lundi, 25 novembre 2024 Faire un don
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Pape François : Le taux de natalité est un indicateur clé de l'espoir d'un pays

Le pape François a partagé la scène avec le Premier ministre italien Giorgia Meloni le 12 mai 2023, lors d'une conférence de deux jours sur "L'état général de la natalité", qui s'est tenue à l'auditorium Conciliazione, près du Vatican. | Daniel Ibanez/CNA

Un chef de gang de la République démocratique du Congo (RDC) a libéré une religieuse catholique quelques heures après son enlèvement dans la région couverte par l'archidiocèse catholique de Lubumbashi, déclarant qu'il ne voulait pas avoir de "problèmes avec le pape, l'archevêque et surtout l'Église catholique".

En rendant visite à Sœur Lucie Mwasenga, membre de la Congrégation du Cœur Immaculé de la Vierge Marie de Kongolo, le mercredi 10 mai, Mgr Fulgence Muteba Mugalu, archevêque de Lubumbashi, a déclaré que cette visite était destinée à exprimer sa proximité avec "une fille de l'Église".

"Pour moi, c'est une visite qui a une portée pastorale d'abord parce que c'est une fille de l'Eglise, une personne consacrée, et comme le dit un adage, c'est dans le malheur qu'on reconnaît les vrais amis. C'est dans le malheur que l'on doit reconnaître aussi le vrai père", a déclaré Mgr Muteba.

Sœur Lucie a été enlevée le 26 avril à Lubumbashi, une ville du sud-est de la RDC, et relâchée quelques heures plus tard sur ordre du chef du gang des kidnappeurs.

La religieuse catholique quittait l'université de Lubumbashi où elle suivait des cours de médecine lorsque ses ravisseurs lui ont tendu une embuscade aux alentours de 18 h. Elle a été forcée de monter dans un taxi dont le siège arrière était occupé par un chauffeur et une passagère.

Quelques minutes plus tard, elle a remarqué que le chauffeur avait changé d'itinéraire. "Quelque temps après, la sœur a commencé à avoir des vertiges, parce que la lingette était imbibée d'un produit toxique, elle était devenue inerte et ne pouvait plus parler", a déclaré Sœur Marie Clémentine Chungu, secrétaire générale de la Congrégation du Cœur Immaculé de la Vierge Marie de Kongolo, en relatant l'expérience de Sœur Lucie.

A son réveil, la religieuse se serait retrouvée dans une grande maison avec deux portes vertes. Elle y vit de nombreux jeunes gens attachés.

Sœur Lucie a raconté au secrétaire général de sa congrégation qu'au moment où l'un des ravisseurs la sortait du véhicule, elle a vu une femme aux traits asiatiques, "probablement chinoise".

En voyant Sœur Lucie, la supposée chef de gang se serait mise en colère contre ses compagnons, déclarant : "Je ne veux pas avoir de problèmes avec le Pape, l'Archevêque, et surtout avec l'Eglise catholique. Je ne veux pas introduire la malédiction dans mes affaires, renvoyez-la là où vous l'avez prise."

Sur ordre du chef de gang, Sr. Lucies aurait été reconduite dans une autre voiture aux vitres fumées jusqu'à une station-service à l'entrée de la ville de Lubumbashi depuis Likasi.

Un autre chauffeur de taxi, qui l'a reconnue à sa tenue religieuse, l'aurait emmenée dans sa communauté.

Dans son message lors de sa visite à Sœur Lucie, Mgr Muteba, archevêque de Lubumbashi, a condamné l'insécurité dans la deuxième ville de la RDC, notant que les personnes sous sa responsabilité pastorale "vivaient comme des esclaves" dans leurs propres maisons.

"Je voudrais condamner avec la dernière énergie l'insécurité généralisée dans la ville de Lubumbashi. C'est inadmissible parce que nous sommes devenus des esclaves chez nous dans notre propre ville", a déclaré l'archevêque catholique congolais.

Il a qualifié l'enlèvement de Sœur Lucie, en particulier, de "diabolique", déclarant : "Au nom de la population de Lubumbashi, je voudrais condamner cet acte diabolique d'enlèvement d'une religieuse et d'une étudiante. Nous voulons mettre fin immédiatement à ce genre de situation car la dignité de la personne oblige les autorités à pouvoir mettre tout le monde en sécurité".

"Le service de sécurité doit travailler dur pour que nous puissions mettre fin à cette insécurité qui fait de nous des étrangers dans notre propre ville de Lubumbashi", a déclaré Mgr Muteba, avant d'ajouter : "Je voudrais aussi demander à toute la population de savoir que ce n'est qu'en activant la solidarité que nous pourrons mettre fin à cette insécurité que nous déplorons."

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