Cité du Vatican, 17 juin, 2023 / 11:16 AM
Le pape François a envoyé une lettre au président de la Bolivie dans laquelle il exprime des "sentiments de honte et de consternation" et promet fermement de collaborer avec le gouvernement du pays sud-américain pour mettre fin aux abus sexuels commis par des clercs sur des mineurs.
La lettre, publiée vendredi selon l'Associated Press mais signée le 31 mai et adressée au président bolivien Luis Arce, est une réponse à une autre lettre envoyée au pontife le 22 mai par le président sud-américain. La lettre du pape a été rendue publique le 15 mai sur le compte Twitter officiel du président bolivien.
"Cher Monsieur le Président, j'ai lu votre lettre et je vous remercie : J'ai lu votre lettre et je vous remercie pour la clarté et la déférence avec lesquelles vous me faites part de votre préoccupation, de votre indignation et de votre condamnation, ainsi que de celles des citoyens de cette nation bien-aimée, en raison des événements déplorables qui ont affecté et continuent d'affecter des personnes victimes d'abus sexuels de la part de membres de l'Église", a écrit le pape au début de sa lettre.
Le pontife a ensuite exprimé sa tristesse : Face à l'enchevêtrement du mal causé par ceux qui, trahissant leur mission de prêtres, de pasteurs et d'éducateurs - et qui, comme vous l'exprimez - ont commis des "crimes qui nuisent aux garçons et aux filles pour la vie, et qui nuisent aussi à l'Église", j'exprime ma douleur et mes sentiments de honte et de consternation".
En avril 2023, un scandale a secoué l'Église de Bolivie lorsqu'un article du journal espagnol El País a révélé que le jésuite Alfonso Pedrajas Moreno, aujourd'hui décédé, avait abusé sexuellement de 85 mineurs au cours de son ministère. Cette révélation a donné lieu à des rapports faisant état d'autres cas d'abus commis par des jésuites et d'autres congrégations religieuses.
À un autre moment de la lettre, le pape a révélé qu'il était "ému et choqué" en pensant "aux actions désastreuses de ces prêtres et aussi à la négligence de ceux qui auraient dû exercer une surveillance".
Le Saint-Père a noté que les "ministres de l'Église doivent être les 'gardiens' et les garants du bien et de l'avenir des jeunes générations, et se distinguer en propageant les attitudes et les sentiments qui ont caractérisé la présence de Jésus parmi les hommes".
"Ce problème continue d'être l'un des plus grands défis pour l'Église de notre temps", a souligné le pape.
Le pape François a également exprimé à M. Arce son "ferme désir de répondre avec la pleine coopération de l'Église pour travailler aux côtés du gouvernement de votre pays".
"Je demande au Seigneur de nous aider à remplir généreusement notre devoir de réparer les injustices et d'être toujours fidèles à la tâche de protéger ceux qui sont si chers à Jésus", a conclu le souverain pontife.
De son côté, M. Arce a remercié le pape sur Twitter pour sa réponse, "dans laquelle il partage notre grande préoccupation, notre indignation et notre condamnation des cas de pédophilie" dans le pays.
En outre, le chef de l'État insiste sur la nécessité de "renforcer les contrôles pour empêcher l'entrée dans le pays de prêtres étrangers ayant des antécédents de crimes sexuels".
Cet article a été publié pour la première fois par ACI Prensa, le partenaire de CNA pour les informations en langue espagnole. Il a été traduit et adapté par CNA.
Les Meilleures Nouvelles Catholiques - directement dans votre boîte de réception
Inscrivez-vous à notre lettre d'information gratuite ACI Afrique.
Notre mission est la vérité. Rejoignez-nous !
Votre don mensuel aidera notre équipe à continuer à rapporter la vérité, avec équité, intégrité et fidélité à Jésus-Christ et à son Église.
Faire un don