens doivent être de bons modèles pour les jeunes à travers leurs caractères lorsqu'ils sont en fonction.
"Les politiciens doivent être des modèles. Cultivons une culture où nos enfants attendent de nous que nous soyons des modèles ; n'utilisons pas les jeunes lors des prochaines élections", a déclaré l'évêque kényan de 64 ans, à la tête du diocèse de Kericho depuis février 2020.
Le gouverneur adjoint du comté de Bomet au Kenya, Shadrack Rotich, a exhorté le peuple de Dieu dans le comté à prendre l'habitude de vérifier toute information qu'il entend sur les autres afin d'éviter toute confrontation inutile.
"En tant que politiciens, en tant que citoyens de ce pays, avant que l'on vous donne des informations sur un politicien, vérifiez-les. Ainsi, avant de lancer des allégations sur quelqu'un, il est préférable de confirmer les informations que l'on nous donne", a déclaré M. Rotich lors de l'événement du 15 février.
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