lundi, 25 novembre 2024 Faire un don
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Le SCEAM demande au FMI et à la Banque mondiale de contribuer au redressement de l'Afrique face au COVID-19

Mgr Sithembele Sipuka, premier vice-président du Symposium des Conférences Episcopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM). Crédit : Mgr Sithembele Sipuka

Les membres du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) appellent les délégués participant aux réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale "à mettre en place des plans viables pour" les nations africaines afin qu'elles se remettent des défis du COVID-19.

Dans une déclaration signée par le premier vice-président du SECAM, Mgr Sithembele Sipuka, les évêques catholiques d'Afrique appellent les délégués participant aux réunions de printemps 2022 du FMI et de la Banque mondiale à utiliser les ressources à leur disposition pour aider à façonner des économies qui favorisent la dignité de l'humanité à travers le monde.

"Nous appelons les ministres des Finances du G20 et les autres dirigeants mondiaux à se réunir lors des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale pour mettre en place des plans viables pour que l'Afrique sorte de la crise avec résilience et reprenne ses progrès vers les Objectifs de développement durable, l'Agenda africain 2063 et l'Accord de Paris", indiquent les membres du SECAM dans leur déclaration du mercredi 20 avril partagée avec ACI Afrique.

Ils appellent les dirigeants mondiaux participant aux sessions du 18 au 24 avril "à fournir des efforts de leadership et de coordination pour rassembler les créanciers publics et privés afin de créer des mécanismes pour réduire le fardeau insupportable de la dette" auquel certaines nations africaines sont confrontées.

Ces mécanismes, affirment les responsables de l'Église catholique en Afrique, "devraient être utilisés pour des mécanismes efficaces et immédiats de suspension du paiement de la dette en quête de soutien."

Ils ajoutent que si l'engagement des dirigeants africains est essentiel pour le remboursement de la dette, les pays du deuxième plus grand continent du monde ont besoin d'une "grande dose" de soutien extérieur de la part de la communauté internationale.

L'une des façons dont la communauté internationale peut soutenir les économies africaines est par le biais des droits de tirage spéciaux (DTS) qui ont été alloués en août 2021, disent les membres du SECAM en référence aux actifs de réserve de change créés par le FMI pour compléter les réserves monétaires existantes des nations membres.

Les évêques catholiques d'Afrique disent que les pays qui ont reçu de grandes quantités de DTS pourraient réorienter leurs allocations vers l'Afrique.

Le FMI a alloué un total de 456,5 milliards de DTS (équivalent à environ 650 milliards de dollars US) au niveau mondial, les nations africaines ayant reçu une somme de 33 milliards de dollars US.

Tout en se félicitant des allocations en Afrique, les membres du SECAM se disent déçus que la plus grande quantité de DTS soit allée aux nations riches.

Ils demandent instamment aux nations riches qui ont reçu plus de 400 milliards d'allocation de DTS de "réorienter une partie importante de leur allocation vers les pays africains afin de soutenir les efforts locaux pour l'achat de vaccins et l'adaptation au changement climatique".

Les membres du SECAM affirment que "si l'engagement du G20 à réacheminer 100 est un bon début, nous pensons qu'ils peuvent faire plus."

"Nous tenons également à préciser qu'il faut veiller à ce que les véhicules de re-canalisation des DTS protègent la viabilité de la dette et évitent de conditionner les transferts à des politiques qui aggravent la pauvreté, le développement humain ou l'accès aux services essentiels", disent-ils.

Les membres du SECAM demandent le début d'une nouvelle allocation de DTS à un niveau suffisant pour au moins tripler les ressources que l'Afrique a reçues en 2021.

"Les dirigeants mondiaux devraient également réviser la méthode de distribution des DTS afin que leur allocation soit alignée sur les besoins des bénéficiaires", indiquent les membres du SECAM dans leur déclaration du 20 avril partagée avec ACI Afrique.

Les évêques catholiques proposent trois éléments qui pourraient être utilisés pour une nouvelle architecture financière internationale afin de prévenir de futures crises de la dette, l'un étant l'adoption de "règles et politiques de prêt et d'emprunt responsables, y compris des cadres de divulgation et d'autorisation des contrats de dette."

Les autres éléments comprennent un partage équitable des risques entre débiteurs et créanciers en cas de catastrophes naturelles et autres chocs naturels, et "des sources suffisantes de financement concessionnel à long terme pour le développement, avec des politiques intégrées pour protéger la transparence et la durabilité de la dette."

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